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Statu quo sur les eaux d'Orezza : une fermeture envisagée


Livia Santana le Vendredi 29 Janvier 2021 à 10:21

Après 8 jours de grève, les 33 salariés de l'usine Orezza ont repris le travail ce jeudi 28 janvier. Toutefois, du côté de la direction et de la CdC, aucun accord n'a été signé. L'avenir de l'entreprise est toujours flou, une fermeture ne semble pas exclue.



Photo : Pierre Bona
Photo : Pierre Bona
Le 23 février, signera-t-il la fin de l'entreprise Orezza et la mise au chômage de ses 33 employés ? 

Alors qu'un accord entre la CdC et la Société Nouvelle d'Exploitation des Eaux Minérales d'Orezza (SNEMO) pour le renouvellement de la concession et la cession d'une parcelle semblait avoir été conclu lors d'une réunion ce dimanche 24 janvier, Marie-Laurence Mora, présidente de la SNEMO se serait retirée des négociations. L'exécutif a d'ailleurs confirmé que les discussions étaient rompues.  

D'après Jean Brignole, représentant du syndicat des travailleurs Corses (STC), majoritaire chez les salariés de l'entreprise, "durant la réunion la dirigeante s'est engagée à signer les propositions de la Collectivité". Le jour suivant, elle devait donner sa position mais depuis, silence radio. Ce jeudi 28 janvier, toujours pas de nouvelles pourtant, dans moins d'un mois la concession d'exploitation cessera

Dans la crainte de l'avenir 

Le personnel en grève depuis 8 jours a toutefois repris le travail. Mais l'inquiétude et le stress règnent. Si un nouveau contrat de location-gérance n'est pas signé avant le 24 février, l'entreprise perdra l'exploitation de la source, propriété de la Collectivité de Corse. "Nous ne savons pas ce qu'il adviendra des employés, mais nous avons très peur du licenciement. En plus, madame Mora n'a pas un discours d'apaisement, elle ne prend même pas la peine de venir les voir", s'indigne Jean Brignole. 

Le syndicaliste s'était battu contre la mise à pied du directeur industriel, Jean-Louis Rossi, qui était sous le coup d’une procédure de licenciement. Finalement, celui-ci avait obtenu sa réintégration avec un simple avertissement. Mais à ce jour, il n'a toujours pas reçu de lettre de notification de la direction alors que celle-ci aurait dû arriver vendredi matin. 
"Tout est au point mort, nous attendrons le début de la semaine prochaine, pour voir si la situation se débloque", lance le syndicaliste.