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Scontri di u Sportu : l’union sacrée entre les politiques et les sportifs


Philippe Peraut le Dimanche 24 Février 2019 à 08:37

La quatrième et dernière réunion des « Scontri di u sportu » s’est déroulée ce samedi durant toute la journée au CSJC en présence de Petru-Antò Tomasi, président de l’institution, Gilles Simeoni, président de l’Exécutif de Corse et Lauda Giudicelli, conseillère exécutive en charge des sports. Une centaine de personnes, maires, responsables d’associations ou dirigeants de clubs y ont participé avant les quatre ateliers mis en place durant toute la journée. Un événement majeur qui devrait initier une nouvelle stratégie en matière de sport pour la Corse.



 

Une salle Francis Pinelli pleine à craquer, un soleil radieux et des élus qui, à l’évidence, maîtrisent parfaitement leur sujet –pour preuve aucun d’eux, à la tribune n’a eu référence à un quelconque texte écrit-, beaucoup d’attente mais quelques éléments de réponse.  La quatrième et dernière réunion des scontri di u sportu » au CSJC à Ajaccio, a tenu toutes ses promesses, ce samedi. À la tribune, Petru Antò Tomasi, président de la structure, Gilles Simeoni, président de l’Exécutif de Corse et Lauda Guidicelli, conseillère exécutive en charge du sport. Dans la salle, une centaine de personnes parmi lesquelles des dirigeants (Antoine Exiga président du GFCA volley, Léon Luciani président de l’ACA, Léo Battesti, président de la Ligue Corse d’Echecs, Jean-Michel Miniconi, Jean-Marc Polidori, Yvon Bourbillère et Marius Mariotti représentant le GFCA football,  Pierre Bellini gymnastique…), des maires (Etienne Ferrandi, Pierre Poli, Jean-Baptiste Luccioni)…ou des responsables d’association…Petru Antò Tomasi a présenté cette journée. « Après la fermeture du CREPS il y a une dizaine d’années, nous avions fait le choix de reprendre cet outil et d’en maintenir les missions d’accès à l’excellence sportive, de formation aux métiers du sport mais également  d’en faire la déclinaison opérationnelle de la politique de jeunesse que nous voulons inscrire au cœur de notre action politique. Dix ans après, l’établissement  est pérennisé et en voie de développement, main dans la main avec la Collectivité de Corse. Cet outil a pour vocation d’être plus ouvert sur le monde sportif. On a la volonté de proposer à tous et dans la mesure de nos moyens, de nos disponibilités et de nos compétences, un partenariat plus humain pour que la notion de service public prenne tout son sens. »

Une ouverture sur le monde sportif qui passe par l'excellence la formation et des infrastructures adaptées. A cet effet, le Label Grand Insep que l'établissement devrait obtenir lui ouvrira dans ce domaine, d'autres perspectives à travers notamment l'accueil de sélections nationales pour des stages ou préparation aux JO...

 

66872 licenciés, 905 clubs et associations

De son côté, Gilles Simeoni a évoqué, entre autre, le sujet épineux des subventions allouées au monde sportif. « Il y a une attente très forte à prendre en compte et satisfaire. Le sport est un facteur de développement et d’attractivité mais il incarne aussi la citoyenneté. On ne peut pas avoir de tissu associatif fort sans l’implication des pouvoirs publics. Le tissu associatif est riche et dense en Corse. La CdC va s’engager, non pas au coup par coup mais dans le cadre d’une vision stratégique. Ces assises formalisent un point de départ. Après avoir écouté, échangé, partagé, il nous faudra décider et appliquer. Le sport s’intègre dans une vision globale de notre projet politique. Après la fusion des trois collectivités, l’interrogation majeure a été relative aux subventions. Sur ce point, il faut savoir que nous avons un budget de 4,5 millions d’euros en fonctionnement et autant en investissement. Les demandes sont légitimes mais sont,  chaque année,  à hauteur de 25 millions. Nous aurons donc à faire des choix sachant que le sport doit s’articuler avec notre vision  politique. Il a beaucoup à apporter en termes de citoyenneté, cohésion sociale, équité territoriale, débouchés, attractivité… »

 

 

Le sport représente, aujourd’hui en Corse 66872 licenciés, 905 clubs affiliés à des fédérations, 74 disciplines, plus de 1000 éducateurs, 3 pôles espoir, 4 CRE, 42 Ligues et 20000 bénévoles. Des chiffres qui témoignent d’une implication très forte. Ainsi et après Bastia le 12 janvier, Corte le 26 et Porto-Vecchio le 9 février, cette dernière réunion a connu un énorme succès.  

Quatre thématiques ont été abordées durant toute la journée sous forme d’ateliers :

-Le développement du sport de l’initiation à la compétition et le sport et les territoires (infrastructures et aménagements) le matin…

-Les pratiques sportives de nature (quels projets pour quels territoires) et la place de l’événementiel et des manifestations dans la politique sportive de la Collectivité de Corse l’après-midi. Ces assises ont permis de poser les jalons d’une nouvelle politique sportive. En mêlant, l’excellence sportive, la masse, la cohésion sociale et des infrastructures adaptées…

 

Ils ont dit :

Léo Battesti, président de la Ligue Corse d’Echecs : « C’est une très bonne initiative qui va favoriser la synergie, au collectif de s’exprimer. L’essentiel est de voir que tout le monde se rejoigne sur la même préoccupation. Car le développement sportif, c’est l’école de la citoyenneté… »

Antoine Pireddu, responsable du pôle espoir football : « On note enfin la volonté de considérer comme un vecteur de tout un pan économique, associatif, la volonté de développer cette structure que l’on a vu naître il y a plus de vingt ans, on était inquiet à un moment donné. Nos élus étaient à la tête d’un outil régional sans en prendre conscience. J’espère que les mesures prises en direction du sport et des structures permettront au CSJC d’offrir à nos jeunes un outil performant… »

Léon Luciani, président de l’ACA : « C’est une démarche nouvelle qui va faire remonter les attentes, les besoins et les idées. Charge, ensuite à la CdC de mettre en place un véritable développement du sport. Aujourd’hui, il y a un gros travail fourni par les associations et clubs, y compris les professionnels, il ne faut pas dissocier monde amateur et professionnel, ils sont liés. Les enjeux sont sociétaux, au niveau de la citoyenneté, de l’éducation et de l’emploi…

Marius Mariotti, GFCA football: " Le Gazelec a trouvé cette réunion intéressante et reste intimement convaincu que le manque d'infrastructures est un frein à l'épanouissement de notre jeunesse. Le monde professionnel doit être la vitrine  de la Corse en matière d'excellence pour susciter les vocations et porter haut les valeurs de l'Île " 

Antoine Exiga, président du GFCA volley : « C’est une première qui permet à chacun de s’exprimer. Aussi bien les amateurs que les professionnels. Cela va créer des liens entre tous. Et faire avancer la politique sportive… »

Lauda Guidicelli, conseillère exécutive en charge du sport : « C’était la dernière réunion, on est sur une réussite totale avec une participation massive des acteurs du monde du sport. Plus de cent participants, associations, clubs mais aussi des  politiques, cela témoigne de la volonté de construire, tous ensemble, une politique sportive. Nous avons, également, répondu, à une attente de tous… »