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Ajaccio : Le STC appelle à la grève le 5 décembre


Victoria Leonardi le Mardi 26 Novembre 2019 à 16:13

Une multitude de syndicats, dont le STC, appellent à une grève interprofessionnelle en France, jeudi 5 décembre 2019, pour dénoncer entre autres la réforme des retraites.
Ce mardi 26 novembre à Ajaccio le Sindicatu di i travagliadori Corsi à expliqué à la presse les raisons de cet appel à la grève.



Ajaccio : Le STC appelle à la grève le 5 décembre

Le communiqué

Le STC appelle ses adhérents, sympathisants et au-delà tous les travailleurs à la grève du 5 décembre 2019. Il leur demande de rejoindre une mobilisation très large afin de combattre et dire non au régime de retraite Macron. Cette réforme tend à  réduire les pensions et repousser l’âge de départ à la retraite.

Nous sommes pour la défense d’ un système de retraite par répartition et solidaire. Avec cette réforme, nul ne sera épargné (carrières interrompues, temps partiels…). Pour les jeunes, cela sera pire encore.

Nous appelons tous les salariés privé, public, jeunes, retraités, demandeurs d’emploi à se mobiliser le 5 décembre 2019 à 10 heures devant le Palais de justice de Bastia et à 15 heures devant la gare d’Ajaccio.

À ce titre, il est nécessaire de se mobiliser autour d’une unité syndicale la plus large possible.

 

 

ITRC : Indemnité Trajet Région Corse :

 

Blocage des organisations patronales lors de la négociation.

Aujourd’hui nous sommes dans une impasse. 

Un peu d’histoire pour comprendre la situation de cette indemnité : 

  • En 2009 , l’ensemble des organisations syndicales et patronales ont signé un accord sur une indemnité de trajet spécifique à la Corse. 

Cet accord est UNIQUE en France. Nous devons en être FIERS.

Cette indemnité a fait l'objet d'un accord à durée indéterminée. 

  • En 2012 et 2013, les Organisations patronales ont voulu que cet accord soit d'une durée déterminée de 3 ans. 
  • Depuis 10 ans, cette indemnité n’a pas été revalorisée. 

À ce jour, elle varie de 180 € à 220 € selon la distance domicile travail.

L’accord arrivant à échéance au 30 Juin 2019  et devant un blocage des Organisations Patronales, une prorogation jusqu’au 31 Décembre 2019 a été validée par l’ensemble des parties.

La position unanime des Organisations Syndicales est d'une revalorisation de 100 euros par an du barème.

Depuis Septembre, il y a eu 3 réunions à ce sujet. Plus nous approchons du terme, plus les positions patronales virent à une position dogmatique et incompréhensible. Aujourd'hui, une seule organisation la CPME refuse de signer l’accord, les 2 autres  (MEDEF et U2P)  veulent signer mais sans  aucune revalorisation. 

CELA EST PROPREMENT INACCEPTABLE et SCANDALEUX

Derrière les belles paroles de façade, des actes peu glorieux pour ces organisations.

 

SEMOP, Compagnie Régionale Maritime :

 

En fin de semaine, va être votée une proposition de l’Exécutif de l’Assemblée de Corse concernant la création d’une SEMOP (Société d’Économie Mixte à Opération unique), pour la desserte maritime à compter du 1er  Janvier 2021.

 

Il est besoin de  rappeler que :

LE STC SE BAT DEPUIS TOUJOURS, POUR LA CREATION D’UNE COMPAGNIE MARITIME REGIONALE PUBLIQUE SANS DSP.

 

Même à l’époque de la SNCM, notre position a toujours été la même ; La Corse doit récupérer la maîtrise de ses transports, en  particulier dans le maritime.

La Corse a besoin d'une Compagnie Publique ayant la maîtrise de l’outil naval et des emplois.

 

Tout en remettant les choses à leur juste valeur, (pas de comparaison entre le maritime et l'aérien, les échelles de valeurs sont différentes) la CDC s'est dotée de 2 SEM : une qui gère AIR CORSICA et l'autre qui gère les CFC. Pour l'une propriétaire des avions et pour l'autre des trains avec une gestion en direct des personnels.

 

Le projet que l’on nous propose aujourd’hui, ne correspond pas du tout à ce que nous revendiquons. 

 

En effet le projet de la CDC prévoit  2 appels d'offre :

- 1 DSP

- L'entrée dans le capital de la SEMOP d'actionnaires privés.

 

Les capitaux investis seront décomposés de la sorte :

- 50,1% public

- 49,9 % privé

 

Cette SEMOP sera gérée par 6 administrateurs publics (des élus) et 5 administrateurs-actionnaires privés.

 

La durée de vie de la SEMOP est égale à la durée de vie de la DSP soit 7 ans. 

A la fin de la DSP, la SEMOP disparaît , et l’on doit refaire la même procédure.

 

Il faut savoir que la Structure SEMOP n'existe que depuis 2014. C’est une déclinaison française d’une directive européenne. La gestion d’une desserte maritime ne s’est jamais faite sous SEMOP

Aujourd’hui, seuls les services de l’eau et de l’assainissement fonctionnent sous la forme de SEMOP. 

Il est à noter que ces services sont en situation de monopole, il n’y a pas de concurrence possible sur le marché.

 

La SEMOP  maritime ne sera  pas propriétaire de l’outil naval et n'interviendra pas dans la gestion du personnel qui reste attaché à son entreprise d'origine. 

Celui qui répondra à l’appel à concurrence, deviendra l’actionnaire privé de la SEMOP et aura la gestion de l’ensemble des 5 ports.

 

Il est bon de rappeler qu'une SEM d’investissement a fait l'objet d'une délibération de l'Assemblée de Corse en 2016 ; son but : acheter des bateaux.

Elle devait se doter de 2 bateaux de la Corsica Linea mais cette option a été abandonnée. 

 

Dans cette situation et en faisant l’analyse de ce qui s’est passé en 2019 pour la DSP de raccordement ( du 1° octobre 2019 au 31 décembre 2020 ligne par ligne),  le risque de se retrouver devant une situation inédite et dramatique à la veille de la saison 2020 est inéluctable. 

De ce fait, sans entente entre la Corsica Linea et La Méridionale, une casse sociale sans précédent se dessine.

 

L’avis du CESEC de ce matin, va dans ce sens. 

 

Il faut savoir aussi, et cela était l’objet principal de la conférence de presse du 28 octobre dernier que l’appel d’offre pour les lignes de Pruprià et Porti Vecchju rentre dans sa phase finale.

La commission d’attribution va se réunir dans les jours à venir. 

Nous avons alerté la CDC sur le choix qui sera fait,  sur la ou les compagnies qui obtiendront les marchés.

 

Là aussi, il y a risque de casse sociale."