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Municipales à Ajaccio. Etienne Bastelica : « Nous allons être au deuxième tour »


Julia Sereni le Vendredi 6 Mars 2020 à 09:01

Dernier meeting avant le premier tour de l’élection municipale pour la liste d’union de la gauche menée par Etienne Bastelica. 



(Photos Michel Luccioni)
(Photos Michel Luccioni)
Ce jeudi soir, 5 mars, 150 personnes se sont réunies à l’espace diamant à Ajaccio pour soutenir la liste « A manca aiaccina » d’Étienne Bastelica.
Les militants ont applaudi chaleureusement la présence dans la salle des figures de la gauche insulaire Dominique Bucchini, Nicolas Alfonsi et Paul-Antoine Luciani. 
 
L’ancien premier adjoint sera le premier à prendre la parole pour célébrer « les retrouvailles de la gauche ajaccienne ». Il rappelle combien l’union est essentielle à la victoire. Assumant sa place d’honneur sur « une liste résolument de gauche », il critique l’effacement des différences entre la droite et la gauche et dénonce un « certain nationalisme corse parfois teinté de populisme ». « Les électeurs n’ont pas le choix qu’entre la droite et le nationalisme » qu’il renvoie dos à dos pour leur « inefficacité gestionnaire ». Il rappelle alors les réalisations de l’ancienne municipalité, défendant, comme le feront tous les orateurs suivants, un bilan « excellent ».
 
Jean Marc Ciabrini, premier secrétaire de la section locale du Parti socialiste et conseiller municipal sortant enfonce le clou : « les ajacciens savent ce que la gauche unie a permis ». Il critique la majorité sortante qui « n’a fait - hormis l’aménagement de la place Campinchi et la réfection des trottoirs, que parachever les travaux de la gauche ». Il met l’accent sur leur volonté de bâtir une ville « juste » pour les plus faibles, les plus démunis, les jeunes et les familles.
 
Très applaudi, l’ancien militant syndical Jean Michel Biondi reviendra quant à lui sur le débat de la veille, s’amusant de « ces avocats et ces patrons qui se découvrent soudain une fibre sociale ». Il salue une liste dans laquelle la jeunesse se mêle à « l’expérience des vieux baroudeurs ».
 

Place aux femmes

Place ensuite aux femmes. C’est la militante socialiste et féministe Emmanuelle Cervetti qui ouvre le bal des interventions féminines en rappelant que « sur notre île des filles et des femmes sont victimes de discriminations ». Elle propose donc de mettre en place une politique volontariste pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
 
Puis c’est au tour de l’ancienne conseillère municipale Vanessa Sampieri, deuxième de liste, de prendre la parole. Elle qui se revendique comme « une femme libre issue de la société civile », souhaite la « création d’une commission pour le centre ville composée de commerçants et de riverains » pour redonner de la vie à un centre ville « moribond », comme les autres quartiers qui souffrent de précarité. Insistant sur la probité de l’équipe, elle veut rendre « l’éthique et le respect dûs aux ajacciens ».
 
Anissa Flore Amziane, première secrétaire du Parti communiste, développera pour sa part sur les préoccupations environnementales portées par cette liste: « nous devons faire le choix de la justice sociale et environnementale » et « rompre avec les logiques libérales qui mettent à mal notre pays, notre ville, notre région ».
 
L’ancien adjoint au maire et conseiller général Francois Casasoprana se félicite quant à lui de faire partie d’une liste où « chacun contribue chaque jour à la ville juste ». Lui aussi développe les notions de droiture et d’honnêteté, et pose son équipe comme « la seule alternative ». Convaincu de l’élan populaire autour de la « manca aiaccina », il déclare : « nous avons gagné la bataille des valeurs ». 
 
Avant dernière prise de parole pour l’ancien adjoint Alain Combaret, qui argumente autour de la réforme des retraites. Après avoir développé certains points du programme, il insiste sur la portée nationale du scrutin : « le gouvernement ne pourra pas ignorer le message des urnes ». 

La dimension nationale sera d’ailleurs évoquée par l’intermédiaire des messages de soutien d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS lu par Fatima Padovani, 12eme sur la liste, et de l’ancien ministre Bernard Cazeneuve, qui souhaite « un plein succès » à la liste.  
 

Standing ovation pour l’arrivée d’Etienne Bastelica
Enfin, standing ovation pour l’arrivée d’Etienne Bastelica. Très critique envers la majorité territoriale, il martèle : « j’affirme ma corsitude dans le cadre de la république française », thème qui avait déjà été évoqué par François Casasoprana : « la république c’est ce qui se dresse contre les appétits de de la voyoucratie ».
École Simone Veil, place Jean Casili, place des Cannes, travaux des exutoires et bassin de rétention… Il égrène ensuite les réalisations « qui sont à mettre au seul crédit de l’ancienne mandature de gauche ». 
Il déroule son projet pour la ville : pour la grande voirie et les travaux, une conférence permanente d’aménagement avec la ville, la CDC, la capa, et tous les acteurs grand Ajaccio. Et pour les permis de construire, une commission locale d’évaluation. L’écologie ? « Il faut qu’elle soit rouge et verte pour que l’on puisse avancer : l’écologie passe par la justice sociale ». Un autre axe majeur est celui de la culture : il propose d’augmenter son budget à 9%. « Il faut un théâtre à Ajaccio », ajoute t-il « et des actions de proximité ».  
 

Nous allons être au deuxième tour
En guise de conclusion, Etienne Bastelica l’assure, « nous allons être au deuxième tour ». D’ici là, il donne rendez-vous mardi à ses soutiens pour une rencontre avec le monde associatif.