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Ajaccio : après la manifestation, des dégâts qui coûteront cher à la ville


Livia Santana le Lundi 4 Avril 2022 à 13:30

Au lendemain de la manifestation en soutien à Yvan Colonna qui a eu lieu ce dimanche 3 avril à Ajaccio, les services techniques de la ville ont dressé un premier bilan des dégâts. Il risque de s'avérer lourd



Un poteau arraché par les manifestants.  Photo Michel Luccioni
Un poteau arraché par les manifestants. Photo Michel Luccioni
Depuis 4 heures ce lundi matin, les services de nettoyage de la ville d’Ajaccio se sont attelés à effacer les dégâts de la manifestation de la veille. Des moyens lourds comme des camions-grue étaient de sortie pour déblayer les restes des conteneurs poubelle incendiées sur la chaussée. Si à de nombreux endroits du centre ancien, le chaos de la veille est imperceptible grâce au travail acharné des équipes mobilisées, les dégradations au niveau de la préfecture, du secteur des Cannes et du bas du cours Napoléon sont tout de même visibles.
Le mobilier urbain a été beaucoup touché, notamment les arceaux et l’enrobé de la route a brûlé à certains endroits. Dans les affrontements avec les forces de l’ordre, quelques bâches de cafés ont pris feu.
Au niveau du bar Conca d’Oru, des vitres ont été fêlées par les projectiles et les flammes.
 
 

Le remplacement coûteux des caméras
 
Parmi les dégâts on compte aussi le décrochage de poteaux sur lesquels se trouvaient 4 caméras de vidéo-surveillance au niveau du cours napoléon, de l’Octroi, de la Piazzetta et du Kallisté. 
 
Deux semaines auparavant, au cours d’une précédente manifestation, 12 caméras avaient déjà été retirées. Pour les remplacer, la municipalité a déboursé 150 000 euros. « Il faut compter environ 10 000€ par caméra pour refaire les branchements, remplacer le poteau et l’appareil », détaille Jean-Joseph Folacci, directeur des services techniques d’Ajaccio qui chiffre approximativement le coût total des dégâts à plusieurs dizaine de milliers d’euros pour la seule journée de dimanche. 
Pour remplacer le mobilier urbain, la municipalité devra utiliser des crédits initialement prévus pour d’autres opérations puisque ces dépenses n’étaient pas prévues.  
Aucune plainte n’a été déposée par la ville. 
 

Photo Michel Luccioni
Photo Michel Luccioni
Des tags « IFF », « Arabi Fora » ou « Gloria à tè Yvan » ont aussi fleuri sur les murs des bâtiments publics de la ville. Sur le muret en pierre des grilles du Palais Fesch des inscriptions à l’encontre du maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, ont suscité l’émoi de toute la classe politique insulaire notamment de ses opposants à l’Assemblée de Corse. 

 

Le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni s’est exprimé sur twitter. « Soutien à Laurent Marcangeli suite aux bombages injurieux et injustifiables qui l’ont visés. A Corsica chè no vulemu, hè quella di u rispettu, quellu di e ghjente è quellu di a demucrazia. »
  Le parti nationaliste PNC via son président, Jean-Christophe Angelini : « Mon entier soutien à @LMarcangeli, visé ce soir par des tags injurieux et inacceptables. Je veux le dire solennellement : rien ne peut justifier de tels actes. Sustegnu è abbracci. »
 
Jean-Baptiste Arena de Core in Fronte : « Sustegnu à @LMarcangeli   figliolu di issa terra. A sucetà ch'o vulemu ùn pò accettà atti sìmuli. A savviezza nustrale ci rammenta chì "Diversità face ricchezza" tenimula tutti à mente. »
 
Laurent Marcangeli a lui-même remercier sur twitter les nombreux messages de soutien : « René Descartes disait : « Chaque fois que quelqu’un m’offense, j’essaie d’élever mon âme si haut que l’offense ne peut l’atteindre ». Merci à tous pour vos messages de soutien. »

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