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Bastia : Des artistes laissent leurs empreintes à Una Volta...


Philippe Jammes le Jeudi 11 Janvier 2018 à 20:17

Depuis ce jeudi 11 janvier et jusqu’au 16 février, le centre culturel Una Volta, en partenariat avec la start up culturelle Hatsh, propose une exposition intitulée « Empreintes ». Hatsh, start-up culturelle lancée en 2016, est dédiée à l’émergence de jeunes artistes plasticiens. Inspirée du mécénat, cette couveuse d'artistes a pour vocation de permettre aux amateurs d'art de découvrir de nouveaux talents, de les soutenir, de s'investir dans leur éclosion et de les accompagner vers la réussite... Parce qu'il suffit qu'une personne ait l'audace d'être la première à croire en lui pour qu'un talent prometteur devienne l'un des grands noms de demain.



Actuellement 6 personnes s’occupent de cette start up qui comprend 35 artistes en couveuses. Trois de ces artistes exposent donc jusqu’au 16 février à Una Volta : Ewa Buda, Camille Pozzo di Borgo et Mathilde Vieille Grisard. 
Camille Pozzo di Borgo est née en 1992 à Ajaccio et elle étudie en dernière année à l’École des Beaux-Arts de Paris. Passionnée par la nature, le travail de Camille s’articule autour de l’anatomie, principalement animale. Pour elle, l’empreinte est avant tout le témoignage d’une évolution animale et humaine, un héritage universel que chacun est en droit de s’approprier.
« J’ai pris pour habitude de confronter l’intérieur et l’extérieur du corps en superposant les différentes couches organiques d’un être vivant afin de rendre le sujet translucide. L’utilisation de couleurs étrangères au milieu sauvage me permet de créer une hybridation chez l’animal et une « dé-personnification » de l’homme. »


Ewa Budka est une jeune artiste polonaise diplômée avec les honneurs de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie en 2013.
The skin I have been living in est un projet sur lequel elle a travaillé en utilisant le procédé du Mokulito (technique japonaise de lithographie sur bois) comme une métaphore du corps humain. Le travail d’Ewa Budka a été présenté dans de nombreuses expositions à Paris, New-York, Milwaukee, San-Francisco ou encore Tokyo.
Pour cette artiste, fascinée par la pluralité des possibilités offertes par la multitude des supports existants, l’empreinte est une cicatrice, le résultat d’actions passées qui ont changé le cours des choses et qui laissent aujourd’hui une trace indélébile.


Mathilde Vieille Grisard est une jeune photographe étudiante à l’école Nationale Supérieure de Photographie d’Arles.
« Mon travail s’apparente au reportage social. Fragments de vie, de mémoire, de ressentis vécus… en perpétuel questionnement. Je perçois mon travail comme une immense constellation où gravitent photographies, archives, écrits et dessins. Mes séries sont fragmentées, à l’image d’une recherche toujours inachevée. »
Elle aborde l’empreinte avec beaucoup de sensibilité. Pour cette artiste inspirée par la nature humaine et le fait social, l’empreinte devient un souvenir, un morceau de vie, un héritage pour les générations actuelles.


Ces trois jeunes talents qui se jouent du temps, questionnent l’immuable histoire de l’être humain qui cherche à laisser une trace de son passage sur la planète. Leur travail est le résultat de l’équilibre fugace entre la présence hésitante et l’absence pesante, du passé et du présent qui se mêlent, de l’héritage qui devient force ou cicatrice.
CNI a rencontré Indiana Tomasi, fondatrice de Hatsh, Camille Pozzo di Borgo et Mathilde Vieille Grisard, présentes jeudi soir lors du vernissage…