Les images d'un gros yacht qui en relevant son ancre détruisait plusieurs centaines de mètres carrés d'herbiers de posidonies avaient fait fait le tour de la toile et pas mal de remous l'été dernier, quelque semaines avant l'installation, le 31 aout dernier, des coffres flottants de Sant’Amanza, un système de mouillage qui permet de continuer à accueillir des grands plaisanciers dans les eaux turquoises du Sud de la Corse tout en protégeant 60 hectares d'herbiers de posidonie et leur biodiversité. A quelques mois de l'aménagement de cette zone de mouillage, qui a couté 2,3 millions d'euros financé à 80% par l'Etat français, ce 1er décembre à Bonifacio le préfet de Corse, le préfet maritime de la Méditerranée et le maire de Bonifacio organisaient un séminaire sur la grande plaisance, l'occasion de tirer un premier bilan de cette expérimentation qui pourrait s'étendre à d'autres baies de Corse.
La grande plaisance, un secteur vital pour l'économie de l'ile
La grande plaisance constitue un secteur important pour l’économie insulaire. Avec ses 1 000 km de côtes, la Corse accueille en effet près de 15 % du trafic mondial des navires de grande plaisance (plus de 24 mètres). Le secteur du nautisme, qui regroupe les industries, commerces et services nautiques, les ports de plaisance et les services de loisirs nautiques, représente en Corse 575 établissements et près de 1 000 salariés soit 1 % des salariés insulaires. Ces entreprises génèrent 3 % du chiffre d’affaires et 2 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des employeurs corses. Pour les communes telles que Bonifacio et Porto-Vecchio l'accueil des super-yachts est vital et représente environ 60% des revenus du port , auxquels s'ajoutent les retombées économiques indirectes de ces clients fortunés.
"Pour relever collectivement le défi de l’accueil de la grande plaisance en Corse l’État s’est engagé au côté des collectivités et des acteurs du monde du nautisme pour soutenir activement cette économie tout en favorisant l’émergence d’un nouveau modèle de gestion du mouillage des grandes unités autour de la Corse." a rappelé le préfet, Pascal Lelarge, en ouverture du séminaire qui avait réuni les élus de l’Extrême-Sud de l’île et de professionnels du nautisme.
L'opposition des associations environnementales
Conscient que "la conciliation de préservation de l’environnement marin et du maintien d’une économie touristique liée au nautisme constituent un enjeu majeur pour l’économie corse", le représentant de l'Etat n'a pas caché l’opposition des associations environnementales à ce projet de mouillage écologique constitué de coffres flottants de 46 tonnes installés à une quarantaine de mètres de fond, sur une zone sableuse. En effet seulement quelques jours après la pose de ces dispositifs U Levante et ABCDE (Association bonifacienne comprendre et défendre l'environnement) ont déféré devant le tribunal administratif de Bastia l’arrêté préfectoral qui autorisait les bateaux de 24 mètres et plus à mouiller près du rivage de Sant’Amanza.
La grande plaisance, un secteur vital pour l'économie de l'ile
La grande plaisance constitue un secteur important pour l’économie insulaire. Avec ses 1 000 km de côtes, la Corse accueille en effet près de 15 % du trafic mondial des navires de grande plaisance (plus de 24 mètres). Le secteur du nautisme, qui regroupe les industries, commerces et services nautiques, les ports de plaisance et les services de loisirs nautiques, représente en Corse 575 établissements et près de 1 000 salariés soit 1 % des salariés insulaires. Ces entreprises génèrent 3 % du chiffre d’affaires et 2 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des employeurs corses. Pour les communes telles que Bonifacio et Porto-Vecchio l'accueil des super-yachts est vital et représente environ 60% des revenus du port , auxquels s'ajoutent les retombées économiques indirectes de ces clients fortunés.
"Pour relever collectivement le défi de l’accueil de la grande plaisance en Corse l’État s’est engagé au côté des collectivités et des acteurs du monde du nautisme pour soutenir activement cette économie tout en favorisant l’émergence d’un nouveau modèle de gestion du mouillage des grandes unités autour de la Corse." a rappelé le préfet, Pascal Lelarge, en ouverture du séminaire qui avait réuni les élus de l’Extrême-Sud de l’île et de professionnels du nautisme.
L'opposition des associations environnementales
Conscient que "la conciliation de préservation de l’environnement marin et du maintien d’une économie touristique liée au nautisme constituent un enjeu majeur pour l’économie corse", le représentant de l'Etat n'a pas caché l’opposition des associations environnementales à ce projet de mouillage écologique constitué de coffres flottants de 46 tonnes installés à une quarantaine de mètres de fond, sur une zone sableuse. En effet seulement quelques jours après la pose de ces dispositifs U Levante et ABCDE (Association bonifacienne comprendre et défendre l'environnement) ont déféré devant le tribunal administratif de Bastia l’arrêté préfectoral qui autorisait les bateaux de 24 mètres et plus à mouiller près du rivage de Sant’Amanza.
Des inquiétudes
Philippe Botti, président de l’association des pêcheurs bonifaciens, a aussi partagé les inquiétudes de sa profession. Selon lui, les coffres ont déplacé les aires de plaisance, ce qui impacte les zones de pêche. Pascal Lelarge et Jean-Charles Orsucci se sont voulus rassurants car, selon eux,"le projet reste mesuré et concilie les enjeux". Pour le maire de Bonifacio la collaboration entre services de l’État et les acteurs locaux, dont l’Office de l’Environnement et la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio est en effet "le symbole même de ce qui doit être fait en matière de tourisme durable. Le préfet Lelarge a pris le dossier à bras le corps et nous a aidés à mettre en place cet outil qui correspond à la politique du gouvernement dans le cadre du plan de relance.".
Présent au séminaire l'adjoint du préfet maritime, Thierry Duchesne, a pour sa part rappelé que "ces coffres ne doivent pas devenir des ports flottants. Le mouillage ne doit pas être permanent. ". Pour Thierry Duchesne "il ne faut pas pointer du doigt que les seuls yachts. La petite plaisance peut être elle-aussi néfaste si elle est intensive." Un constat que le préfet de Corse élargit à la flotte de commerce. Quant au maire de la cité des falaises, il se montre optimiste car " l’écologie doit être positive et pas seulement punitive. "
D'autres coffres installés
La gestion de la grande plaisance comme instrument de la croissance bleue en Corse a aussi été abordée au cours de cette journée et dans la même logique que les coffres mis en place cet été à Bonifacio, deux autres projets ont été présentés : l' implantation de quatre écomouillages dans le golfe d'Ajaccio et la mise en place de coffres d'amarrage à Saint-Florent.