Corse Net Infos - Pure player corse

La citadelle officiellement cédée à la Ville d’Ajaccio


Philippe Peraut le Jeudi 4 Juillet 2019 à 23:29

Premier temps fort de la visite d’Edouard Philippe à Ajaccio, la cession officielle de la Citadelle à la Ville. Un moment que l’on peut qualifier d’historique…



(Photos Michel Luccioni)
Au sortir de l’entretien entre le Premier Ministre et le maire d’Ajaccio à la Maison Carrée, l’ambiance est plutôt bonne. La délégation va prendre la direction de la citadelle pour un moment historique. Un instant au cœur d’une journée qui satisfait pleinement Jean-Jacques Ferrara, député de la Première circonscription de la Corse-du-Sud. « Des annonces concrètes en matière d’emploi, de formation, d’urbanisme, de rénovation des centres, c’est un discours qui me convient, une manière de faire de la politique à laquelle j’adhère totalement, on parle du quotidien des gens, c’est du concret. » À quelques mètres de là, Paul-André Colombani, son homologue de la Corse-du-Sud, livre, lui aussi, son analyse. « Cette visite se veut plus technique. Même si elle se fait sur un ton beaucoup plus apaisé par rapport à ces deux dernières années, nous restons sur notre faim. C’est tout de même l’amorce d’un dialogue quand bien même nous ne l’avons jamais réellement rompu. Le format de Cozzanu n’était sans doute pas adapté et nous n’étions pas à notre place. »

« Le futur cœur battant de la ville d’Ajaccio »
Dialogue renoué ou pas, il n’empêche, qu’outre Paul-André Colombani, Gilles Simeoni, président de l’Exécutif de Corse et Jean-Christophe Angelini, président de l’ADEC étaient présents, à la citadelle d’Ajaccio  pour un moment historique : sa cession à la Ville. « Il ne s’agit pas d’une rétrocession, rappelle Jean-Jacques Ferrara, mais bel et bien d’une cession puisque la citadelle n’a jamais appartenu aux Ajacciens, elle fut la propriété des Génois… »
Edouard Philippe, accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de l’aménagement du territoire, Josiane Chevalier, préfète de Corse, Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio et les membres du conseil municipal, d’élus locaux parmi lesquels le Sénateur Jean-Jacques Panunzi, s’est rendu à la citadelle dont  la visite a été commentée par le colonel Philippe Fassi, lequel a effectué un rappel histoire de cette caserne édifiée en 1492. Puis, est venue l’heure du discours. Toujours sur un ton convivial. « C’est un moment historique, a rappelé Laurent Marcangeli, la citadelle a été bâtie en 1492, année de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Elle est cédée  à la Ville un 4 juillet, jour de l’Indépendance des Etats Unis. Je crois aux coïncidences. J’y vois des signes. Au-delà des dates, j’y vois surtout une promesse, celle d’un nouveau monde qui va s’écrire. Un monde où nous ferons en sorte que ce futur quartier soit celui du cœur battant de la ville d’Ajaccio. »
Avant la cession officielle et la remise symbolique des clés au premier magistrat de la Ville, Edouard Philippe a, pour sa part, fait un parallèle avec Le Havre, une ville, elle aussi historique, dont il fut le maire. « La 1ère pierre a été posée ici le 30 avril 1492, soit 25 ans avant Le Havre. J’ai noté que ma première intervention publique a été faite à la citadelle de Bastia, et la troisième se fait à la citadelle d’Ajaccio ce qui pourrait donner le signe d’une défense. En réalité, il n’en est rien car j’ai voulu montrer depuis deux jours la capacité que les élus territoriaux et locaux de Corse, ceux d’Ajaccio en particulier et l’Etat avaient à travailler ensemble pour faire en sorte que les choses avancent. J’ai  entendu parler de projets. Savoir d’où nous venons, connaître les spécificités de notre histoire, de nos histoires, les particularismes, tout cela est important. Mais il faut  aussi avoir des projets et se projeter dans le futur pour accéder à une certaine prospérité de vie. Et ce projet de la citadelle d’Ajaccio traduit une ambition… »
Avant la signature officielle, cédant la Citadelle Miollis à la Ville, devant Maître Alain Spadoni, notaire, le Premier Ministre a évoqué d’autres soutiens de l’Etat à la Ville d’Ajaccio : la pénétrante (projet reliant la Caldaniccia au Stilettu) pour 35 millions d’euros issus du PEI dont 24, 5 de la part de l’Etat, le projet de rénovation urbaine d’Ajaccio (convention avec l’ARRU pour un coût global de 122 millions d’euro) et enfin le projet du téléphérique Angelo qui allégera le réseau routier en reliant Saint-Joseph et Mezzavia.
En guise de conclusion, Edouard Philippe a remis les clefs de la citadelle à Laurent Marcangeli.
 

(Photo Michel Luccioni)
(Photo Michel Luccioni)