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Tocc'à voi : La syndrome du double jeu


Pierre-François Ferrandi le Dimanche 19 Janvier 2020 à 07:51

Aujourd’hui CNI veut aller encore plus loin pour répondre à la demande toujours plus croissante des ses lecteurs et invite les internautes à participer à l'élaboration du journal avec leurs "contributions". Les articles retenus seront mis en page d'accueil, tout comme les articles, rédigés par les journalistes. On les distingue de ces derniers par la mention «Tocc'à voi ». Comment devenir contributeur? Dans cette première phase pour devenir contributeur il suffira juste de nous adresser un mail à corsenetinfos@gmail.com avec en objet Tocc'à Voi



Tocc'à voi : La syndrome du double jeu
Le récent attentat contre les villas Ferracci, a fait renouer la société corse avec la violence clandestine que l'on croyait enfin derrière nous. Pourtant, la mouvance indépendantiste, par la voix de son leader M. Talamoni, s'est déclarée solidaire de cet acte, alors même que la Justice est déjà saisie de ce dossier, et que ce dernier est président de l'Assemblée de Corse, organe de décision.
Force est constater que cette famille politique nous avait déjà habitués à ce double jeu , lors de la mort du préfet Erignac, en condamnant l'acte, mais pas ses auteurs; et alors que cet épisode peu glorieux paraissait aux antipodes des fameuses "vertus du Peuple Corse" (un  homme abattu par derrière, et un acte jamais assumé, alors même qu'il se voulait hautement symbolique).
On est obligé de faire le même constat, lorsqu'il s'agit de dénoncer la violence mafieuse. D'abord, pourquoi 2 collectifs, là où un seul devrait suffire (la division encore et toujours !) ? Et au premier plan, des hommes qui ont commis, en leur temps, la faute d'introduire la violence la plus brutale dans le débat politique, celle qui est allée jusqu'à la tuerie entre "Fratelli"! Le choix d'une violence dite politique mais qui, il faut bien le dire, n'a pas hésité à organiser la porosité avec le Milieu corse, pour arriver à ses fins. Et aujourd'hui, les mêmes nous appellent à lutter contre ceux qu'ils ont contribué à mettre en selle, voici des décennies. 
Ce double jeu permanent serait-il en train d'être érigé en système ? Ainsi, la Collectivité de Corse manifeste sa volonté d'avoir la main sur un certain nombre de grands domaines, et cela peut paraître légitime mais, en même temps (sans référence ironique!), semble subordonner toute avancée à la question institutionnelle.
Si celle-ci peut, bien sûr, être abordée sans tabou, elle ne peut servir de programme d'actions politique au quotidien. Les Corses attendent des réalisations concrètes et rapides sur des sujets d'actualité, comme le traitement des déchets, ou les transports extérieurs (avec notamment les marins corses de la Méridionale qui craignent pour leur emploi), mais aussi de détérioration du réseau routier, de chômage, et son corollaire, la progression constante de la pauvreté, de délaissement de la jeunesse, de déliquescence de l'offre médicale et sanitaire, de politique énergétique, d'écologie, et bien d'autres choses encore, hélas !
 
Je vous laisse méditer là-dessus ! Per contu meiu, n'aghju un tecchja di sente sempre listesse chjachjare da i puliticanti! Ci a da vule a avanza, o no ?