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Jérôme Ferrari, prix goncourt 2012


le Mercredi 7 Novembre 2012 à 16:09

C’est Jérôme Ferrari qui a obtenu le prix Goncourt pour Le Sermon sur la chute de Rome. Son roman utilise un bar corse pour raconter sa superbe fable. Sur l’île de Beauté, les habitants ont été conquis, et les jurés aussi.



Jérôme Ferrari a donc été sacré, mercredi, novembre en recevant le prestigieux prix Goncourt. Lorsqu’il apprend cette nouvelle, il décrit sa joie comme « une chute de tension. Bien sûr que c’est une consécration ». Face à ce succès, l’écrivain se sentait un peu « comme un lapin dans les phares ». Soutenu depuis 7 années par Actes Sud, il a voulu les remercier de leur présence, mais le quadragénaire était un peu déboussolé. L’engouement était tellement important qu’il a voulu rappeler aux journalistes que B arack Obama avait été élu aujourd’hui une seconde fois à la présidence des États-Unis. Les journalistes l’entouraient, le photographiaient, il a été transporté l’espace de quelques minutes dans un autre monde. Actes Sud a déclaré que son roman avait été écoulé à plus de 90 000 exemplaires.

Un ouvrage plébiscité
L’auteur est réputé pour envoûter les lecteurs avec des ouvrages comme Dans le secret, Balco Atlantico, Où j’ai laissé mon âme, ou encore Un dieu un animal. Jérôme Ferrarri est né à Paris en 1968. C’est un conseiller pédagogique au lycée français d’Abou Dhabi, il est également professeur de philosophie. Malgré ces 44 ans, l’écrivain a une allure juvénile, mais son regard est très intense. Il refuse de se considérer comme un philosophe, pourtant ses 6 romans lui ont permis de construire une œuvre autour du drame, du cocasse ou encore de la spiritualité. Ce nouvel opus transporte le lecteur dans les montagnes corses. Un certain Marcel Antonetti est dans son village et il rumine ses nombreux échecs. Les habitants seront surpris en apprenant que son fils renonce à ses études de philosophie.
Le jeune homme est doué, mais il préfère reprendre les commandes du bar du village. Libero, son ami d’enfance l’accompagne dans cette nouvelle aventure, car ils souhaitent ensemble transformer l’établissement. Dès le début, les résultats sont à la hauteur de leur attente, mais la situation tourne rapidement au cauchemar. À cet instant, ils sont confrontés à une malédiction, celle que les hommes rencontrent lorsqu’ils veulent édifier des mondes. Le roman a été très bien accueilli par la Corse, un libraire estime selon l’AFP " C’est exceptionnel ! C’est un acte fondateur pour la Corse, comme le fut, dans le domaine sportif, la participation de Bastia à la finale de la Coupe d’Europe de football en 1978;"