L’Helix ceratina est une espèce d’escargot qui n’existe qu’en Corse. Et plus précisément, sur l’arrière plage du Ricantu à Ajaccio. Découvert en 1843, l’espèce avait disparu, avant d’être redécouverte par les scientifiques en 1994. « Par le passé, elle a été présente sur plusieurs plages de Corse mais aujourd’hui on ne la connait plus qu’au Ricantu », explique Christine Natali, directrice du Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement (CPIE).
3 000 escargots menacés
Pourquoi une présence de l’espèce à cet endroit précis ? « On ne sait pas. Ce qui est certain c’est qu’il s’agit d’un lieu très humide, puisque nous sommes sur l’ancienne embouchure de la Gravona, détournée il y a 100 ans », indique Christine Natali. Et depuis, le site a été particulièrement « malmené », avec le tourisme balnéaire, la proximité de l’aéroport et la création du terre-plein attenant. L’habitat des quelques 3 000 escargots présents sur les deux hectares de surface est donc soumis à une forte pression environnante.
C’est pourquoi, depuis 2001, le CPIE veille à la préservation de l’espèce. Lauréat d'un appel à projet de l'Office Français de la Biodiversité, l’association a imaginé un élevage in situ, qu’elle gère avec ses partenaires comme Natura 2000 ou encore le Conservatoire du Littoral. Cet élevage a été mis en œuvre par tranches, avec une réhabilitation des sols. Car la particularité de l’escargot corse est d’être « un escargot nocturne et fouisseur », c’est-à-dire qu’il creuse le sol. « On a fait une première tentative avec une vingtaine d’escargots. En les réunissant dans un même lieu et en leur apportant de l’eau, on force la reproduction », explique Christine Natali. Si l’expérimentation réussit, le CPIE envisage d'implanter de nouvelles populations sur d’autres plages de Corse. Mais la tâche s’avère ardue. L’élevage est notamment menacé par un prédateur inattendu, la fourmi. « Sans mauvais jeu de mots, on en bave ! », plaisante la directrice.
C’est pourquoi, depuis 2001, le CPIE veille à la préservation de l’espèce. Lauréat d'un appel à projet de l'Office Français de la Biodiversité, l’association a imaginé un élevage in situ, qu’elle gère avec ses partenaires comme Natura 2000 ou encore le Conservatoire du Littoral. Cet élevage a été mis en œuvre par tranches, avec une réhabilitation des sols. Car la particularité de l’escargot corse est d’être « un escargot nocturne et fouisseur », c’est-à-dire qu’il creuse le sol. « On a fait une première tentative avec une vingtaine d’escargots. En les réunissant dans un même lieu et en leur apportant de l’eau, on force la reproduction », explique Christine Natali. Si l’expérimentation réussit, le CPIE envisage d'implanter de nouvelles populations sur d’autres plages de Corse. Mais la tâche s’avère ardue. L’élevage est notamment menacé par un prédateur inattendu, la fourmi. « Sans mauvais jeu de mots, on en bave ! », plaisante la directrice.
Transmettre au grand public
Si le pari n’est pas encore gagné, l’équipe veut néanmoins transmettre son expérience et son savoir au grand public. À commencer par les élèves des écoles ajacciennes. Ce mardi 9 novembre, trois classes du quartier voisin des Salines sont sur place afin de découvrir l’espèce. Vendredi 12 novembre, ce sera le tour de leurs camarades de Pietralba. « Les enfants apprennent les techniques de marquage, de capture, de dénombrement. Ils apprennent tout sur l’escargot ! », raconte Christine Natali. De quoi, peut être, susciter des vocations scientifiques.
D’autres évènements sont prévus. Samedi 13 novembre, « Le mésocosme, qu'es aquo(sme) ? », une animation destinée au grand public est organisée à 10 heures, sur place. Mercredi 17 novembre, une conférence scientifique se tiendra à 18 heures à l’aéroport, suivie d’une visite de terrain. Enfin, une exposition permanente aura lieu tout le mois de novembre, sur la plage du Ricantu.
D’autres évènements sont prévus. Samedi 13 novembre, « Le mésocosme, qu'es aquo(sme) ? », une animation destinée au grand public est organisée à 10 heures, sur place. Mercredi 17 novembre, une conférence scientifique se tiendra à 18 heures à l’aéroport, suivie d’une visite de terrain. Enfin, une exposition permanente aura lieu tout le mois de novembre, sur la plage du Ricantu.