Photo Michel Luccioni.
Voici le communiqué de l'Exécutif corse :
« L’épidémie de Covid-19 est à l’origine d’une crise sanitaire, économique, et sociale sans précédent. L’engagement héroïque des personnels soignants, les efforts conjugués de tous, la solidarité de la société insulaire, la discipline collective en matière de respect du confinement ont permis de surmonter le pic d’épidémie et de diminuer de façon très sensible le nombre de décès, d’hospitalisations, et de cas déclarés.
Ces résultats encourageants sont à confirmer et à conforter. La perspective de vaincre l’épidémie est aujourd’hui un objectif réaliste et une option crédible, même si la vigilance reste plus que jamais de mise. Cet objectif majeur de santé publique reste une priorité. Il doit être mené de pair avec celui de la relance économique et sociale, qui est tout aussi essentiel.
A ce titre, de nombreux échanges ont eu lieu entre le Conseil exécutif de Corse et les acteurs du secteur économique et touristique, dont la CCIR (Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale) de Corse mandatée à cet effet par de nombreux organismes professionnels et syndicaux.
Au terme d’une réunion de travail en date du 26 mai, le Président du Conseil exécutif de Corse et le Président de la CCIR de Corse ont dressé le constat partagé suivant :
1 - Il est impératif de sauver ce qui peut l’être de la saison touristique, d’ores et déjà altérée par des dégâts irréversibles : avant-saison réduite à néant (perte estimée à 1 milliard d’€ de recettes) ; projection d’une baisse de l’activité touristique pour l’été à venir, en France et en Europe, de 50 à 70%.
2 - En Corse, c’est le sort de centaines d’entreprises et de milliers d’emplois qui est en jeu. Par effet domino, c’est tout le tissu économique et social de l’île qui est menacé, dès cet été et a fortiori à compter de la rentrée de septembre, en cas d’échec de la saison touristique.
3 - Se donner les moyens de sauver la saison touristique est donc un impératif.
4 - La réussite de cette démarche est conditionnée par les éléments suivants :
- Sécurisation sanitaire des flux de population liés à la période estivale ;
- Renforcement et compétitivité de l’offre de transport, notamment en ce qui concerne les compagnies délégataires de service public ;
- Attractivité et compétitivité de l’offre touristique ;
- Lutte contre le para-commercialisme et la concurrence déloyale faite aux professionnels du secteur ;
- Adoption de mesures d’urgence pour compenser les préjudices déjà subis.
Le gouvernement doit annoncer le jeudi 28 mai ce que seront les nouvelles mesures prises au titre du déconfinement, notamment en matière de transport, d’ouverture des bars et restaurants, d’organisation des protocoles sanitaires dans le domaine de l’accueil des touristes, pour les territoires continentaux et insulaires.
Les différentes décisions annoncées en cette occasion doivent donner à l’ensemble des acteurs de notre île la lisibilité indispensable à la mise en œuvre d’une stratégie sanitaire, commerciale et touristique pour les trois mois à venir.
Il est souhaitable, eu égard aux contraintes de calendrier, que le Gouvernement réponde aussi en cette occasion à la proposition du principe d’un « Green Pass » contenue dans la délibération de l’Assemblée de Corse votée le 7 mai dernier sur proposition du Conseil exécutif de Corse.
Au-delà des termes, c’est le principe d’une sécurisation sanitaire des flux de voyageurs en période estivale, à travers une massification des tests, qui est ainsi proposé.
Ce dispositif, s’il est adopté, a bien sûr vocation à être réévalué et adapté en fonction de l’évolution de l’épidémie durant les semaines et mois à venir.
Des dispositifs identiques sont aujourd’hui mis en œuvre ou envisagés par de nombreux territoires insulaires à forte vocation touristique, et sont notamment soutenus par l’Organisation Mondiale du Tourisme au titre de l’émergence d’un nouveau modèle de tourisme durable dans un monde frappé par la pandémie.
Soit le Gouvernement considère que cette proposition mérite d’être travaillée et approfondie, avec l’ensemble des acteurs, y compris pour la faire évoluer et ainsi définir, entre toutes les parties prenantes, une mise en œuvre opérationnelle rapide et satisfaisante au plan de la sécurité sanitaire comme sur celui de l’attractivité touristique.
Soit il décide de l’écarter, et il lui appartient alors de préciser par quels moyens la sécurisation sanitaire de la Corse en période estivale sera assurée, en garantissant que les dispositifs envisagés sont de nature à éviter toute saturation des structures hospitalières de l’île et tout rebond épidémique.
