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Vins corses : "les vendanges 2020 laissent présager un millésime exceptionnel"


Livia Santana le Jeudi 10 Décembre 2020 à 21:33

En Corse, les vignerons sont unanimes : le millésime 2020 sera sans aucun doute très bon. Fraîcheur et arômes fruités, seront au rendez-vous des nouvelles bouteilles.



Vins corses : "les vendanges 2020 laissent présager un millésime exceptionnel"
Si 2020 était synonyme de catastrophe en tout point, le vin, lui, sera la seule exception à la règle. Les œnologues sont tous d'accord, en Corse : ce nouveau millésime sera exceptionnel. Pourtant, la précocité des récoltes ne laissaient pas présager une telle réussite comme l'affirme, Philippe Rideau, œnologue du domaine Orenga de Gaffory et du Clos San Quilico à Patrimonio : "On a assisté à une année très difficile avec un printemps pluvieux où il a fallu être vigilant sur les maladies comme le mildiou mais aussi des gros foyers d'oïdium ou encore la pyrale des agrumes qui était sur certaines parcelles."

Un vin rouge à garder 

Du côté des vins de Patrimonio, le degré est en dessous des années passées, l'acidité plus importante et les jus très fruités. La cuvée 2020, devrait être placée sous le signe de la fraîcheur. "Les blancs et rosés seront fruités et frais. Pour le rouge les tanins assez murs mais pas durs", observe l'oenologue. La fraîcheur observée augure ainsi une année d'exception.
Pour le rouge et le blanc, préparez les bouteilles car ce sera un millésime de garde. "Il y a vraiment un équilibre remarquable dans les trois couleurs, c'est assez rare pour être souligné. La Corse devrait être en peloton de tête des meilleurs crus", précise le Figarais Yves Canarelli. 
 
Des difficultés économiques en perspective 

Tout l'enjeu des mois à venir sera pour les vignerons de l'île, d'écouler cette belle récolte. A partir du mois de février, le vin sortira des caves pour trouver le chemin des commerces, bars et restaurant. La Covid-19 a, d'ores et déjà, eu des impacts économiques sur les domaines viticoles puisque de nombreux investissements de travaux et d'achat de matériel ont été bloqués et reportés à l'année suivante. " Bientôt, il n’y aura plus qu’à le vendre, mais nous sommes encore dans l’inconnu. Il faut que la saison se passe normalement à partir de mars et avril. Si le tourisme est en chute libre ce sera catastrophique", s'inquiète Philippe Rideau.