Carlo Boso a eu pendant dix ans en charge l'organisation théâtrale du carnaval de Venise.
- Les Porto-Vecchiais ont l’honneur d’accueillir deux de vos représentations durant le carnaval de Portivechju. Comment vos pas vous mènent-ils en Corse, ce week-end ?
- Grâce à Céline Girard (missionnée par la ville sur la programmation culturelle) qui nous a rencontrés lors du festival d’Avignon. Elle est venue voir le spectacle que l’on présentait. A la suite de ça, on a évoqué la possibilité de participer au carnaval de Porto-Vecchio, avec des représentations dédiées à la commedia dell’arte, qui est un peu notre spécialité ! Et je trouve que le carnaval, c’est le contexte exact pour faire de la commedia dell’arte, car cette forme de théâtre y est née.
- Vous avez 77 ans, vous avez consacré votre carrière à la commedia dell’arte. Qu’est-ce qui vous fascine encore aujourd’hui dans ce genre théâtral ?
- C’est le rapport qu’on arrive à établir avec les spectateurs. C’est unique. On raconte des histoires, dans lesquelles on évoque les conflits entre les pouvoirs de l’amour et l’amour du pouvoir. Et on fait triompher les pouvoirs de l’amour. Mais pendant qu’on raconte l’histoire avec des masques, on interpelle le public. On a une complicité extraordinaire avec lui et ça me fascinera toujours.
- « La Folie d’Isabelle » et « Maschere », les deux pièces que vous allez jouer ce week-end à Portivechju, utilisent tous les codes de la commedia dell’arte. Mais quelle en est votre définition ?
- La commedia dell’arte, c’est l’art de la comédie. C’est une forme de théâtre professionnel fait par des gens qui savent chanter, danser, faire de la pantomime… Il ne faut pas oublier que le théâtre a disparu en Europe pendant onze siècles. C’est grâce à Gutemberg et à la diffusion de la presse qu’on l’a redécouvert, dans le contexte du carnaval. Alors le carnaval et la commedia dell’arte, ça ira toujours ensemble, c’est un moment de liberté durant lequel on peut tout dire.
- Quels liens vous unissent avec la Corse ?
- J’ai commencé à donner des cours de théâtre en Corse en 1985. J’ai des amis en Corse. J’aime beaucoup la Corse et sa culture. Alors l’occasion de pouvoir venir à Porto-Vecchio partager un spectacle entre Italiens et Français, c’est pour moi une très belle chose.
- Vous allez aussi transmettre votre passion et vos connaissances en donnant une masterclass, dimanche. En tant qu’Italien, vous vous sentez encore plus investi par cette mission de la transmission ?
- Oui, je sens que j’ai ce devoir car auparavant la Corse était italienne (rires) ! Avec une masterclass, on transmet juste les principes de la commedia dell’arte. Mais c’est bien, car on transmet d’abord l’idée que le théâtre, ça peut donner de la joie, encore aujourd’hui.
- Vous avez apporté votre patte à l’organisation de cette huitième édition du carnaval porto-vecchiais ?
- Non, il y a déjà une association qui sait très bien ce qu’elle fait. Mais on va participer au défilé. On sera présent en costumes. Il y aura du soleil samedi normalement, et ça aussi c’est important !
- Grâce à Céline Girard (missionnée par la ville sur la programmation culturelle) qui nous a rencontrés lors du festival d’Avignon. Elle est venue voir le spectacle que l’on présentait. A la suite de ça, on a évoqué la possibilité de participer au carnaval de Porto-Vecchio, avec des représentations dédiées à la commedia dell’arte, qui est un peu notre spécialité ! Et je trouve que le carnaval, c’est le contexte exact pour faire de la commedia dell’arte, car cette forme de théâtre y est née.
- Vous avez 77 ans, vous avez consacré votre carrière à la commedia dell’arte. Qu’est-ce qui vous fascine encore aujourd’hui dans ce genre théâtral ?
- C’est le rapport qu’on arrive à établir avec les spectateurs. C’est unique. On raconte des histoires, dans lesquelles on évoque les conflits entre les pouvoirs de l’amour et l’amour du pouvoir. Et on fait triompher les pouvoirs de l’amour. Mais pendant qu’on raconte l’histoire avec des masques, on interpelle le public. On a une complicité extraordinaire avec lui et ça me fascinera toujours.
- « La Folie d’Isabelle » et « Maschere », les deux pièces que vous allez jouer ce week-end à Portivechju, utilisent tous les codes de la commedia dell’arte. Mais quelle en est votre définition ?
