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« Protéger l’océan, ça s’apprend » : l’expédition « 7ème Continent » fait escale en Corse


Philippe Peraut le Samedi 24 Juillet 2021 à 15:11

Depuis quatre ans, l’expédition « 7e Continent » créée par le navigateur et explorateur Patrick Dexionne, organise des tournées pédagogiques afin de sensibiliser le public à la pollution. Cet été, la tournée « Protéger l’océan, ça s’apprend » fait le tour de l’île. Débuté par Saint-Florent, le voilier et son équipage de onze personnes est passé par Île-Rousse avant de faire escale à Ajaccio et de poursuivre un périple qui s’achèvera à Bastia



Quand on apprend que 80 % de la pollution des mers provient de l’activité humaine à terre et que, chaque année, 100 000 mammifères et un million d’oiseaux meurent en raison de cette pollution, un profond sentiment de culpabilité peut nous habiter. Divulguer l’information, aider, favoriser le tri et d’une manière générale le respect de l’environnement, telle est la mission que s’était fixé Patrick Dexionne, explorateur et navigateur quand il créa « 7e Continent » il y a quelques années. De fait, c’est au cours de l’un de ses périples, que celui qui traversa l’Atlantique à la rame, découvrit des milliers de particules flottant à la surface de l’océan...Il baptisa cet espace « Le 7e Continent » et fonda, en même temps, l’association éponyme. Depuis, le navigateur mène un combat de sensibilisation. Un combat qui passe par des tournées pédagogiques dans tous les ports de France. Cette tournée fait escale depuis une semaine en Corse. Débutée par Saint-Florent, l’expédition fera le tour de l’île passant par Île-Rousse, Ajaccio, Propriano, Bonifacio, Porto-Vecchio, Solenzara et Bastia.


« Ces journées visent à sensibiliser l’opinion publique sur la pollution en mer, rappelle Patrick Dexionne, il est bien souvent mal informé de la problématique. Nous allons à sa rencontre afin de lui amener une réelle photographie de ce que représente la pollution plastique en mer.  »
En guise de programme, les onze personnes, parmi lesquels des bénévoles, proposent diverses activités : quizz environnemental, comment trier, jeux, le tout réparti en plusieurs stands, sans oublier la visite du voilier « 7e Continent » amarré dans les différents port où il fait escale. « Dans un deuxième temps et à travers ces activités, ajoute le navigateur, on s’efforce de les sensibiliser au tri et au recyclage, qui représentent pour nous, l’arme incontournable pour éviter que le plastique se retrouve en mer... »
Les stands sont donc ouverts de 10 heures à midi et surtout en fin d’après-midi (de 18 à 21 heures). « Nous accueillons à peu près 500 personnes par jour, tout le monde est très réceptif mais nous sommes impressionnés par la connaissance qu’ont les plus jeunes du respect de l’environnement. Ils en savent bien souvent, plus que les parents... »
 
L’importance du tri à la source
Point fort à but pédagogique de ces journées, une Bd « Le montre de plastique ». « Le but consiste à être le plus interactif possible, les gens sont en vacances, ce n’est peut-être pas le moment pour qu’ils soient le plus réceptifs possible à un discours environnement. Ils sont attirés vers le bateau dans un premier temps, on raconte notre histoire, ils veulent en savoir plus et basculent sur nos stands où nous mettons en place des outils. Dans cette BD, on explique aux enfants qu’à l’époque, les navigateurs avaient peur des serpents de mer. Et nous aujourd’hui, le seul monstre que l’on voit, il est fait de plastique et tue 100000 mammifères marins et 1 million d’oiseaux par an. C’est ce monstre qu’il faut détruire... »
Citéo, une entreprise à missions, qui travaille à réduire l’impact environnemental des emballages, est partenaires de l’expédition.


« Notre sujet, explique Christine Lemolina, directrice régionale de l’entreprise, c’est accompagner les entreprises à réduire les emballages, ce que l’on nomme l’éco-conception, les Collectivités mettent des dispositifs partout pour aider l’habitant à trier. Nous travaillons également avec les habitants qui doivent changer leur comportement et aller vers l’écocitoyenneté. Le premier geste pour empêcher que les plastiques partent en mer, c’est le tri. Il n’y a pas de fatalité. On triait 32 à 35 kg par habitant, en Corse en 2008, on en est aujourd’hui à 75 kg... »
L’expédition a mis le cap sur Propriano avant Bonifacio en début de semaine, Porto-Vecchio et Solenzara. Un périple de plus de trois semaines qui s’achèvera début août à Bastia...