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Avec 340 440 habitants, la Corse confirme sa forte croissance démographique


Julia Sereni le Jeudi 30 Décembre 2021 à 13:18

Avec 340 440 habitants au 1er janvier 2019 et 1% de croissance annuelle moyenne entre 2013 et 2019, la Corse est la région métropolitaine qui connait la plus forte croissance démographique. Cette augmentation est portée exclusivement par le solde migratoire.



Les traditionnels chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sont tombés. Au 1 janvier 2019, la Corse compte 340 440 habitants. Avec 20 232 personnes supplémentaires depuis 2013, la population de l’île est en hausse de 1 % en moyenne chaque année.

La plus forte croissance de France métropolitaine

Cette hausse, trois fois supérieure à celle de la France métropolitaine (+ 0,4 % en moyenne annuelle), place la Corse en tête des régions. Elle devance ainsi l’Occitanie (+ 0,7 %), les Pays de la Loire (+ 0,7 %) et Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,6 %).

Recensement de la population française de 2013 et 2019. Source : Insee
Recensement de la population française de 2013 et 2019. Source : Insee

Les deux départements insulaires font également partie des plus dynamiques de métropole. La Haute-Corse se positionne à la sixième place et la Corse-du-Sud à la septième place (ex æquo avec la Seine-Saint-Denis et l’Île-et-Vilaine) derrière notamment la Loire- Atlantique, la Gironde et la Haute-Garonne.

Au niveau infrarégional, la Haute-Corse est plus peuplée que la Corse-du-Sud, avec 181 933 habitants, contre 158 507. Une différence sensible malgré un taux de croissance annuel moyen identique dans les deux départements (+ 1,0 %), sur les six dernières années.

Une croissance portée par le solde migratoire

Depuis 2013, la croissance démographique insulaire est portée exclusivement par le solde migratoire. La Corse enregistre un solde migratoire de 1,1 % en moyenne annuelle sur cette période, ce qui la place en tête des régions de France métropolitaine. Toujours depuis 2013, l’île comptabilise plus de décès que de naissances, « contrairement à la tendance nationale où la croissance reste portée par l’excédent des naissances sur les décès », précise l’Insee. Si le solde naturel national s’établit à + 0,3 % en moyenne annuelle, il est négatif en Corse, avec - 0,1 %.

Une périurbanisation qui se poursuit

Si 97,6% des 360 communes de l’île sont situées en territoire rural, plus de la moitié de la population vit dans l’espace urbain. Ainsi, 12 communes - Bastia, Ajaccio, Corte Calvi ou encore Porto-Vecchio - concentrent 180 641 habitants, soit 53% de la population. Ces pôles urbains portent l’essentiel de la croissance en volume, avec 11 804 personnes de plus en six ans. Ce sont par ailleurs les seules zones qui enregistrent un solde naturel positif avec 430 naissances de plus que de décès.

C’est toutefois dans les « communes rurales sous forte influence d’un pôle » - par exemple Afa, Alata ou Sarrola-Carcopino pour la région ajaccienne - que la population croît le plus rapidement, avec 1,9% d’augmentation annuelle. Le solde migratoire y est particulièrement élevé (+ 2,0 % contre + 1,1 % en moyenne régionale) car ces communes bénéficient non seulement de migrations externes à la région mais également de flux infra-régionaux. « Ces mouvements témoignent d’une périurbanisation qui se poursuit, en lien avec l’installation d‘actifs en quête d’un meilleur cadre de vie tout en restant proches des emplois et des services. », commente l’Insee.

Répartition des communes de Corse selon le type d’espace. Source : Insee
Répartition des communes de Corse selon le type d’espace. Source : Insee

En revanche, plus on s’éloigne des villes, plus le dynamisme s’affaiblit. Ainsi, dans les « espaces sous faible influence d’un pôle » (voir carte ci-dessus), la croissance démographique est inférieure à la moyenne régionale (+ 0,7 %). Et dans les communes « hors influence des villes », où vit un quart de la population corse, le taux de croissance est plus bas encore (+ 0,5 %), particulièrement lorsque celles-ci sont très peu denses (+ 0,2 %).

Dans ces 121 communes les moins densément peuplées, le déficit de naissances est important : le solde naturel s’établit à - 0,6 % en moyenne annuelle contre - 0,1 % au niveau régional. En conséquence, ces communes se classent parmi les plus âgées de l’île, en plus d’être souvent les plus isolées. Elles regroupent aujourd’hui 5 % de la population, dont un tiers a plus de 65 ans et un sixième moins de 25 ans.