Corse Net Infos - Pure player corse

Le médecin épidémiologiste Martin Blachier estime que cet hiver, le masque évitera les maladies respiratoires


Livia Santana le Samedi 10 Octobre 2020 à 19:56

Le port du masque a modifié nos habitudes et devrait faire en sorte d’échapper aux virus hivernaux d'après Martin Blachier, épidémiologiste.



Le médecin épidémiologiste Martin Blachier estime que cet hiver, le masque évitera les maladies respiratoires
C’est devenu l’accessoire incontournable de l'année 2020. Le masque chirurgical ou en tissu s’est imposé dans le quotidien des Corses ces derniers mois. Nombreux sont ceux qui l’ont découvert avec l’épidémie de Coronavirus, pourtant depuis des années, il était déjà recommandé par Santé publique France et constituait avec le lavage des mains, un geste barrière pour lutter contre la propagation de virus hivernaux comme la grippe, la gastro, le rhume ou encore la bronchite. 

Alors le port du masque imposé dans tous les espaces publics pourrait-il permettre d’éviter une partie des 3,5 millions de consultations annuelles pour des symptômes grippaux ? 

Contacté par CNI, le médecin de Santé publique et épidémiologiste, Martin Blachier assure que : « Cet hiver, le masque évitera principalement les maladies respiratoires comme les rhumes. » 

Dans l’hémisphère sud, l’Organisation mondiale de la Santé a en ce sens constaté une forte baisse de la grippe saisonnière, une maladie qui sévit habituellement d’avril à octobre dans ces pays. « Nous n’avions jamais vu de tels chiffres. C’est comme s’il n’y avait pas eu de saison », a confirmé à nos confrères américains de CNN Ian Barr, professeur de microbiologie et d’immunologie à l’Université de Melbourne. « Certes, dans ces pays l’hiver est moins rude qu’en France mais tout de même, les chiffres étaient proches de zéro. », commente Martin Blachier.

A l’image de l’hémisphère sud, depuis l’entrée en vigueur du port du masque, les médecins français constatent qu’il n’y a plus de gastro.« Pour ne pas transmettre les virus ça marche. Mais on le savait déjà, on n’avait pas trop de doutes là-dessus. », lance l’épidémiologiste. 

Des résultats éloquents, à même d’inciter les Corses à prendre de nouvelles habitudes en matière d’hygiène ? Les prochaines années apporteront une partie de la réponse.