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Municipales. Julien Morganti : " A Bastia, tous les voyants sont au rouge »


Livia Santana le Mercredi 12 Février 2020 à 19:39

Julien Morganti, comme un coureur de fond, a entamé sa campagne pour l'élection municipale de Bastia de longue date. Pendant des mois, il a sillonné la ville, rencontré les Bastiais, délivré son message.
Aujourd'hui, cet ancien Zuccarelliste et ancien Tattiste, qui a fait un temps partie de l’équipe municipale actuelle, est sûr de faire la différence et clame l’urgence à réagir pour sauver la ville.



Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat ?
On a considéré avec toute l’équipe qu’il y a une urgence à Bastia par rapport à son déclassement, à sa situation économique. Il y a urgence à réagir et c'est ce que nous voulons faire pour les Bastiais.
 
Sous quelle étiquette vous présentez-vous ?
Sans étiquette car nous avons considéré qu'une élection municipale ne représentait pas des enjeux de droite ou de gauche mais plutôt des enjeux comme les aménagements, les parkings, les espaces verts, les crèches, les écoles... Dans la liste il y a différentes sensibilités,  à l'image de Bastia.  

Avec quelle liste et quels soutiens ?
Avec une liste jeune et dynamique avec une moyenne d'âge de 44 ans et avec le soutien des Bastiais dans différents quartiers et de différentes professions. Nous avons voulu mettre l'accent sur la compétence ce qui fait qu'aujourd'hui nous avons une liste très présente sur le terrain. 

On a l'impression que vous menez un peu une campagne 2.0 sur les réseaux sociaux, qu'en pensez-vous ? 
Les réseaux sociaux sont très utiles pour ceux qu'on ne touchait plus, qu'on ne ciblait plus d'un point de vue électoral. Cependant,  mes colistiers et moi on fait  une campagne très classique de porte à porte, de meeting...
D'ailleurs je suis le seul à en avoir fait un. Ca c'est du concret, c'est du physique. Ensuite, tout ce qu'on fait sur le web a sa déclinaison papier et c'est important d'être sur ces deux aspects là. Pour moi ce n'est pas une campagne 2.0 mais une campagne de terrain.


Quel bilan tirez-vous de l’action du maire sortant ? 
Un bilan catastrophique car il n'a pas été à la hauteur des enjeux. Au moment où la collectivité unique s'installait, il était important que le maire développe une stratégie notamment par les grands équipements pour compenser cette perte administrative. On a assisté à un retard sur les grands projets et un abandon des questions du quotidien comme la propreté, le stationnement et les transports. 
 
Qu'est ce que le maire aurait dû faire mais qu'il n'a pas fait ?
Tout. 
 
Quel est votre projet pour cette nouvelle mandature ?
On a travaillé pendant plus d'un an sur des contributions avec des Bastiais notamment des experts, des riverains, des commerçants et c'est comme ça que nous avons constitué un programme pour faire revenir les familles dans la ville. C'est important car elles permettent d'avoir une politique économique forte que l'on pourra par la suite redistribuer socialement. 
Notre politique de redistribution sociale dispose de 3 marqueurs importants : la gratuité des crèches, des cantines et des transports. 

Quelle est votre priorité ?
Dans l'immédiat c'est l'accessibilité avec la création des parkings et ensuite des écoles. Ce sont les deux aspects sur lesquels on veut être le plus efficace dans les 100 premiers jours de la mandature. 


Quelle est la principale problématique de votre ville ?
Le déclassement économique qui fait que nous avons une dégradation sociale, économique et écologique. Il faut vraiment redonner à Bastia une vision sur le long terme mais en même temps s'occuper du quotidien. Aujourd'hui tous les voyants sont au rouge parce qu'on a pas cette stratégie globale avec les partenaires que sont la région et les autres territoires qui entourent la Corse. 

Quel score comptez-vous obtenir au 1er tour ?
Le meilleur pour faire gagner Bastia. 

Que ferez-vous pour le second tour ? Avez-vous déjà discuté d’éventuelles alliances ?
L'alliance ne peut se faire que sur le projet et à 30 jours de l'élection je déplore le fait qu'il n'y ait qu'une seule liste de connue et un seul projet présenté. Cela montre qu'il y a des candidatures par défaut. Donc je dis oui à des unions autour d'un projet et de celui qui l'a présenté dans sa vision globale.
Pour moi c'est le projet qui compte et il n'y a pas de projet. Les unions contre ça ne marchent pas et tout le monde doit tirer les leçons de 2014.