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Bastia Ville Digitale : Une semaine pour sensibiliser les jeunes aux enjeux du numérique


David Ravier le Mardi 17 Octobre 2023 à 09:45

Du lundi 16 au samedi 21 octobre, collégiens et lycéens de l’agglomération bastiaise sont invités à se rendre à l’Alb’Oru pour être sensibilisés sur la question du numérique. À travers différents ateliers, ils découvriront les différents usages du numérique, mais également les effets néfastes des outils qu’ils utilisent au quotidien.



(de gauche à droite) Serge Linale, Ivana Polisini (mairie de Bastia), Laureline Roux (préfecture de Haute-Corse), Jean Leccia et Elodie Poignet (Emaho) ont donné le coup d'envoi de cette 13e édition du BVD 2023.
(de gauche à droite) Serge Linale, Ivana Polisini (mairie de Bastia), Laureline Roux (préfecture de Haute-Corse), Jean Leccia et Elodie Poignet (Emaho) ont donné le coup d'envoi de cette 13e édition du BVD 2023.

Quel que soit notre âge, le numérique est omniprésent dans nos vies, et il faut savoir bien l'utiliser pour ne pas tomber ses pièges. À l’occasion de la 13e édition de Bastia ville digitale (BVD), qui se tient du 16 au 21 octobre à l’Alb’Oru, les collégiens et les lycéens de l’agglomération sont invités à se questionner sur les usages qu’ils font du numérique. Cette initiative, organisée par l’association Emaho, en partenariat avec la municipalité, la Communauté d’agglomération de Bastia et l’Agence nationale pour la cohésion des territoires est l’occasion pour les élèves de découvrir des usages insoupçonnés des technologies du quotidien. Cette année, les organisateurs de BVD ont décidé de mettre l’accent sur les usages du numérique et les risques qui en découlent.


Développer l’esprit critique
«On ne peut pas lutter contre le modernisme, mais on peut apprendre à l’utiliser du mieux possible, insiste Ivana Polisini, l’adjointe au maire de Bastia chargée de la politique éducative et de la petite enfance. L’exemple le plus frappant vient des réseaux sociaux. Les fake news qui se sont beaucoup développées jouent sur les manipulations d’images. Je pense que plus nous faisons prendre conscience précocement aux jeunes des possibilités techniques pour manipuler l’information, plus nous les rendons vigilants afin qu’ils fassent le tri entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ». À cet effet, l’association Emaho propose durant cette semaine sept ateliers de quarante minutes à destination des collégiens et des lycéens, qui couvrent une large palette des usages du numérique: codage, fablab, graphisme, design sonore, trucage vidéo, micro-folie et robotique. « L’idée de ces ateliers, c’est de leur donner des grilles de compréhension en leur expliquant à chaque fois l’intérêt de ces nouveaux outils du quotidien, mais aussi leurs limites et leur détournement dans le cas des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle. Nous voulons leur montrer que ces inventions, bien que formidables, peuvent aussi servir à tromper. Pour les photos créées par l’intelligence artificielle par exemple, nous leur apprenons à faire attention au détail, comme le nombre de doigts sur une image, ou dans d’autres cas, à remonter jusqu’à la source originelle en faisant de la recherche inversée », souligne Elodie Poignet, cheffe de projet chez Emaho. Les organisateurs espèrent qu’une fois passés par ces ateliers, les jeunes seront plus à même de prendre du recul sur ce qu’ils voient et qu’ils auront développé leur esprit critique.

 

Des ateliers à destination des enfants comme des parents
En parallèle de ces ateliers, Bastia ville digitale propose également une usine à projets, où les jeunes sont invités à se creuser la tête pour imaginer des solutions aux problèmes du quotidien à l’échelle du territoire. Parmi les autres temps forts de cette semaine, deux réunions destinées aussi bien aux enfants qu’aux adultes seront organisées mercredi et samedi après-midi sur les mauvais usages d’internet, notamment pour « les parents, qui peuvent se sentir assez démunis devant des adolescents qui utilisent beaucoup leurs téléphones », rassure Elodie Poignet. Enfin, pour la dernière journée, une fête de quartier numérique sera organisée conjointement à l’Alb’Oru, à la Casa di e scenze et à la Maison des quartiers sud. Baptisé Lupino Factory, elle réunira 25 stands de découverte de numérique pour le grand public réparti sur les trois lieux, avec des ateliers de rétrogaming pour jouer à d’anciens jeux vidéo, d’initiation au light painting, qui consiste à faire des dessins lumineux avec des jeux de pause sur des photographies, ou encore des quizz pour tester ses connaissances sur le numérique.