En ville, la présence des pigeons domestiques peut rapidement devenir un problème quasiment insoluble. Ces volatiles causent des dégâts considérables sur les bâtiments publics et privés ainsi que sur les monuments et statues, en raison de leurs fientes toxiques. Ces déjections représentent également un danger pour la santé. À Corte, heureusement, la situation n'est pas encore alarmante. Mais pour éviter d'en arriver là, Ludovic Filippi, directeur des services techniques de la ville, recommande "de ne plus nourrir les pigeons". Certains quartiers de la cité Paoline, notamment la vieille ville, sont plus touchés, car certains habitants continuent de nourrir ces oiseaux. Chaque jour, les habitants doivent nettoyer les rebords de leurs fenêtres souillés par les fientes. Les pigeons nichent dans les combles des immeubles et les clochers, rendant la situation encore plus problématique.
La commune a pris des mesures pour protéger ses bâtiments. Lors de la restauration du clocher triangulaire de Grossetti, plus de 150 cm de fientes de pigeons accumulées au fil du temps ont été découvertes. "C’est pour cette raison que nous avons installé des filets de protection, évitant aux colombidés de venir nicher ici. Nous avons utilisé le même procédé pour le clocher de l’église de l’Annonciation", explique Ludovic Filippi. Les fientes des pigeons sont acides et attaquent le bois, le béton et le bronze des statues. En 2001, une restauration des statues de la ville avait été nécessaire, coûtant plusieurs milliers d’euros à la commune, comme le rappelle Franceline Ferreira, alors adjointe au maire. Pour éviter une nouvelle dégradation, il est indispensable de nettoyer régulièrement les statues. "Ce travail avait coûté plusieurs milliers d’euros à la commune", se souvient-elle.
Les pigeons se glissent dans les combles par le moindre petit passage, rendant leur entretien crucial. L'accumulation de fientes peut avoir de graves conséquences pour la santé, causant des problèmes pulmonaires et des infections du système nerveux central. "Dans les combles laissés à l’abandon, on peut avoir de bien désagréables surprises", souligne Ludovic Filippi. L'an passé, plus de 50 sacs de 100 litres de fientes ont été retirés du grenier d’un immeuble du cours Paoli.