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Jean-François Casalta : « Nous voulons impulser quelque chose de nouveau, d’efficace et de pertinent pour l’avenir de notre ville »


Philippe Peraut le Vendredi 18 Octobre 2019 à 23:26

La campagne pour les prochaines municipales bat son plein alors que le scrutin est prévu d’ici cinq mois. Après avoir été désigné, avec Vannina Angelini-Buresi, comme chef de file de la liste d’union PNC-Corsica Libera, Jean-François Casalta est déjà en ordre de marche. À l'occasion d'une autre campagne, médiatique celle-là, il fait le point sur la situation.



- Vous conduirez la liste d’union PNC-Corsica Libera en mars prochain. Pourquoi ce choix ?
- J’ai, tout d’abord, une histoire particulière avec cette ville. Toute ma famille est ajaccienne, du Borgu ou de la Ghinghetta. Je suis né dans le quartier du tribunal, près de la Vilette et j’ai toujours été élevé dans l’amour et la passion de cette ville. De plus, cela a été renforcé par un élément complémentaire puisque je suis le petit-neveu de Pascal Rossini et j’ai grandi dans l’admiration de grand homme et de ce grand maire qui était un visionnaire et un travailleur acharné. Je me suis, personnellement, reconnu dans les idées nationalistes et je dois souligner que mes parents m’ont toujours laissé le choix. Je m’engage donc aujourd’hui tout naturellement pour la première magistrature de cette ville et je laisse le choix aux Ajacciennes et aux Ajacciens de nous désigner comme les plus responsables pour administrer les affaires de cette cité mais aussi prévoir son évolution et son développement à court moyen et long terme.

- Vannina Buresi à vos côtés ?
- Vannina est une amie, une militante que je connais depuis de longues années. Elle a une démarche sincère et fait preuve d’un grand courage politique. Elle est commerçante, vit à Aiacciu depuis son enfance même si elle a ses racines dans les Dui Sorru, et connait toutes les problématiques de la ville. Je pense que ce binôme a de beaux jours devant lui.

- Le point de départ a été donné ce mercredi. Quelles perspectives pour la suite ?
- Nous sommes depuis longtemps déjà dans un travail de terrain dans tous les quartiers et il nous permet aujourd’hui d’aborder la campagne officielle. Elle va se poursuivre dans une phase beaucoup plus intensive. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un militant est toujours en campagne. Nous allons organiser une grande réunion publique le 7 novembre à l’Espace Diamant où la démarche sera présentée de manière plus officielle avec l’affichage de certains de nos soutiens, nos militants. Vous verrez, à cette occasion, une liste nationaliste conduite par des nationalistes mais une liste d’ouverture car nous avons besoin de la société ajaccienne et de ses forces vives pour impulser quelque chose de nouveau, d’efficace et de pertinent pour l’avenir de notre ville.

- Vous faites état d’une ouverture. Dans quelle mesure ?
- Au-delà de la famille nationaliste. Des gens qui ne sont pas encartés ou qui ne sont pas issus de notre mouvance mais qui, tous, se reconnaissent dans les principes essentiels du mouvement national depuis 50 ans et surtout sur un socle de valeurs et de projets que nous entendons mettre en place pour Ajaccio.

- Quelques noms ?
- Des noms circulent mais je ne confirmerai ni n’infirmerai. La réunion du 7 novembre livrera ces réponses…Vous aurez, alors, sans en dire plus, un aperçu général de ce que sera la liste de mars prochain. Il n’y pas encore de contingence précise. Nous recherchons avant tout la compétence. Si des gens sont compétents pour effectuer un travail à la place à laquelle ils sont destinés, ils seront, bien évidemment validés.

- Quel programme ?
- Il est encore tôt pour le définir de manière précise. Toutefois, nous avons la volonté, dans un premier temps, de travailler sur une vision globale à court, moyen et long terme de la ville. C’est ce qui fait le plus défaut à la municipalité actuelle. Sans dévoiler ce qu’il sera dans le détail puisque nous travaillons à son élaboration, ce programme ne pourra en tout cas, pas être conçu sans être articulé sur le thème de l’identité, qui est fondamental et qui serait d’une certaine manière une déclinaison à l’échelle municipale des revendications du mouvement national. Et l’identité rejoint le thème de l’environnement. Nul n’est sans savoir qu’Ajaccio est un joyau environnemental qu’il est vital de préserver et valoriser. Comme tous les sites de l’île. Pour le grand intérêt économique autant que pour les habitants. Il s’agit, dans ce cas, d’étendre cette démarche à l’ensemble des villages de la CAPA. On ne peut pas penser Ajaccio sans penser la CAPA et dresser des barrières entre l’urbain et le rural, ce serait une folie.

- Vous aviez sollicité Femu a Corsica pour une liste Pè a Corsica. Finalement, deux des composantes de la majorité territoriale sont seulement présentes. Un échec ?
- Je tiens à préciser que notre liste sera fera sous l’égide de Pè a Corsica. Nous sommes deux mouvements de la majorité territoriale, nous avons passé des engagements, nous pensons être dans le respect de cette démarche et c’est dans ce sens que nous avons prôné l’union avec le troisième partenaire. Il l’a refusée, nous respectons ce choix et en prenons acte.

- L’union se ferait, le cas échéant, au second tour ?
- Il est un peu prématuré de parler de premier et de second tour à près de cinq mois de l’échéance. Je dirais, toutefois, que sommes des tous des unionistes et que pour gagner, il faudra rassembler autour de la liste qui arrivera en tête au soir du premier tour.

- Ajaccio est un bastion fort au niveau politique. L’équipe sortante semble tout de même plus expérimentée pour un tel scrutin ?
- On manque toujours d’expérience. J’ai déjà, pour ma part un parcours qui m’a permis de faire face à certaines responsabilités. J’ai été bâtonnier du barreau d’Ajaccio, j’ai été à trois reprises candidat à Ajaccio en 2008, 2014 et 2015 et je suis élu territorial depuis deux ans. En toute modestie, j’estime que nous avons les moyens de sortir Ajaccio de l’impasse.