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Chômage en Haute-Corse : les demandeurs d'emploi en hausse et les apprentis en baisse


Philippe Jammes le Mardi 12 Mars 2019 à 18:56

Gérard Gavory, Préfet de la Haute-Corse, a réuni ce mardi 12 mars à la préfecture de Bastia le Service Public de l'Emploi Départemental (SPED), une instance réunissant tous les acteurs de l'emploi dans le Département (représentants de l’unité territoriale de la DIRECCTE, des services du Pôle emploi, des missions locales...).
La situation de l'emploi et du chômage en Haute-Corse en 2018, les perspectives pour 2019 ainsi que ainsi qu'une présentation de la réforme de l'apprentissage ont été largement évoqués à cette occasion.



Le SPED a dressé le bilan 2018 et donné les perspectives pour 2019
Le SPED a dressé le bilan 2018 et donné les perspectives pour 2019
Au quatrième trimestre 2018, en Haute-Corse, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s'établit en moyenne sur le trimestre à 9 120. Ce nombre augmente de 1,3 % sur un trimestre (soit +120 personnes) et diminue de 2,8 % sur un an.

En Corse, ce nombre augmente de 3,6 % sur un trimestre (–3,0 % sur un an).
En Haute-Corse, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, ayant ou non exercé une activité (catégories A, B, C) s'établit en moyenne à 11 940 au quatrième trimestre 2018.
Ce nombre augmente de 1,4 % sur un trimestre (soit +170
personnes) et diminue de 0,9 % sur un an.

En Corse, ce nombre augmente de 2,4 % sur un trimestre (–1,9 % sur un an)
Le préfet a toutefois noté une hausse des offres d’emploi de 18% notamment dans les secteurs agriculture, tourisme et BTP. Hausse aussi des déclarations préalable à l’embauche de 7%.
Point noir : à Bastia, 2500 jeunes sont en attente d’un emploi.   

Le SPED a aussi dressé le bilan des mesures Emploi-Insertion en 2018 et donné les priorités 2019 des politiques d’emploi en Haute-Corse :

•    Repérer, orienter et accompagner en priorité les publics les plus éloignés de l’emploi.

•    Professionnaliser les structures en charge de l’orientation, de l’accompagnement et de la prise de poste avec un regard sur la qualité des emplois proposés

•    Améliorer la synergie partenariale dans une notion de parcours permettant à nos publics d’intégrer le travail selon leurs capacités et leurs rythmes.

L'apprentissage

Au sujet de l’apprentissage (en baisse de 5% par rapport à 2017),  il a été présenté la réforme en vigueur depuis le 1er janvier 2019 et qui concerne notamment l’âge et le financement. Pour mieux faire connaitre ces nouveautés, les différents services concernés vont aussi utiliser les  réseaux sociaux prisés par les jeunes. 

Le 70 % des apprentis ont un emploi 7 mois après leur diplôme et nombreux sont ceux qui se lancent dans l’entreprenariat.
Ils sont environ 400 000 jeunes à choisir cette voie de formation initiale.

La loi renforce l’attractivité de l’apprentissage pour le développer massivement à tous les niveaux de qualification.
•    500 € d’aide au permis de conduire pour les apprentis majeurs.
•    Une augmentation de 30 € par mois pour les apprentis de moins de 20 ans en CAP ou en Bac pro.
•    Tout contrat entre un jeune et une entreprise aura sa formation en CFA financée.
•    Les passerelles entre apprentissage et statut scolaire ou étudiant seront facilitées et les campus de métiers regroupant toutes les filières seront développées.
•    15 000 jeunes apprentis auront la possibilité chaque année de partir en « Erasmus pro » en Europe d’ici la rentrée 2022.
•    Tous les jeunes auront la possibilité d’entrer tout au long de l’année en apprentissage, et de faire valoir leurs acquis pour raccourcir la durée de la formation ou, au contraire, en cas de difficulté, l’augmenter avec une « prépa apprentissage », financée par le Plan d’investissement dans les compétences du Gouvernement.
•    Le nombre d’écoles de production sera doublé d’ici 2022.
•    Les taux d’insertion dans l’emploi et de réussite aux diplômes de tous les CFA et de tous les lycées professionnels seront publics.
•    Les régions organiseront avec tous les collèges et lycées une découverte des filières et métiers par la rencontre de professionnels qui viendront partager leur passion et leur savoir-faire.
•    La création d’une classe de troisième « prépa-métiers » pour préparer l’orientation des collégiens vers la voie professionnelle et l’apprentissage. Elle leur permettra de poursuivre l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences.
•    Le conseil en évolution professionnelle permettra aux actifs qui le souhaitent d’être accompagnés  gratuitement dans le choix de leur parcours professionnel et de leur formation.

Pour les employeurs
Développer l’apprentissage, c’est lever les freins spécifiques à chaque entreprise  /

•    Pour les entreprises de moins de 250 salariés qui forment des jeunes en CAP ou en Bac pro, une aide unique pour plus de lisibilité.
•    Pour toutes les entreprises, la possibilité d’ouvrir un CFA, la mise en place d’un collecteur unique (URSSAF), la possibilité d’entrer en apprentissage tout au long de l’année, une durée de contrat qui tient compte des acquis de l’apprenti…
•    Pour tous les CFA, les démarches seront simplifiées.
•    Les branches professionnelles co-construiront le contenu des diplômes avec l’État.
•    Le droit du travail tiendra compte des spécificités de certains métiers.


A l’issue de cette réunion, CNI a rencontré Gérard Gavory, le préfet de la Haute-Corse et  Thierry Barboni référent apprentissage pour la DIRECCTE de Corse. 

Chômage en Haute-Corse : les demandeurs d'emploi en hausse et les apprentis en baisse