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Bastelica : le Celavu-Prunelli adhère au programme « Avenir Montagne Ingénierie »


Julia Sereni le Mercredi 3 Novembre 2021 à 14:36

Ce mercredi 3 novembre, la communauté de communes du Celavu-Prunelli a signé avec les représentants de l’Etat une convention d’adhésion au programme « Avenir Montagne Ingénierie », à Bastelica. L’objectif : établir une stratégie de développement touristique plus durable, notamment pour la station de ski du Val d’Ese.



Le Celavu-Prunelli et l'État ont signé ce mercredi 3 novembre, à Bastelica, la convention "Avenir Montagne Ingénierie". Photo : Michel Luccioni
Le Celavu-Prunelli et l'État ont signé ce mercredi 3 novembre, à Bastelica, la convention "Avenir Montagne Ingénierie". Photo : Michel Luccioni
La convention est désormais signée. La communauté de communes du Celavu-Prunelli fait officiellement partie des quelque 30 premiers territoires de France bénéficiaires du dispositif « Avenir Montagne Ingénierie ». Ce programme, contractualisé avec l’État, vise à les accompagner vers un modèle touristique « plus diversifié, résilient et durable ». Il constitue l’un des volets du plan « Avenir Montagne », présenté le 27 mai 2021 par le Premier ministre Jean Castex. En tout, une soixantaine de territoires pourront en faire partie. En Corse, outre le Celavu Prunelli, la Castagniccia et l’Alta Rocca sont également concernées.

60 000 par an pendant deux ans

« C’est une satisfaction que la communauté de communes ait été retenue », se réjouit Jean-Baptiste Giffon, maire de Bastelica. À la clé, des subventions de l’ordre de 60 000 euros par an pendant deux ans, notamment pour le recrutement d’un chef de projet chargé de préparer et de mettre en oeuvre le nouveau projet de développement. Mais aussi un conseil en ingénierie par les partenaires du programme comme la Banque des Territoires, France Mobilités ou Atout France. Une ressource cruciale, dont la communauté de communes est aujourd’hui dépourvue.
 
« C’est une opportunité. À nous désormais de concocter un projet pour la montagne, de repenser une stratégie claire, respectueuse de l’environnement de nos concitoyens et des touristes que nous allons accueillir. Avec une petite attention pour le Val d’Ese !», souligne Jean-Baptiste Giffon.

​Une attention particulière pour le Val d’Ese

Le sort de la station inquiète aussi les représentants de l’État. « On se pose des questions sur sa pérennité », confie le secrétaire général de la préfecture Pierre Larrey. « C’est une station qui n’est pas enneigée tous les ans. Il faut savoir comment on transforme le site. » Pour le préfet Pascal Lelarge, il convient de s’appuyer sur les « trois piliers » de la montagne en Corse : « la dimension immobilière, la gestion de la fréquentation et la renaturation, car le territoire porte les stigmates de mauvais aménagements ».
 
Mais au-delà de la station, pour Dominique Livrelli, président de la communauté de communes et de l’Office du Développement Agricole et Rural de la Corse (ODARC), c’est toute l’intercommunalité qui doit rayonner. « Le point central, c’est le plateau, mais il doit se conjuguer avec un développement de l’ensemble du territoire. », indique-t-il. Parmi les pistes de réflexion, Dominique Livrelli évoque notamment l’agropastoralisme. « En espérant que les financements suivent sur les différents projets ! », lance-t-il en guise de conclusion aux représentants de l’État.

(Photos Michel Luccioni)