Corse Net Infos - Pure player corse

Les sages-femmes de l'hôpital de Bastia en grève


Livia Santana le Mercredi 5 Mai 2021 à 17:57

A l'appel de l'organisation nationale syndicale, les sages-femmes de la maternité de l'hôpital Bastia ont rejoint le mouvement de grève national ce mercredi 5 mai. Elles dénoncent un manque de reconnaissance de leur profession.



Les sages-femmes de l'hôpital de Bastia en grève pour demander une plus grande reconnaissance de la profession.
Les sages-femmes de l'hôpital de Bastia en grève pour demander une plus grande reconnaissance de la profession.
Elles sont 24 000 en France dont plus d'une centaine sur l'Ile de Beauté, tout le monde est déjà passé au moins une fois entre leurs mains et pourtant elles se sentent oubliées. Les 24 sages-femmes de l'hôpital de Bastia ont rejoint la journée de grève nationale  pour demander plus de reconnaissance de leur profession et notamment une revalorisation de leur salaire. 

"Nous effectuons 5 ans d'études mais la première année de médecine n'est pas reconnue comme telle. Nos horaires lors de nos études sont équivalentes à 6 années d'études et notre salaire à la sortie est à 1 600€, ce n'est pas proportionnel", déplore Audrey Cruciani, sage-femme à l'hôpital de Bastia qui demande la reconnaissance de 6 années d'études au lieu de 4 actuellement. Ces professionnelles de santé, qui ne sont pas des paramédicaux, estiment que leur salaire n'est pas proportionnel à leur charge de travail : "on ne compte pas nos heures. On est là le dimanche, à Noël, le jour de l'an, à Pâques, la nuit... plus de reconnaissance ce serait la moindre des choses."

Sans compter que d'années en années, leurs compétences évoluent et se diversifient. "A présent nous faisons beaucoup de suivi gynécologique, nous avons le droit de prescription comme les médecins, nous pratiquons les IVG médicamenteuses... mais derrière ça ne suit pas", poursuit-elle. Les sages-femmes faisaient d'ailleurs partie des oubliées du Segur de la Santé.

En juin prochain les syndicats devraient rencontrer à nouveau le gouvernement pour demander une prise en compte de la profession dans le plan de relance, au même titre que les autres professionnels du médical. "Durant la crise Covid-19 nous n'avons pas arrêté de travailler, des enfants sont quand même nés. Pourquoi ne sommes-nous pas considérées ?", s'interroge la sage-femme.