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Bastia : offensive commerciale avant la fermeture du tunnel


Pierre-Manuel Pescetti le Dimanche 6 Février 2022 à 14:45

Le tunnel de Bastia va fermer pour travaux du 18 février à 22 heures au 11 mars. Les commerçants du centre-ville, forcément impactés par une baisse de la fréquentation, lancent une offensive commerciale avant et après les travaux. Objectif : écouler les stocks avant le repos forcé et relancer l’activité dès la reprise.



Certains commerces du centre-ville de Bastia ont repoussé leur fermeture annuelle à la mi-février pour éviter les conséquences des travaux du tunnel. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Certains commerces du centre-ville de Bastia ont repoussé leur fermeture annuelle à la mi-février pour éviter les conséquences des travaux du tunnel. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti


« On va attendre et voir ce que ça va donner ». À deux semaines de la fermeture du tunnel de Bastia, Sonia veut « rester positive même si ce n’est pas une bonne nouvelle ». L’employée du magasin de vêtements Izac sur le boulevard Paoli n’est pas inquiète pour autant. Après le temps fort des soldes d’hiver, la pression retombe peu à peu et le centre-ville bastiais entre en hibernation commerciale. « Février est la période la plus calme de l’année. Entre commerçants on a l’habitude de dire qu’on pourrait se faire des parties de pétanque sur la route tellement c’est désert », plaisante Sonia. D’autant plus que la majorité des travaux vont avoir lieu pendant les deux semaines de vacances scolaires. La réouverture de certaines frontières à l’étranger, l’allègement et l’abandon des restrictions sanitaires dans plusieurs pays européens devraient même favoriser un départ des locaux. Accentuant ainsi le phénomène de désertification.

Si la fermeture du tunnel du 18 février au 11 mars prochain ne devrait pas trop avoir d’impact sur ses ventes, l’équipe du magasin a tout de même décidé de modifier ses horaires. « On ouvrira à 10 heures au lieu de 9h30 et si c’est très calme on fermera à 18 heures au lieu de 19 heures. Sinon aucun changement majeur n’est prévu », explique Sonia en remettant son masque en place.

Repos forcé

Si la positivité est de mise pour les commerçants bastiais face à la fatalité d’une fermeture du tunnel pour travaux, quelques appréhensions demeurent en fonction des secteurs d’activités. « Certains commerces comme les cinémas, les restaurants et les cafés sans terrasses profitent des températures hivernales pour faire le plein à l’intérieur. Ils sont forcément plus inquiets », confie Daniel Benedettini, président de l’association des commerçants bastiais.

S’ils s’attendent tous à voir la fréquentation baisser, quelques-uns ont trouvé la parade. « Certains ont repoussé leur fermeture annuelle de janvier à mi-février et vont en profiter pour prendre des vacances », indique Daniel Benedettini.

Le salon des affaires de retour avant la fermeture du tunnel

Plus qu’à l’accoutumé, les artères commerçantes bastiaises ne seront pas à la fête pendant les travaux. Les associations et fédérations de commerçants misent tout sur l’avant et l’après. Du 10 au 13 février, ils organisent un grand salon des affaires sur la place Saint-Nicolas, en partenariat avec la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de Corse, la mairie de Bastia, son office du tourisme et la CAB (Communauté d’Agglomération de Bastia). De 10 heures à 19h30 une quarantaine d’exposants sera présente sur site pour faire profiter des dernières bonnes affaires aux clients du Grand Bastia.



« Cela va nous permettre d’écouler les stocks », espère Daniel Benedettini. Dès la réouverture, les commerçants veulent relancer la machine sans tarder grâce à des animations et d’autres actions incitatives. « Nous sommes en train de réfléchir à la mise en place de jeux concours pour gagner des tickets cadeaux et à d’autres actions pour animer le centre-ville », déclare Daniel Benedettini.
Bien obligés d’être confrontés aux aléas liés à la fermeture du tunnel, les commerçants bastiais ne baissent pas les bras pour autant. Ils l’avouent, « c’est un mauvais moment à passer », mais gardent en tête l’espoir de jours heureux, « sans travaux ni covid », conclut Daniel Benedettini.