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Yvan Colonna : encore et toujours des soutiens avant le rassemblement de Corte


La rédaction le Samedi 5 Mars 2022 à 10:30

Partis politiques, étudiants, syndicats, collectivités, simples citoyens, soutiens : à la veille de l'appel à la manifestation de Corte, la Corse, choquée par les événements survenus 3 mars 2022 à la maison d'arrêt d'Arles, continue à s'élever contre la tentative d'assassinat dont a été victime Yvan Colonna



A Manca appelle à manifester ce dimanche 6 mars à 14h30 à Corte

Un rassemblement a eu lieu ce vendredi 4 mars devant la préfecture d'Ajaccio. Photo Michel Luccioni
Un rassemblement a eu lieu ce vendredi 4 mars devant la préfecture d'Ajaccio. Photo Michel Luccioni

A Manca appelle à manifester ce dimanche 6 mars, répondant en cela favorablement à l’initiative des syndicats étudiants face à l’inacceptable vengeance d’Etat et à ses conséquences sur les prisonniers politiques corses, leurs familles et l’ensemble de la société insulaire. La plus tragique des conséquences récentes demeure bien évidemment l’agression barbare dont a été victime Yvan Colonna. Nous voulons également signifier à M. Macron que le peuple corse est toujours debout en dépit de ses cinq années de mandat consacrées à vouloir le faire taire et disparaître. Le considérable déploiement de forces de répression en Corse au lendemain de la tentative d’assassinat d’un prisonnier politique constitue une insupportable provocation qui s’inscrit dans un cycle qui n’a que trop duré. L’élève de Chevènement en matière de « dossier corse » se montre d’une remarquable constance qui rappelle celle de Choiseul : c’est bien là une volonté inébranlable de nier nos droits historiques et donc, de nous écraser.
Ne tombons pas dans de grossiers pièges. Ne soyons pas un argument électoral en faveur de Macron, sur fond de rétablissement de l’ordre républicain en Corse. Il nous revient tout au contraire d’initier collectivement un mouvement de riposte populaire dont le gouvernement français, comme l’État, ne mesurent pas encore la portée."

 

Le CESEC "exprime avec une grande solennité le fait que l’État de droit a été bafoué"


 A la suite de la tentative d’assassinat dont a fait l’objet Yvan COLONNA le mercredi 1er mars 2022 par un codétenu à la prison d’Arles, et dont nous ignorons les circonstances précises qui ont permis à ce drame de se dérouler, le Conseil
économique social environnemental et culturel de Corse adresse ses pensées attristées à la famille et aux proches de la victime tout en espérant que son état clinique s’améliore rapidement.
Par ailleurs, il est affligeant de constater que le statut de détenu particulièrement signalé, qui impose notamment des conditions de détention particulières et de surveillance renforcée, n’ait pu préserver Yvan Colonna d’un tel drame ;
Malgré les multiples demandes, formulées unanimement sur l’ile, pour une levée de ce statut, auxquelles le CESEC s’est toujours associé selon les termes de sa motion en date du 26 janvier 2021, ce dernier a toujours été maintenu, privant
ainsi les prisonniers d’un rapprochement familial en Corse.
Ce texte, qui rappelait que « le principe d’égalité des citoyens devant la loi est un des principes fondateurs de la démocratie et que de fait tout traitement d’exception est contraire à ce principe », exprimait la nécessité que les personnes condamnées dans le cadre de l’assassinat du préfet Claude Erignac, se voient appliquer les mêmes
droits et le même traitement que tout autre justiciable ; le CESEC exprime avec une grande solennité le fait que l’État de droit a été bafoué.
Ces faits, ajoutant indignation et colère à la douleur des familles, suscitent également un sentiment d’injustice face au détenteur du monopole de la violence légale, à savoir le garant de la sécurité de tous, l’État.


 

Pou la Fédération Radicale "L’enquête de la justice devra impérativement mettre à jour et porter à la connaissance de tous, les circonstances de ce drame"


« Nous avons appris avec effroi et consternation l’agression dont a été victime Yvan Colonna au sein même de la prison d’Arles.
Dans l’immédiat, l’heure est au respect des siens, de leur anxiété et de leur fragile espoir.
L’enquête de la justice devra impérativement mettre à jour et porter à la connaissance de tous, les circonstances de ce drame. 
Celui-ci vient rappeler que l’extrême gravité du crime n’implique pas que ne soit pas appliquée, comme aux cas similaires, la règle d’ordre public de rapprochement, après condamnation définitive, du lieu de détention avec la famille. »



 

Pour la Via-La voix du peuple " l’Etat manque de dignité et d’humanité dans la surveillance des détenus au profil djihadiste"


