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Trafic d'espèces protégées et de stupéfiants : des contrôles sur le port de Lisula


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Lundi 30 Mai 2022 à 08:58

L'Office Français de Biodiversité et la gendarmerie de Corse ont procédé ce dimanche 29 mai à un contrôle des véhicules sur le port de Lisula, ciblant le trafic d'espèces protégées et de stupéfiants.



Une voiture contrôlée au port de Lisula
Une voiture contrôlée au port de Lisula

Ce dimanche 29 mai, une opération de contrôle a été organisée conjointement par la Gendarmerie de Corse et l'Office françaisOFB) de la Biodiversité sur le port de commerce de Lisula. "Aujourd'hui, avec nos collègues de l'OFB, nous procédons à des contrôles sur les passagers qui partent et qui arrivent", explique le capitaine de gendarmerie Régis Marchandeau. 
Une opération qui vise principalement à lutter contre le trafic d'espèces protégées, flore et faune, ainsi que le trafic de stupéfiants. Sur place, les techniciens de l'OFB, la brigade de Lisula, les mobiles de Moltifau et l'équipe cynophile. "Cette opération vise principalement à lutter contre le trafic d'espèces protégées. La détention d'espèces animales ou végétales qui seraient en transit entre la Corse et le continent. Cela peut aller des personnes qui auraient ramassé des plantes lors de leur séjour en Corse ou encore des espèces animales, particulièrement les tortues d'Hermannprécise Franck Fetzner, technicien de l'OFB. 
La tortue d'Hermann étant une espèce menacée et protégée, la simple possession de cet animal, doit être soumise à une autorisation préfectorale. Dans le cas contraire, c'est une infraction passible d'une amende de 150 000 € et 3 ans de prison.  "On le sait que les tortues voyagent. Mais le tout c'est de tomber dessus. Malheureusement, une tortue bien cachée passe facilement inaperçue dans un véhicule. Nous attendons donc d'avoir un chien créancé à cet effet pour améliorer les contrôles" poursuit Franck Fetzner. 

Côté flore, il est rappelé que seules les plantes achetées en pépinières, preuve d'achat à l'appui, peuvent être ramenées lors d'un départ. "Il nous est arrivé de tomber des oliviers, transportés comme ça que nous avons dû saisir. La propagation de Xylella Fastidiosa, en entrée comme en sortie, est le plus gros risque" ajoute Franck Fetzner. 

Côté gendarmerie, ce sont les stupéfiants qui sont visés. "Il y a les hommes de la brigade nautique de Bastia, les hommes de la brigade de Lisula, les mobiles de Moltifau. Nous en profitons également pour faire des contrôles sur des personnes en fonction de nos fichiers respectifs et contrôle de véhicules" précise le capitaine Régis Marchandeau.  "Concernant les stupéfiants, aujourd'hui, c'est une action répressive. Ceux qui sont en possession de ce genre de substances savent que c'est interdit. Suivant les quantités et les antécédents, cela peut passer en procédure judiciaire et peut également entraîner une perquisition au domicile de la personne", continue le capitaine. 

Des contrôles aussi en entrée
À 14h15, lors du débarquement des passagers en provenance de Toulon, les contrôles ont également été effectués afin de réguler les entrées de végétaux, strictement interdites sur le territoire ainsi que celles de substances illicites.
 "La procédure d'amende forfaitaire délictuelle (AFD), ne concerne que les faits simples d'usage de stupéfiants sans autres infractions connexes. Une procédure applicable qu'aux auteurs porteurs de faibles quantités de substances, quantités prévues par le tribunal judiciaire, reconnaissant la nature du produit, sa consommation personnelle et acceptant la destruction de celle-ci. Il existe des conditions spécifiques, notamment celles liées aux personnes (exclusion des mineurs......)" précise le capitaine. Le montant d'une AFD est de 200€. 150€ minorée, 300€ majorée. 

En milieu d'après-midi, une opération similaire a été menée sur le port de Putivechju.