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Après Tokyo, Alexandra Feracci : « je suis rentrée avec des souvenirs plein la tête »


Philippe Peraut le Mardi 10 Août 2021 à 22:16

L’athlète ajaccienne est rentrée ce lundi de Tokyo. Une déception, certes, celle de ne pas ramener une médaille à la maison. Mais la satisfaction d’avoir fait ce qu’il fallait, de ne rien regretter et d’avoir vécu un moment inoubliable…



Alexandra Feracci (Photo Michel Luccioni)
Alexandra Feracci (Photo Michel Luccioni)
Que retenez-vous de ces Jeux Olympiques ?
- J’ai vraiment réalisé ce qu’il m’arrivait en rentrant chez moi à Ajaccio ce lundi. J’ai vécu un rêve de gosse. Enfant, je regardais les JO à la TV et là j’y étais. J’ai pris l’avion du retour avec les handballeurs, les handballeuses, les volleyeurs, j’ai pu échanger avec certains athlètes comme Niko Karabatic. Cette olympiade restera à jamais gravée dans ma mémoire comme un moment merveilleux.
 
- Une déception sur le plan sportif, celle de ne pas avoir ramené une médaille ?
- Cela a été un peu dur au début mais je me dis que j’ai fait ce qu’il y avait à faire. La presse et de nombreux observateurs ont été unanimes en avouant que les juges avaient été durs avec moi. Je pense qu’ils se sont attachés à faire respecter la hiérarchie. Personnellement, je n’ai pas fait de faute, mon kata a été au niveau, je n’ai aucun regret à avoir. Et je me dis que j’ai gagné ma place dans le top huit mondial lors du tournoi de qualification olympique. Le reste, malheureusement, ne dépendait pas de moi.
 

- Quel a été le regard de la famille en rentrant ?
Ils s’étaient levés à 2 heures du matin pour suivre la compétition. Ils ont été très déçus par le comportement des juges arbitres. Mais ils sont, comme moi, fiers de mon parcours. Plusieurs années de travail pour arriver à disputer une Olympiade c’est le rêve de tout athlète et je l’ai réalisé même s’il s’agira de mes seuls JO. Je rentre dans l’histoire de cette compétition et de la discipline. Maintenant, je reste humble et je garde les pieds sur terre. Ce fut véritablement deux semaines d’un bonheur intense. Je ne suis pas restée cloîtrée dans ma chambre, je me suis au contraire efforcée de savourer chaque instant dans le village olympique. Je suis rentrée des souvenirs plein la tête...Et je tiens à remercier tous ceux qui m’ont soutenue.


 - L’avenir ?
Je n’ai pas trop le temps de pavoiser. Dès septembre, les compétitions reprennent avec des échéances importantes puisque nous aurons les championnats du monde en novembre. Et je compte bien, cette fois, bousculer la hiérarchie et faire changer le regard des juges-arbitres concernant la ranking-list.