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Bastia : L'histoire du collège Simon-Vinciguerra racontée par ses élèves


Odile AURACARIA le Jeudi 20 Novembre 2014 à 23:20

une frise historique réalisée en 2001, à l'occasion des 400 ans du collège Simon-Vinciguerra, par Marcelle Girolami, professeure d'histoire et ses élèves, a été présentée jeudi soir, au CDi de l'établissement, à un public venu en nombre.



Bastia : L'histoire du collège Simon-Vinciguerra racontée par ses élèves
Cet intéressant document est édité au profit du foyer socio-éducatif du collège et est vendu au prix de 4 euros. Il a été réalisé à l'initiative de Paule Beveraggi, Marie-Josée Costa et Marie-Pierre Marchini. Ce travail a été rendu possible grâce au soutien de Jules D'Ulivo, principal du collège.
Le public réuni dans la salle du CDI a été accueilli par l'équipe enseignante et par les élèves qui travaillent très régulièrement depuis trois ans à la constitution d'un cabinet de curiosité et s'investissent au travers du Club du Patrimoine, dans des recherches historiques concernant l'établissement quatre fois centenaire.
Les jeunes élèves, garçons et filles, sont venus à tour de rôle lire des fiches, fruits de leurs recherches, indiquant les évènements les plus importants qui ont marqué l'histoire du collège Simon-Vinciguerra.

Le collège Simon Vinciguerra en quelques dates

Simon-Vinciguerra
  • Simon-Vinciguerra
  • Simon-Vinciguerra
  • Simon-Vinciguerra
  • Simon-Vinciguerra
  • Simon-Vinciguerra
1600 : projet de la construction d'un collège à Bastia où l'instruction serait assurée par des Pères Jésuites.
1606 : premiers cours donnés par six Pères Jésuites envoyés par le pape Clément VIII.
1612 : pose de la première pierre du collège et de sa chapelle.
1629 - 1635 : achèvement de la construction du collège et ouverture au culte de l'église. Elle est la première à être dédiée à Saint Ignace de Loyola.
1693 : création de la première classe de philosophie.
1695 : des représentations théâtrales s'inspirant de la Bible ou de l'histoire sont organisées.
1700 : organisation rigoureuse de la discipline au sein du collège.
1715 : instauration d'une distribution solennelle des prix devant la plus grande assistance.
1768 : expulsion des Pères Jésuites. Procès verbal donnant une description des salles de classe et de l'église.
1770 : le collège est rouvert par une ordonnance de Louis XV
1789 : dans l'église se réunit l'assemblée de la juridiction électorale de Bastia pour l'élection des députés aux Etats Généraux. L'ordre du tiers état y délibère.
1798 : le directeur du collège est à l'origine de la création d'une grande bibliothèque.
1809 : les locaux du collège sont réservés à des administrations, il manque de peu disparaître. Les élèves sont relégués dans les combles.
1838 : le collège prend le nom de Collège Royal.
1859 : le collège devient le Lycée Impérial Napoléon III.
1880 : les lois Jules Ferry mettent en place une école républicaine formatrice de citoyens.
1914 - 1918 : l'établissement vit cruellement les années de la Grande Guerre. Un grand nombre d'anciens élèves et des professeurs participent aux combats. Beaucoup seront tués.
1928 : le lycée compte 1200 élèves.
1939 : le lycée de Bastia est l'un des plus importants de France.
1943 : l'aile droite du collège est détruite lors des bombardements. La bibliothèque est sinistrée et perd la plus grande partie de ses 8000 ouvrages.
1946 : une annexe de l'établissement est ouverte à la place de la caserne Marbeuf.
1966 : l'établissement devient le collège du Vieux Lycée.
1992 : le collège prend le nom de Simon Vinciguerra.
2001 : 400 ans de l'établissement.

Plus vieil établissement de l'île

Cet établissement méritait bien  que l'on édite une brochure contant son histoire depuis le collège jésuite jusqu'au collège laïc et républicain, tant il est ancré dans la vie des Bastiais mais aussi des Corses car il est le plus vieil établissement de l'île et a été pendant longtemps le plus conséquent, étant même l'un des plus grands de France. Hommage unanime des bastiais à leur collège, qui a vu passer des générations d'entre-eux dans ses classes, et qui sera résumé ainsi par Marie-Pierre Marchini  : "On ne peut pas oublier un établissement dans lequel on s'est construit".