Corse Net Infos - Pure player corse

Privé de salles, à Ajaccio le sport se réinvente

Covid-19


Pierre BERETTI le Lundi 22 Mars 2021 à 13:33

Depuis quelques mois, Covid oblige, le sport se réinvente à Ajaccio où plusieurs coachs proposent de cours en extérieur



Depuis le début de la crise sanitaire, culture et sport sont mis à mal. Si les salles sont confinées, l’activité physique en extérieur est quant à elle autorisée et certains professionnels du secteur ont fait le choix de  réinventer et délocaliser leur activité pour survivre. À Ajaccio Romain Susini, avait anticipé la crise en faisait le choix de travailler dehors et en faible effectif depuis plusieurs années : « Je travaille depuis le départ en extérieur avec mes élèves, explique l'Ajaccien. - Je ne sais pas si certains viennent à cause de la fermeture des salles mais le nombre d’inscription a été exponentiel depuis quelques mois. Selon moi, c’est davantage dû au bouche à oreille et à la saisonnalité. J’enregistre une hausse des fréquentations à l’approche des beaux jours par exemple. Beaucoup ambitionnent une perte de poids avant l’été avec une remise en forme. J’ai tous âges et classes sociales ».

Une formule qui séduit
Le coach personnel propose des forfaits à l’heure qu’on peut assumer seul ou jusqu’à trois personnes. Il conseille de combiner ses séances avec une autre activité et n’hésite pas à travailler en réseau avec d’autres professeurs en extérieur. Ce qui génère une solidarité particulièrement en temps de crise.  
 
Pauline allait en salle auparavant. Elle a souhaité avoir un coaching personnalisé pour préparer son mariage, l’aventure étant concluante, elle a souhaité rester à ce mode d’activité et a ramené deux de ses amies. Les trois jeunes femmes apprécient le cadre extérieur avec vue sur mer, la gentillesse de leur professeur avec lequel s’est créée une complicité et surtout un résultat probant puisque totalement personnalisé. Si l’activité de Romain semble se maintenir malgré la crise, sa compagne, professeur de danse ne vit pas la même situation. Gaëlle Sola a monté il y a quelques années le studio Ten’danse qui est très apprécié dans la cité impériale et qui a remporté de nombreux prix régionaux et nationaux. « Nous avions 160 élèves passionnés et assidus, détaille la professeur de danse. Avec la fermeture forcée de notre salle, il a fallu s’adapter et être imaginatif. Ainsi, grâce au soutien de la municipalité, nous avons pu occuper et utiliser des espaces publics pour faire quelques cours en extérieur. Nous avons aussi proposé des cours en visio avec d’autres professeurs du continent que nous recevions auparavant pour des stages ». Cette formule provisoire ne permet pas d’explorer toute la pédagogie. Sécurité oblige, Gaëlle ne peut pas faire danser ses élèves comme sur du parquet de salle. Il s’agit bien sûr de ne pas blesser les jeunes sportives. Plus de spectacle de fin d’année non plus pour les danseuses qui étaient motivées par cette représentation. La professeur de danse a improvisé en leur proposant de réaliser quelques clip vidéos pour présenter leurs réalisations et garder un contact avec un public. Bien que le nombre des élèves ait drastiquement diminué puisque passé à une quarantaine de danseuses régulières, Gaëlle Sola garde le sourire et un optimisme à toutes épreuves. Maman d’un petit garçon, elle admet néanmoins que le soutien de son compagnon dont l’activité perdure, l’aide à conserver son studio en attendant que la situation se débloque.

Culture et sport souffrent de la crise sanitaire mais persistent à s’adapter et à espérer que cette dernière s’achèvera rapidement.