Mercredi 2 mars - mercredi des Cendres - dans la salle de sport de la prison d’Arles, Yvan Colonna a été victime d’une tentative de meurtre par le djihadiste Franck Elong Abe, auxiliaire d’étage de la prison, au parcours criminel sordidement célèbre. VIA | la voie du peuple tient à exprimer son effroi et son indignation devant cet acte qui renvoie l’Etat à ses responsabilités.
Toutes nos pensées vont en premier lieu à la famille d’Yvan Colonna, à qui nous apportons notre soutien dans cette terrible épreuve et nos vœux de prompt rétablissement.
La tentative d’assassinat d'Yvan Colonna au sein d'un établissement pénitentiaire atteste des carences de l’Etat dans ce domaine, tant dans le manque de dignité et d’humanité que dans la surveillance des détenus au profil djihadiste.
L’Etat est ici directement responsable. L’Etat a rejeté les doléances des élus de la Corse et d’une majorité de députés à l’Assemblée Nationale, à savoir l’application du droit et le rapprochement des détenus corses sur leur terre. Gilles Simeoni, Président du Conseil exécutif de Corse, alerte depuis 2016 les autorités et le gouvernement quant à de sérieuses menaces émanant de détenus salafistes à l’encontre d’Yvan Colonna, d’Alain Ferrandi et de ,Pierre Alessandri. Les parlementaires corses ont également sonné l’alarme depuis le début de leur mandat. En vain.
Le 21 février dernier, soit deux semaines avant ce drame qui aurait dû être évité, une délégation de députés corses est allée à la rencontre d’Yvan Colonna en Arles, de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi à Poissy. Toujours avec ce but précis : la levée du statut de DPS (détenu particulièrement surveillé) des trois détenus.
Jean-Frédéric Poisson, président de Via | la voie du peuple, ancien député et vice-président de la Commission des Lois, soutient de manière constante et régulière cette même ligne politique. Le 18 février dernier, alors en déplacement dans l’île en tant que porte-parole de la campagne d’Eric Zemmour, Jean-Frédéric Poisson rappelait encore sur les ondes de Frequenza Nostra et au micro de Corse Net Infos la nécessité immédiate de rapatrier en Corse les détenus.
Ce drame s’inscrit dans un contexte pervers de vengeance d’Etat et de 5 ans de lâchetés du quinquennat Macron. Si l’application du droit avait eu lieu, cette tragédie ne serait pas survenue. Il incombe donc à l’Etat d'éviter tout nouveau drame et désormais de rapprocher immédiatement Alain Ferrandi et Pierre Alessandri près de leurs familles. Il incombe également à l’Etat de faire le nécessaire pour qu’Yvan Colonna puisse être soigné près des siens.
Cinq années durant, le gouvernement Macron n’a eu de cesse de diviser les citoyens, d’éborgner des manifestants, de fouiller au corps des élus. C’est avec une tentative de meurtre d’une violence inouïe que son mandat s’achève. La justice a condamné Yvan Colonna à perpétuité, le délabrement carcéral l’aura-t-il condamné à mort ? VIA | La voie du peuple, sera aux côtés de la victime, de leurs familles, des détenus, et du peuple Corse, à Corte ce dimanche 6 mars


 

Régions et Peuples Solidaires exige une enquête claire pour pointer les responsabilités et pendre les mesures nécessaires envers les coupables


Incarcéré à la prison d’Arles, Yvan Colonna, victime d’une agression sauvage par un autre détenu, est aujourd’hui dans un état grave.
En tant que Détenu Particulièrement Signalé (DPS), Yvan Colonna à qui la justice avait refusé le rapprochement au détriment du droit devait bénéficier d’une surveillance accrue du personnel carcéral. Il est alors incompréhensible qu’une tentative d’assassinat ait pu se produire contre un prisonnier aussi contrôlé.
C’est pourquoi Régions et Peuples Solidaires exige une enquête claire pour pointer les responsabilités et pendre les mesures nécessaires envers les coupables.
En tout état de cause, la justice a failli. L’État et le Gouvernement portent une responsabilité dans le drame funeste dont a été victime Yvan Colonna.
R&PS adresse ses pensées à la famille d’Yvan Colonna et exprime sa solidarité avec les prisonniers politiques dont la sécurité n’est visiblement pas assurée.

Unita strategica

 
Dans ces heures sombres que traverse la Corse, l’Unità Strategica assure Yvan Colonna, sa famille et ses proches de son soutien indéfectible.
Nous saluons la réaction de la jeunesse corse qui, dans une démarche unitaire, appelle à manifester ce dimanche à 14h30 à Corti et nous appelons le peuple corse à répondre à cet appel en participant massivement à cette manifestation.