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Ajaccio : Inquiétudes autour du devenir de la filière bilingue à l’école de la résidence des îles


Julia Sereni le Mardi 23 Mars 2021 à 09:31

Ce mardi 23 mars, un collectif de parents d’élèves de l’école de la résidence des îles à Ajaccio, soutenu par l’associu di i parenti corsi (APC), a manifesté son inquiétude quant au devenir de la filière bilingue.



« Nous voulons que nos enfants apprennent le corse. Mais la filière bilingue est en train de péricliter ! » L’inquiétude est palpable ce mardi devant les grilles de l’école de la résidence de îles. En cause, « de graves manquements et incohérences » dans la gestion du groupe scolaire, selon un collectif de parents, soutenu par l’APC.
 
Parmi les griefs, le remplacement des postes fléchés par des enseignants non bilingues, le changement d’une année sur l’autre des dispositions d’enseignement en élémentaire ou encore l’existence d’un seul poste d’enseignant bilingue titulaire pour cinq niveaux.

« On nous a mis la pression »

Mais ce que le collectif dénonce plus vivement encore, ce sont les « contraintes » exercées sur les parents pour rendre, sous trois jours, leur choix de filière pour l’année prochaine. « On nous a mis la pression » confie une mère d’élève. « Certaines méthodes ne sont acceptables » commente le président de l’APC Denis Luciani.
 
Malgré ce climat, le collectif entend rester positif : « Nous sommes dans une démarche constructive. Nous avons d’ailleurs des propositions, comme un redécoupage de la carte scolaire pour avoir des effectifs plus nombreux ou la mise en place d’un dispositif de soutien scolaire pour valoriser l’école ».
 
Car ce qui pêche, c’est bel et bien la question des effectifs. « Mais c’est un cercle vicieux » explique une autre mère d’élève, « En bilingue, il y a une enseignante pour trois niveaux, c’est difficile. Donc beaucoup de parents se résignent à retirer leurs enfants pour leur offrir de meilleures conditions d’enseignement. Mais ce n’est pas vraiment un choix ».

Le collectif demande le soutien du rectorat

Le collectif demande donc « un engagement » de la part du rectorat pour pérenniser la filière.  Une première réunion a déjà eu lieu, en visioconférence, avec l’inspectrice de circonscription. Mais pour l’heure, les réponses apportées ne semblent pas de nature à rassurer les parents. « Nous voulons que l’Éducation nationale mette les conditions pour que le bilinguisme soit une réalité dans cette école » indique Denis Luciani.
 
« On attend des réponses pour nous donner confiance » conclut-il.