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Une association pour "guider" les pèlerins corses vers Saint-Jacques de Compostelle


Thibaud KEREBEL le Dimanche 9 Avril 2023 à 19:54

La planification d'un pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle demande une certaine organisation. Afin de faciliter la tâche des futurs marcheurs, une association corse travaille à rassembler toutes les personnes intéressées, pour favoriser le partage d'expérience.



Rallier la ville de Saint-Jacques de Compostelle, à pied, est une activité qui ne cesse de séduire les marcheurs, qu’ils soient animés, ou non, par un sentiment de piété. En 2022, d’après des statistiques établies au point de passage de Saint-Jean-Pied-de-Port, on dénombrait pas moins de 440 000 pèlerins sur l’ensemble de l’année. Forcément, organiser un tel voyage demande une certaine organisation. C’est pourquoi l’antenne corse de l’association des amis du chemin de Compostelle aspire à mettre en lien les personnes qui souhaitent se lancer dans l’aventure avec celles qui l’ont déjà réalisée.

« Au niveau national, l’association restaure des chemins, et organise une chaîne d’accueil pour les pèlerins, afin de leur obtenir une demi-pension. Sur la Corse, comme nous sommes éloignés du continent, nous pouvons surtout mettre en place un partage d’expérience », explique Noël Bonal, président du collectif. « Préparer un voyage comme ça, ce n’est pas évident ! » En partant de l’île, le plus facile est de prendre le bateau jusqu’à Nice, avant de rejoindre Menton en bus, pour accrocher le chemin venant d’Italie. À partir de là s’étendent 1530 kilomètres de sentiers jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, que le pèlerin moyen boucle environ en deux mois, à raison de 25 kilomètres de marche par jour.

« Tous ceux qui sont partis à Compostelle ont vécu une expérience très forte »

« Tout le monde ne fait pas le trajet d’une traite ! », nuance Noël Bonal. « Beaucoup de gens en font des morceaux, pendant deux ou trois semaines, et continuent les années suivantes. Mais le point commun, c’est que tous ceux qui sont partis à Compostelle ont vécu une expérience très forte. On quitte tout à ce moment-là. À partir du deuxième ou du troisième jour, on a complètement coupé avec le monde d’avant, et on se retrouve dans quelque chose de complètement différent. » C’est pour populariser et favoriser cette expérience, qu’il a déjà vécue par le passé, que le président de l’association des amis du chemin de Compostelle espère relancer le collectif. « On sait que des Corses le font, ou l’ont fait. J’en ai moi-même rencontré beaucoup sur la route. Il faut maintenant les mettre en lien. »

À plus long terme, l’objectif de Noël Bonal est de développer les chemins de marche vers Compostelle en Corse. « En Sardaigne, il y en a un qui part de Cagliari et qui va jusqu’à Porto Torres, mais des amis sont en train de l’étendre jusqu’à Santa Teresa Gallura, qui est le port de départ vers Bonifacio. L’idée, ce serait de prendre la suite, et de relier Bonifacio à Ajaccio. » Sur l’île, la difficulté ne réside pas tant dans le balisage des sentiers, mais plutôt dans les commodités à offrir aux marcheurs (commerces, logements). « On a le temps d’y réfléchir, ce sera pour plus tard ! », conclut Noël Bonal.

Pour plus de renseignements : https://www.facebook.com/people/Chemins-de-Compostelle-Haute-Corse/100091283315022/