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Agression des Pléiades à Bastia : "il n'y a pas plus de violence dans ce quartier que dans d'autres"


Livia Santana le Samedi 10 Avril 2021 à 10:03

Après l’agression d’un jeune il y quelques semaines aux Pléiades de Bastia, le préfet de Haute-Corse a réuni ce 9 avril les instances concernées pour trouver des solutions concrètes face à ces actes



"Il ne faut pas stigmatiser les Pléiades"
"Il ne faut pas stigmatiser les Pléiades"
Quinze jours après le violent passage à tabac d’un adolescent par un groupe de jeunes dans le quartier des Pléiades à Bastia, le préfet de Haute-Corse, François Ravier, a convoqué tous les acteurs de la ville ainsi que les forces de sécurité publiques pour établir une coopération plus réactive lorsque des faits de ce type se produisent. "Sur le long terme nous travaillons en cohésion avec la mairie de Bastia, la Cab, le milieu associatif et les services de sécurité publiques. Tout se passe très bien mais dans l'émergence de crises on s'est rendu compte avec les Pléiades qu'il fallait que nous soyons plus réactifs", affirme François Ravier. 

L'évènement avait suscité une vive émotion dans le quartier des Pléiades. D'autant plus que selon les acteurs de terrain, la première adjointe à la mairie de Bastia, Emmanuelle de Gentili ainsi que la présidente de l'Office publique de l'habitat de la Corse (OPH2C), Juliette Ponzevera : "Il n'y a pas plus de violence dans ce quartier que dans d'autres de la ville".  De ce fait, la nouvelle présidente de l'OP2H tient à rappeler "qu'il ne faut pas stigmatiser les Pléiades qui sont des résidences plutôt calmes". 

En effet, selon le préfet de Haute-Corse, le conflit menant au passage à tabac serait parti d'un mauvais tacle sur un terrain de football et se serait terminé par hasard vers les Pléiades. "Aucun des adolescents mis en cause n'habitent dans ces résidences", assure Juliette Ponzevera. 

Un travail de cohésion sociale

Lors de la réunion, les acteurs ont souligné un manque de cohésion sociale dans les quartiers notamment aux abords des structures comme les city stades ou les parcs, des lieux où les jeunes se regroupent souvent, ce qui peut déranger le voisinage. Pour pallier cela, les acteurs s'accordent à dire que les associations ont "un rôle à jouer"  afin d'y ramener du dialogue. Même si selon Emmanuelle de Gentili, "l'équilibre à trouver est complexe"

Concernant les actes de vandalisme dans ces quartiers, la première adjointe à la mairie de Bastia assure que des agents de la gestion urbaine et sociale de proximité (GUSP) se rendent régulièrement le soir pour constater les dégradations et faire de la surveillance.