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Bastia : prison ferme requise dans l'affaire des "boules de pétanque explosives"


La rédaction avec l'AFP le Mardi 2 Novembre 2021 à 21:11

Jusqu'à deux ans de prison ferme ont été requis ce mardi 2 novembre 2021 contre quatre supporters bastiais interpellés en 2016 après la découverte de "boules de pétanques explosives" lors d'une manifestation à Bastia en soutien à l'un des leurs, blessé lors d'un match à Reims.



Bastia : prison ferme requise dans l'affaire des "boules de pétanque explosives"
Maxime Beux, éborgné le 13 février 2016 lors d'échauffourées en marge du match de Ligue 1 entre le Stade de Reims et le SC Bastia, faisait partie des quatre prévenus mardi matin devant le tribunal correctionnel de Bastia.
Poursuivi pour refus de prélèvement d'ADN, il a vu le procureur de la République de Bastia requérir à son encontre une peine de 600 euros d'amende dont 300 avec sursis.


Lors d'une manifestation en son soutien, le 20 février 2016 à Bastia, les forces de l'ordre avaient découvert des engins explosifs entreposés dans trois sacs à proximité de la préfecture de Haute-Corse. Dans ces sacs, dix boules de pétanque remplies de poudre de chasse et équipées de mèches de mise à feu, deux pains de 500 grammes de nitram 9, un explosif industriel, et des détonateurs.
Contre les deux supporters - Julien Muselli et Adrien Matarise - dont l'ADN avait été retrouvé sur ces sacs ainsi que sur des vêtements et objets "pouvant servir lors de violences urbaines", Arnaud Viornery a requis deux ans de prison ferme ainsi que 600 euros d'amende pour refus de prélèvement d'ADN.
Contre le quatrième prévenu - Jean-Philippe Mei - ,poursuivi pour association de malfaiteurs et refus de prélèvement ADN, il a demandé 10 mois de prison aménageables en détention à domicile avec bracelet électronique et 600 euros d'amende. Son ADN avait été trouvé sur un sac contenant des vêtements, à côté des sacs d'engins explosifs.
A la barre, M. Viornery a dénoncé "des faits qui auraient pu semer le chaos dans les rues de Bastia et tuer des gens": "Même si le temps a passé, il faut prendre la mesure du risque létal inhérent à la fabrication de ce type d'engins".
Les trois prévenus nient les faits qui leur sont reprochés.
L'affaire a été mise en délibéré au 7 décembre.

  Mis en examen pour "violences volontaires avec usage ou menace d'une arme ayant entraîné une mutilation permanente", le policier rémois accusé d'avoir éborgné Maxime Beux devrait être renvoyé devant la cour d'assises de la Marne, selon l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction de février, confirmée par la cour d'appel de Reims en juillet.
Mais le policier de 48 ans, qui encourt 15 ans de réclusion criminelle, s'est pourvu en cassation. Il explique avoir déséquilibré Maxime Beux d'un coup de matraque à l'épaule. Le supporter serait ensuite tombé la tête la première sur un poteau alors qu'il tentait de s'enfuir