La fête était partout, les cœurs battaient si fort
Tous les gens debout frappaient dans leurs mains
Et le soleil couchant sur ce terrain de sport
Disait un au revoir, je serai là demain
Le silence pour les uns et le murmure des autres
Accompagnait encore le dernier refrain
De ce chant d’espérance pour le plaisir des nôtres
À toucher enfin, le saint Graal des deux mains
Un bruit, juste un bruit, sans un mot, sans un cri
Et là tout près de nous comme un champ de bataille
S’étalait sous les yeux d’un monde abasourdi
Par ce malheur soudain enserrant ses entrailles
Comme il l’avait promis, le soleil fut là
Sur ce jour nouveau et porteur d’espérance
Tout allait changer et les derniers hourras
De cette foule en transes seraient notre chance
Que reste-t-il depuis sinon tous ces regrets
Sinon, tous ces oublis, cette indifférence
Et puis toutes ces années à penser sans attrait
Au plaisir d’un instant et à perdre confiance