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Assassinat du préfet Erignac : pas d'aménagement de peine pour Pierre Alessandri


La rédaction avec l'AFP le Jeudi 7 Octobre 2021 à 17:31

L'un des condamnés à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac en 1998 en Corse, Pierre Alessandri, qui avait obtenu en première instance un aménagement de peine, a vu cette décision infirmée en appel ce jeudi 7 octobre



Assassinat du préfet Erignac : pas d'aménagement de peine pour Pierre Alessandri
La chambre d'application des peines de Paris, qui était saisie d'un appel suspensif du parquet national antiterroriste (PNAT), "a infirmé ce jeudi la décision du juge d'application des peines qui avait accordé une semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle" à Pierre Alessandri, a indiqué cette source.

Le tribunal d'application des peines antiterroriste (Tapat) avait décidé de placer Pierre Alessandri en semi-liberté à la prison de Borgo à compter d'août 2021, probatoire à une libération conditionnelle à compter du 20 août 2023. Mais le Pnat avait fait immédiatement appel de cette décision.

La chambre a estimé qu'il n'y avait pas "lieu à l'octroi d'un aménagement de peine", a-t-on précisé de même source.
"Une nouvelle fois, la cour balaie d'un revers de main la décision du tribunal d'application des peines pourtant très motivée en droit et en fait", a réagi l'avocat de Pierre Alessandri, Eric Barbolosi, "Elle se réfère exclusivement à l'acte commis il y a 23 ans sans tenir compte du temps écoulé ni de l'évolution tant de l'individu que de la société en Corse", a déploré le conseil qui dit examiner "l'opportunité de former un pourvoi en cassation".

Pierre Alessandri, 62 ans, arrêté avec Alain Ferrandi en 1999, a été condamné en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité, comme Yvan Colonna, pour l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Incarcéré depuis 22 ans, l'homme est libérable depuis 2017. Il est actuellement détenu en région parisienne. Depuis plusieurs années, MM. Alessandri et Ferrandi contestent le refus de leur rapprochement dans une prison corse, qu'ils jugent "discriminatoire" et synonyme de "vengeance d'Etat".