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Collectivité unique : "Une nouvelle avancée due à un gouvernement socialiste"


le Mardi 10 Février 2015 à 19:32

Emmanuelle de Gentili, conseillère exécutive, première adjointe au maire de Bastia, Jean-Charles Orsucci,maire de Bonifacio et vice-président de l'assemblée de Corse et Jean-Louis Luciani, conseiller exécutif de Corse se posiitionnent après la récent passage en Corse de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur et Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique



Collectivité unique : "Une nouvelle avancée due à un gouvernement socialiste"

Lors de leurs interventions  devant l’Assemblée de Corse, le 6 février dernier, les ministres Bernard Cazeneuve et Marylise Lebranchu ont annoncé la volonté forte de l’Etat de répondre favorablement à la demande des élus de la Corse sur la création d’une collectivité unique. 
Nous nous réjouissons d’une telle annonce qui s’inscrit dans le droit fil ce que nous avions précisément revendiqué.  



Par cet engagement, ils confirment avoir entendu la voix de la Corse et consacrent la volonté décentralisatrice du gouvernement. Nous constatons que c’est une fois de plus un gouvernement socialiste, dans le droit fil des lois Deferre, Joxe ou du processus de Matignon initié par Lionel Jospin, qui offre à la Corse une nouvelle avancée institutionnelle. 

Nous partageons également le souhait du gouvernement d’inscrire très rapidement cette nouvelle collectivité dans la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) par le biais d’un amendement lors de la discussion à l’Assemblée nationale. 

Le véritable référendum aura ainsi lieu en décembre 2015, au moment des élections territoriales. Les corses auront le choix. 

L’Assemblée de Corse, dans ses délibérations, a fait le choix d’un calendrier rapide et clair. Moins de deux mois après, le gouvernement fait preuve d’écoute et de réactivité en s’engageant résolument, en répondant favorablement à la constitution d’une collectivité unique et en laissant la porte ouverte à tous les sujets. 


Il s’agit là de la nouvelle phase d’un processus d’échange et de discussion avec l’Etat pour la mise en œuvre de la Collectivité unique mais également afin de poursuivre les discussions sur les sujets importants pour l’avenir de la société corse. Ce travail reste à formaliser. C’est pourquoi nous réitérons notre souhait de mettre en place des commissions entre l’Etat et les élus corses.  

En 2015 le rapport de force n’est ni la solution ni un progrès pour notre île. C’est une régression qui peut avoir des conséquences désastreuses. 

Après avoir travaillé de manière remarquable, ensemble en Corse, notre responsabilité collective est de convaincre, chacun à son niveau, chacun à sa place, dans sa famille politique, du bien-fondé de nos revendications.  

Les discussions sur les institutions ne sont cependant qu’une partie de la solution pour le développement de la Corse, basé sur une économie humanisée en phase avec les potentialités de son territoire. 

Les institutions ne sont que des outils au service d’une politique pour répondre concrètement aux préoccupations de nos concitoyens sur leur vie quotidienne, l’emploi, le logement, l’avenir de leurs enfants ou la santé. 

Nombreux sont les sujets sur lesquels nous devons travailler à cadre constitutionnel constant et qui pourraient par une modification ou adaptation de la loi, permettre à la Corse d’avancer sur la résolution de ses difficultés. 

C’est dans cette voie du dialogue, de la concertation et du partenariat avec l’Etat que nous souhaitons nous engager.