Santa-Maria-di-Lota : les élèves de l'école de Miomo sensibilisés à l'écologie

Marcher main dans la main pour la planète. Ce vendredi 24 mai, dès 9 heures et sous un ciel bleu, les élèves de l’école de Santa-Maria-di-Lota ont rejoint la tour de Miomo, afin de participer à une journée citoyenne placée sous le signe de l'écologie. Entourés du maire Guy Armanet, de plusieurs élus de la municipalité, et de membres de la Communauté d'Agglomération de Bastia (CAB), les enfants y ont d’abord inauguré l’un des trois cendriers pédagogiques installés à « des points stratégiques » de la commune. À la demande de l'association Mare Vivu et de la commune, deux autres cendriers avaient déjà été placés devant la salle des fêtes, et sur la placette du village par e.Collecte. Cette entreprise issue de l'économie sociale et solidaire récupére ensuite les mégots pour les traiter et les revaloriser en créant du mobilier urbain, ou en les incinérant pour fabriquer des combustibles. 

Au fil de la matinée, les enfants ont également pu participer à des ateliers pédagogiques, ainsi que participer à une collecte de déchets sur la plage. « On est contents d’aider la planète ! », confie Victoire, 8 ans, en classe de CE1, en marge d’une activité.

En mutualisant ces actions diverses, Guy Armanet aspire à poursuivre le travail pédagogique engagé depuis plusieurs années à Santa-Maria-di-Lota. « C’est un complément d’éducation que l’on fait » en matière d’environnement, assure-t-il, alors que l'opération « plage propre » - qui visait à nettoyer le bord de mer - s'est désormais étendue à « commune propre ». Dans la même ligne, une exposition d’œuvres d’art créées  à partir de matériaux recyclés a ouvert ses portes au public au cœur de la Tour de Miomu. Toutes les pièces présentées ont été confectionnées en partenariat avec l’association ASSIST (association santé innovation et territoires) par les élèves de l’école de la Seconde chance (E2C), structure qui travaille sur l’insertion sociale et professionnelle des jeunes sans emploi, dépourvu de diplômes et de qualifications.

Mais l’éducation écologique ne s’arrête pas aux élèves. Les enfants de la commune, dont la présence était indispensable en ce jour, entendent d'ailleurs bien sensibiliser les aînés à travers les dessins qui ornent les cendriers qu'ils ont élaboré et qui changeront régulièrement. « Cela permet de ne pas s’habituer à leur présence », précise Gilles Chari, employé de e.Collecte. Et visiblement, les collectes de déchets, l'installation de cendriers et les actions bénévoles sur les plages restent encore plus que nécessaires. « En 2023, on a récolté une tonne de mégots dans la nature, précise Gilles Chari, et nous serons à une tonne et demi en 2024. » Et de préciser qu’il faut amasser 4 000 mégots pour obtenir un kilo, sur une île où « les déchets sont enfouis ».

Selon Guy Armanet, une nette progression est toutefois à noter. « Pour donner un ordre d’idée, lors d'une collecte de déchets il y a dix ans, nous avions sorti plus de trois camions d’encombrants qui se trouvaient sur la plage et sous l’eau », se souvient-il. Désormais, le rendez-vous a « évolué, parce qu’il y a moins de déchets ». Le maire estime ainsi que les opérations répétées au fil des ans « ont porté leurs fruits ».