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Cherté de la vie en Corse : la CGT monte, encore, au créneau


Philippe Jammes le Lundi 7 Mars 2022 à 14:34

L’UD CGT de Haute-Corse a, encore, dénoncé il y a quelques jours les récentes hausses des prix sur notre île notamment dans le domaine de l’énergie, et la non réévaluation de la prime corse.



« Aujourd’hui il nous faut reparler de la cherté de la vie dans notre région et notamment de la hausse très significative de l’énergie, des carburants, des loyers et d’autres biens de première nécessité » souligne Charles Casabianca, secrétaire général de l’UD CGT Haute-Corse. « Beaucoup semble découvrir ces hausses incessantes depuis de très nombreuses années, notre syndicat n’a cessé d’interpeller les pouvoirs publics sur ce phénomène. On se souvient tous de l’obtention de cette prime dite de transport et de vie chère obtenue en 1989.
Aujourd’hui même cause mais pas même effet car cette prime n’est pas réévaluée à sa juste valeur et les prix connaissent des hausses historiques ».

La CGT met en avant les prix les plus élevés du pays pour la quasi-totalité des produits et des services. « Pourtant nous bénéficions d’une fiscalité réduite : TVA, TIPP, Continuité Territoriale… » indique Ch. Casabianca, « malheureusement, ces dispositifs qui devraient permettre une baisse des prix, sont inopérants pour diverses raisons. Dont un essentiel des monopoles détenus par certains, une poignée d’acteurs économiques de la région qui décident et fixent des prix en inéquation avec le niveau de vie des Corses ».


Concernant les prix du carburant, pour la CGT il devient urgent que la Collectivité de Corse s’empare du dossier et que de son côté le préfet de région intervienne auprès du gouvernement pour mettre en place un blocage des prix en rapport avec le niveau de vie de la population.
« Le prix du litre de sans plomb, à ce rythme dépasse, déjà, les 2 euros. Sachant que la majorité de la population est contrainte d’utiliser son véhicule personnel pour se déplacer et aller travailler, cette situation devient insupportable. Cela a également un impact sur l’ensemble de la population car le prix de l’énergie ne cesse de grimper et de nombreux foyers sont aujourd’hui en difficulté pour pouvoir se chauffer ».


Aussi, la CGT de la Haute Corse demande-t’elle que la CDC réunisse l’ensemble des acteurs du secteur au plan régional, compagnies, pouvoirs publics, syndicats afin qu’en Corse une baisse réelle et que le différentiel de la TVA de 7% par rapport au continent soit obtenu, que les produits de première nécessité et les produits frais soient distribués au prix le plus bas. « Ces mesures nous permettraient de nous rapprocher du prix moyen pratiqué au plan national. Le différentiel actuel était de plusieurs dizaines de centimes selon les études ».


Le syndicat se dit convaincu que c’est par la négociation et la mobilisation dans un cadre démocratique que des solutions d’intérêt général pourront être trouvées. « Si dans ce cadre, aucune solution ne peut aboutir, la population pourrait malheureusement se laisser séduire par des solutions extrêmes » s’inquiète Ch. Casabianca.
« Les salariés et les retraités que nous rencontrons chaque jour placent au 1er plan de leurs préoccupations la question de la vie chère, des salaires et pouvoir d’achat ».
Pour la CGT de la Haute Corse un sursaut populaire sera indispensable si aucune autorité dans le champ de compétence qui la concerne n’intervient. « Il faudra se mobiliser et manifester notre mécontentement dans la rue dans un premier temps et nous demandons également aux décideurs politiques et économiques de condamner cette mise sous tutelle économique de quelques personnes dans notre région » conclut le syndicaliste.