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État et CAPA "main dans la main" pour améliorer l’accès aux droits et réduire la fracture numérique


Julia Sereni le Vendredi 4 Décembre 2020 à 17:18

Ce vendredi 4 décembre, le préfet de Corse Pascal Lelarge et le président de la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) Laurent Marcangeli ont signé une convention afin d’améliorer l’accès aux droits et de réduire la fracture numérique.



Signature de la convention ce vendredi 4 décembre. Photo : Laurent Roch
Signature de la convention ce vendredi 4 décembre. Photo : Laurent Roch
« Le contexte économique et social est préoccupant ». Et le territoire du Pays Ajaccien ne fait malheureusement pas exception, puisqu’il se caractérise, selon son président Laurent Marcangeli, par une précarité élevé : « Près du tiers de la population n’a pas les revenus suffisants pour joindre les deux bouts et 20% des personnes vivent de faibles voire de très faibles revenus ». C’est face à ce constat que CAPA et État ont décidé d’unir leurs forces en signant une convention.
L’objectif ? « Mieux articuler nos compétences et être plus cohérents » dans la définition et la mise en œuvre de deux actions, qui s’adresseront principalement aux territoires ruraux de l’agglomération.
 
La première concerne la lutte contre le décrochage scolaire, par la réduction de la fracture numérique. « Sur le territoire de la CAPA, il y beaucoup de jeunes non diplômés ou décrocheurs » explique Laurent Marcangeli. Aussi, grâce à cette action, financée conjointement par le Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) du pays Ajaccien et l’État à hauteur de 65 000 €, une centaine de jeunes, à partir de 11 ans, pourront bénéficier de dons de tablettes, ainsi que d’une formation à l’utilisation de ce matériel. « La fracture numérique est un problème qui traverse toutes les couches de la société » commente le préfet de Corse Pascal Lelarge.
 
Deuxième volet : l’accès aux droits. Déficit d’information, de confiance envers les institutions ou complexité des démarches, de nombreux citoyens n’ont pas recours aux aides ou prestations sociales auxquelles ils ont pourtant droit. Or, ce non-recours aux droits est un facteur de fragilisation des populations les plus modestes. « C’est une question importante » souligne Pascal Lelarge, « C’est pour cela que l’État accompagne les compétences des élus de proximité ». 150 000 € sont donc mis sur la table, afin de former 10 travailleurs sociaux et 7 personnels d’accueil et de créer de nouvelles permanences sociales avec des accès délocalisés, l’objectif étant d’aller au contact des populations concernées. La convention signée, ces deux actions devraient être engagées dès le mois de janvier 2021.