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Ajaccio : on a encore manifesté contre la vaccination et le pass sanitaire…


Philippe Peraut le Samedi 28 Août 2021 à 20:41

Sur un fond musical et dans une ambiance très conviviale, plus de 500 personnes ont participé au premier "Festival de la Liberté, une manière plus ludique de dire non au pass sanitaire et à la vaccination. Partis en véhicules depuis Campo Del Oro, où ils avaient pique-niqué, les responsables d’associations diverses telles que « A Voce di a Natura Corsa » ou « Câlins Gratuits » ont été rejoints, place de la gare, par la population et des soignants venus également manifester leur mécontentement. Le cortège a fait une halte à la Préfecture de Région, devant les grilles de l’Assemblée de Corse avant d’achever son périple devant le Rectorat de Corse. La journée s’est terminée, toujours en musique, à Campo Del Oru par un apéritif musical. Une action appelée à se renouveler…



À l’image des gilets jaunes qui manifestaient chaque samedi avant la crise sanitaire, les réticents aux mesures gouvernementales se retrouvent chaque semaine depuis plus d’un mois afin de manifester leur mécontentement face aux mesures mises en place par l’État. Autour des mêmes revendications et à l’appel de plusieurs associations (Câlins gratuits, A Voce di a Natura Corsa, Réaction 19, Les masques blancs, la Corse en colère…), il a s’agit, cette fois, de baigner dans une ambiance beaucoup plus festive.
Ainsi, venu tout spécialement de Bastia dans la matinée, Jean-François Baccarelli, leader de « A Voce di a Natura Corsa » accompagné de militants s’est rendu à Campo Del Oru pour la préparation de cette journée. «Nous avons répondu à l’appel de « Câlins gratuits, rappelle le leader du mouvement, on considère que la vaccination et le pass obligatoires sont des mesures discriminatoires. Derrière, il y a aussi le danger des licenciements, tout cela est inacceptable dans une démocratie. Nous appelons, aujourd’hui, à soutenir les mêmes personnes que l’on applaudissait il y a un an et demi. »
Un peu plus loin, alors que l’on prépare des banderoles, Marie-Pénélope, responsable de « Câlins gratuits », précise le sens de sa démarche. « Nous sommes un collectif improvisé, rappelle-t-elle, il est né d’un ras-le-bol, on ne plus plus se toucher, embrasser les gens qu’on aime... Est-ce que la peur va nous empêcher de communiquer avec nos amis ? Dans quel monde vivons-nous ? À partir d’une vidéo, le groupe s’est formé en janvier dernier, on est aujourd’hui, plus de 300. Le seul mot d’ordre est « retrouver notre liberté », de vivre, de penser, de respirer. De ne pas sombrer dans la peur de tout... On ne peut pas s’arrêter de vivre pendant deux ans…On est là pour fêter la liberté que l’on nous a retirée depuis trop longtemps. Oui, on peut faire la fête et reprendre une vie normale…»
 
Plusieurs haltes symboliques
Une dizaine de véhicules sont partis vers 16.30 de Campo Del Oru pour rejoindre le Rectorat de Corse après plusieurs haltes symboliques : devant les locaux de l’ARS où Lily, qui a subi, il y a des années, les contrecoups d’un vaccin, a voulu faire partager son expérience, devant la caserne des Pompiers, sur la Rocade où ils ont été soutenus par des commerçants, devant les grilles de la CPAM (clip des masques blancs), et devant la gare, où ils ont rallié le cortège pédestre vers 19 heures.
 Toujours dans une ambiance festive, et rejoints par des soignants, ils ont pris la direction de la Préfecture de région, point d’ancrage hebdomadaire poussant, cette fois plus loin vers les grilles de l’Assemblée de Corse avant d’achever leur périple près du Rectorat où une jeune maman a fait part de ses craintes vis-à-vis des risques de la vaccination et « d’un monde de peur dans lequel vont vivre nos enfants... ».
La manifestation s’est ensuite disloquée dans le calme, de nombreuses personnes se sont retrouvées au point de départ à Campo pour un apéritif musical. « Il y aura une suite, ajoute la responsable de « Câlins gratuits », nous appelons toutes les forces vives et ceux qui ont des idées à nous rejoindre. Nous espérons que cette idée sera reprise à plus grande échelle, pourquoi pas dans toute la Corse ? »

Une démarche appelée donc à s'étendre.