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Stephane Sbraggia élu nouveau maire d’Ajaccio


Philippe Peraut le Samedi 9 Juillet 2022 à 11:12

Cest donc sans surprise que Stéphane Sbraggia s'installe dans le fauteuil de maire. Premier adjoint au maire il a été élu premier magistrat de la cité impériale par le conseil municipal ce samedi 8 juillet dernier. L'élection a été organisée à la à la suite de la démission de Laurent Marcangeli, devenu député et qui frappé par la loi sur le cumul des mandats a opté pour sa fonction de parlementaire.
Sbraggia était jusqu'à présent chargé du dynamisme commercial et artisanal de la ville, de l'aménagement et des grands projets, de la police municipale et de la sécurité, de la gestion du domaine publique et communal, et de la gestion du port Charles Ornano. Alexandre Farina a été élu premier adjoint.



Stéphane Sbraggia. Capture d’écran YouTube
Stéphane Sbraggia. Capture d’écran YouTube
On n’attendait pas vraiment de bouleversements lors du Conseil Municipal extraordinaire de ce samedi matin visant à introniser le nouveau maire et ses adjoints dans leurs fonctions. Et il n’y a pas eu, le nom du successeur de Laurent Marcangeli étant connu depuis déjà quelque temps, eu de véritable surprise. Idem pour le nom du Premier adjoint et de l’ensemble des délégations octroyées. Tout cela a été officialisé au milieu des élus du conseil municipal, de nombreux sympathisants, des familles et quelques maires de la CAPA. Seuls absents de marque, les élus de l’opposition nationaliste, exception faite de Danièle Antonini (Femu a Corsica) et Jean-Michel Simon (Corsica Libera). Joutes verbales en guise de préambule Ce dernier a même, en guise de préambule, fustigé l’actuelle majorité « une décision effectuée sans l’accord du peuple d’Ajaccio, souligne-t-il, vous êtes héritiers du Gaullisme, nous avons hâte de voir quel visage vous allez présenter.Quid des « délaissés » des quartiers défavorisés ? Nous vous souhaitons de réussir dans la politique des transports, des constructions anarchiques, de l’aménagement du territoire...Pour l’instant, on ne voit rien venir. » Une véritable joute verbale s’en est suivie. Laurent Marcangeli réplique de suite. « Nous n’avons pas de leçon de morale à recevoir, lance-t-il à l’adresse de l’élu nationaliste, votre groupe s’est disloqué, il manque, en ce sens, de respect. Nous sommes les élus du peuple, votés démocratiquement. La démocratie n’appartient ni à vous, ni à moi, mais au peuple. Cette institution est légitime. « Sécher » une assemblée, c’est ne pas respecter le peuple. On ne vous a pas entendus quand M. Simeoni a laissé sa place à M.Savelli à la mairie de Bastia... » Danièle Antonini, autre élue nationaliste, tempère... « Je ne pratique pas la politique de la chaise vide, c’est pour cela et au nom du mouvement que je représente que je suis ici. Je félicite l’élection à la députation, de Laurent Marcangeli, j’espère qu’il saura œuvrer, avec les trois députés nationalistes, à la mise en place d’une autonomie de plein droit et de plein exercice pour la Corse. Je respecterai, pour ma part, mes engagements au sein d’une opposition constructive. » Enfin, Etienne Bastelica, au nom de l’opposition de gauche, va souligner que « les urnes ont parlé, une majorité a été élue, elle a toute légitimité pour élire son maire. » Après ces prises de paroles, la séance a pu débuter conduite par Dominique Carlotti, doyen de l’assemblée et Marina Schinto, la benjamine. Seul candidat en lice, Stéphane Sbraggia (39 voix soit toute la majorité) à l’évidence très ému a été élu maire d’Ajaccio. Sans véritable surprise, les différents adjoints ont été reconduits dans leur fonction avec, pour certains, des délégations susceptibles d’être modifiées, voire élargies. Enfin, Alex Farina, sous le regard fier de son père Etienne et son grand-père Mario, a été élu premier adjoint. La cérémonie protocolaire s’est achevée vers midi. Le nouveau maire est ses adjoints qui se sont vusremettre l’écharpe tricolore. Un dépôt de gerbe sur la place Campinchi a ponctué la cérémonie avant un apéritif dans la cour anglaise de l’Hôtel de Ville...