- La commedia dell’arte, c’est l’art de la comédie. C’est une forme de théâtre professionnel fait par des gens qui savent chanter, danser, faire de la pantomime… Il ne faut pas oublier que le théâtre a disparu en Europe pendant onze siècles. C’est grâce à Gutemberg et à la diffusion de la presse qu’on l’a redécouvert, dans le contexte du carnaval. Alors le carnaval et la commedia dell’arte, ça ira toujours ensemble, c’est un moment de liberté durant lequel on peut tout dire.
- Quels liens vous unissent avec la Corse ?
- J’ai commencé à donner des cours de théâtre en Corse en 1985. J’ai des amis en Corse. J’aime beaucoup la Corse et sa culture. Alors l’occasion de pouvoir venir à Porto-Vecchio partager un spectacle entre Italiens et Français, c’est pour moi une très belle chose.
- Vous allez aussi transmettre votre passion et vos connaissances en donnant une masterclass, dimanche. En tant qu’Italien, vous vous sentez encore plus investi par cette mission de la transmission ?
- Oui, je sens que j’ai ce devoir car auparavant la Corse était italienne (rires) ! Avec une masterclass, on transmet juste les principes de la commedia dell’arte. Mais c’est bien, car on transmet d’abord l’idée que le théâtre, ça peut donner de la joie, encore aujourd’hui.
- Vous avez apporté votre patte à l’organisation de cette huitième édition du carnaval porto-vecchiais ?
- Non, il y a déjà une association qui sait très bien ce qu’elle fait. Mais on va participer au défilé. On sera présent en costumes. Il y aura du soleil samedi normalement, et ça aussi c’est important !
LE PROGRAMME DU CARNAVAL
Samedi 17 février :
14h30 : rassemblement des chars et ensembles sur le parking des Douanes, près de la capitainerie ;
15h : départ du Corso carnavalesque, du parking Santa Catalina ;
16h : présentation des chars et ensembles face au jury, place de la République ;
16h30 : bal et goûter des enfants sous chapiteau, place du monument aux morts ;
17h : remise des prix du jury et représentation de théatre « La folie d’Isabelle » de Carlo Boso, piazza ‘llu Quartieri (entrée libre) ;
21h30 : Bal costumé sous chapiteau, concert du groupe Sumenta Nova et DJ. Entrée payante : 5€.
Les trophées en jeu pour le corso-carnavalesque : 1er, 2e et 3e prix du plus beau char/ensemble / prix costume enfant garçon / prix costume enfant fille.
Dimanche 18 février :
10h : masterclass de Carlo Boso autour du jeu masqué (sur inscriptions), dans la salle rouge de l'espace culturel Jean-Paul-de-Rocca-Serra.
15h : représentation de "Maschere, chroniques des serviteurs et maîtres dans la Commedia dell'Arte", par la troupe Dinamo Théâtre de Carlo Boso. Dans la salle rouge de l'espace culturel Jean-Paul-de-Rocca-Serra. Entrée payante (billetterie à L'Animu).
Lundi 19 février :
Atelier pour les scolaires sur Molière et la comédie humaine.
Mardi 20 février :
A 9h30 et 14h30 : représentation des Fourberies de Scapin pour les scolaires.
Samedi 17 février :
14h30 : rassemblement des chars et ensembles sur le parking des Douanes, près de la capitainerie ;
15h : départ du Corso carnavalesque, du parking Santa Catalina ;
16h : présentation des chars et ensembles face au jury, place de la République ;
16h30 : bal et goûter des enfants sous chapiteau, place du monument aux morts ;
17h : remise des prix du jury et représentation de théatre « La folie d’Isabelle » de Carlo Boso, piazza ‘llu Quartieri (entrée libre) ;
21h30 : Bal costumé sous chapiteau, concert du groupe Sumenta Nova et DJ. Entrée payante : 5€.
Les trophées en jeu pour le corso-carnavalesque : 1er, 2e et 3e prix du plus beau char/ensemble / prix costume enfant garçon / prix costume enfant fille.
Dimanche 18 février :
10h : masterclass de Carlo Boso autour du jeu masqué (sur inscriptions), dans la salle rouge de l'espace culturel Jean-Paul-de-Rocca-Serra.
15h : représentation de "Maschere, chroniques des serviteurs et maîtres dans la Commedia dell'Arte", par la troupe Dinamo Théâtre de Carlo Boso. Dans la salle rouge de l'espace culturel Jean-Paul-de-Rocca-Serra. Entrée payante (billetterie à L'Animu).
Lundi 19 février :
Atelier pour les scolaires sur Molière et la comédie humaine.
Mardi 20 février :
A 9h30 et 14h30 : représentation des Fourberies de Scapin pour les scolaires.
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