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Législatives : Le PNC déplore "une famille nationaliste désunie" et appelle au sursaut


Livia Santana le Lundi 27 Juin 2022 à 19:22

Un peu plus d'une semaine après les élections législatives, U Partitu di a Nazione Corsa (PNC) s'est réuni pour se réjouir de la victoire de son député, Paul-André Colombani, réélu dans la 2ème circonscription de Corse du Sud. Il dénonce aussi une désunion de la famille nationaliste qui, selon lui, aurait pu mener à la perte du député Femu a Corsica de la seconde circonscription de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva, au profit de la droite.



Une semaine après la réélection des 3 députés nationalistes sortants, U Partitu di a Nazione Corsa (PNC) s’est rassemblé au Bastion de France à Porto-Vecchio pour livrer son analyse du scrutin législatif. Tout d’abord, le jeune Cyril Peres, membre de l’Exécutif du PNC, a salué « la très belle élection » du militant et député sortant Paul André Colombani qui était arrivé largement en tête du premier tour avec 37% des voix et réélu, avec 57,6 % des suffrages, député de la seconde circonscription de Corse-du-Sud face à la candidate de droite, Valérie Bozzi. « Cette campagne nous a permis de voir qu’après les élections municipales, puis territoriales, nous avons su fidéliser une jeunesse militante qui croit au message que nous portons », se réjouit Cyril Peres.
 
Un miracle
Autre constat, Paul-André Colombani était l’unique candidat à n’avoir aucun concurrent nationaliste en face de lui. « De ce qui normalement devrait être une évidence, une partie de notre famille en a fait une exception, voire un miracle. Dans toutes les autres circonscriptions, deux candidats de la famille nationaliste étaient présents. Les premiers pronostics, qui voyaient certains sortants réélus au premier tour, ont été déjoués. Si l’on pousse plus loin l’analyse, des villes, ayant placé certaines listes nationalistes largement en tête lors des dernières territoriales, se sont tournées de manière majoritaire vers d’autres candidats ».

La courte victoire de Jean-Félix Acquaviva, député issu de la majorité territoriale « Femu a Corsica », fait aussi tirer la sonnette d’alarme au PNC. « N’oublions pas qu’à 150 voix près, notre famille aurait pu se voir amputée d’un député et se retrouver à seulement deux élus sur quatre circonscriptions et un retour en force de la droite », assure le jeune nationaliste, entouré du secrétaire général du parti, Jean-Christophe Angelini.

L'appel au sursaut
Le parti regrette cette désunion qui, si elle n’avait pas eu lieu, aurait pu porter 4 députés de leur tendance au Palais Bourbon. Ce qui aurait pu peser dans la balance pour les discussions à venir avec Paris. Au lieu de cela, le PNC estime que Laurent Marcangeli, qui l’a emporté dans la première circonscription de Corse-du-Sud face à Romain Colonna, est un « un légat de l’Etat Français en Corse ». Face à ces constats et à l’imminence des discussions avec le Gouvernement, le PNC appelle « à un sursaut de toutes les forces qui se considèrent nationalistes afin de s’accorder » pour éviter « les modèles que nous avons connus et combattus par le passé ».