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Euthanasie, qu'en pensent les Corses ?


Livia Santana le Dimanche 28 Mars 2021 à 10:55

Le débat sur l'euthanasie n'a pas fini de faire parler. Les députés français examineront une proposition de loi sur la fin de vie le 8 avril prochain. Les Corses, eux, sont-ils favorables ?




Si l'euthanasie et le suicide médicalement assisté restent un sujet tabou, les Corses semblent avoir un avis plutôt favorable à la légalisation de cette pratique. Dans un sondage que CNI a lancé sur les réseaux sociaux, sur 514 votes 88% des lecteurs affirment qu'ils seraient favorables à la proposition de loi sur "une aide active à mourir" qui sera débattue à l'Assemblée nationale le 8 avril prochain. Seules 60 personnes y sont opposées. 

Dans les rues Bastiaises, en ce jeudi 25 mars, les avis sont concordants et correspondent aux réponses du sondage. 

Marc a 64 ans, il est agent immobilier à Bastia. Quand on l'interroge sur la fin de vie, celui-ci se dit pour car "chacun doit pouvoir décider de comment il veut mourir". Toutefois, il pense que les dispositions sur la fin de vie doivent être prises devant un notaire lorsque la personne est encore consciente.  

Pour Marine-Anne, 45 ans, ce projet de loi pourrait soulager les douleurs du malade ainsi que celle de la famille. Mais la fin de vie "doit s'accompagner d'un encadrement par une équipe médicale"

Vaiana a 28 ans, elle est infirmière et se dit favorable au projet de loi. "Je le vois tous les jours dans mon métier, quand on arrive à la fin je pense qu'il faut avoir le droit de choisir comment on va partir. Des personnes souffrent, il faut abréger leurs souffrances." 

Angèle, 64 ans, fonctionnaire estime qu'il est "insupportable de voir des gens souffrir". Elle serait pour un "encadrement médicale de l'euthanasie pour éviter les dérives des familles, ainsi qu'un consentement du patient avant qu'il ne soit plus conscient de ses actes". Pour elle, "il faut revoir la loi Leonetti"

Joris, lui, est mitigé. Ce professeur de philosophie de 28 ans réfléchit encore à la question. Avec l'euthanasie, il craint une vision utilitariste des individus qui pourraient devenir "une marchandise que l'on tue quand elle ne sert plus dans la société"