Dans les deux cas, il conviendra que soient actés dès la première semaine du mois de juin, après concertation de toutes les parties concernées :
- Les dispositifs, modalités et protocoles de sécurisation sanitaire par activité et corps de métier des flux de population estivale ;
- Les plans de réouverture et de déploiement, dans le respect de cette sécurisation sanitaire, du réseau des lignes maritimes et aériennes, y compris dans le cadre du service public ;
- Le cadre de soutien aux pratiques vertueuses des professionnels du tourisme insulaire et de lutte contre le para-commercialisme et le tourisme informel ;
- Le calendrier resserré de discussions des mesures d’urgence, ainsi que de court et moyen terme concernant le volet territorial du plan de soutien, de relance et de transformation du tourisme insulaire dont le principe a été acté par le Gouvernement ;
Le Conseil exécutif de Corse a d’ores et déjà travaillé à des propositions fortes dans ces différents domaines, dans le cadre de sa stratégie d’ensemble de sécurité sanitaire, de construction d’un tourisme durable et de sauvegarde et de relance de l’économie insulaire. »
« L’épidémie de Covid-19 est à l’origine d’une crise sanitaire, économique, et sociale sans précédent. L’engagement héroïque des personnels soignants, les efforts conjugués de tous, la solidarité de la société insulaire, la discipline collective en matière de respect du confinement ont permis de surmonter le pic d’épidémie et de diminuer de façon très sensible le nombre de décès, d’hospitalisations, et de cas déclarés.
Ces résultats encourageants sont à confirmer et à conforter. La perspective de vaincre l’épidémie est aujourd’hui un objectif réaliste et une option crédible, même si la vigilance reste plus que jamais de mise. Cet objectif majeur de santé publique reste une priorité. Il doit être mené de pair avec celui de la relance économique et sociale, qui est tout aussi essentiel.
A ce titre, de nombreux échanges ont eu lieu entre le Conseil exécutif de Corse et les acteurs du secteur économique et touristique, dont la CCIR (Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale) de Corse mandatée à cet effet par de nombreux organismes professionnels et syndicaux.
Au terme d’une réunion de travail en date du 26 mai, le Président du Conseil exécutif de Corse et le Président de la CCIR de Corse ont dressé le constat partagé suivant :
1 - Il est impératif de sauver ce qui peut l’être de la saison touristique, d’ores et déjà altérée par des dégâts irréversibles : avant-saison réduite à néant (perte estimée à 1 milliard d’€ de recettes) ; projection d’une baisse de l’activité touristique pour l’été à venir, en France et en Europe, de 50 à 70%.
2 - En Corse, c’est le sort de centaines d’entreprises et de milliers d’emplois qui est en jeu. Par effet domino, c’est tout le tissu économique et social de l’île qui est menacé, dès cet été et a fortiori à compter de la rentrée de septembre, en cas d’échec de la saison touristique.
3 - Se donner les moyens de sauver la saison touristique est donc un impératif.
4 - La réussite de cette démarche est conditionnée par les éléments suivants :
- Sécurisation sanitaire des flux de population liés à la période estivale ;
- Renforcement et compétitivité de l’offre de transport, notamment en ce qui concerne les compagnies délégataires de service public ;
- Attractivité et compétitivité de l’offre touristique ;
- Lutte contre le para-commercialisme et la concurrence déloyale faite aux professionnels du secteur ;
- Adoption de mesures d’urgence pour compenser les préjudices déjà subis.
Le gouvernement doit annoncer le jeudi 28 mai ce que seront les nouvelles mesures prises au titre du déconfinement, notamment en matière de transport, d’ouverture des bars et restaurants, d’organisation des protocoles sanitaires dans le domaine de l’accueil des touristes, pour les territoires continentaux et insulaires.
Les différentes décisions annoncées en cette occasion doivent donner à l’ensemble des acteurs de notre île la lisibilité indispensable à la mise en œuvre d’une stratégie sanitaire, commerciale et touristique pour les trois mois à venir.
Il est souhaitable, eu égard aux contraintes de calendrier, que le Gouvernement réponde aussi en cette occasion à la proposition du principe d’un « Green Pass » contenue dans la délibération de l’Assemblée de Corse votée le 7 mai dernier sur proposition du Conseil exécutif de Corse.
Au-delà des termes, c’est le principe d’une sécurisation sanitaire des flux de voyageurs en période estivale, à travers une massification des tests, qui est ainsi proposé.
Ce dispositif, s’il est adopté, a bien sûr vocation à être réévalué et adapté en fonction de l’évolution de l’épidémie durant les semaines et mois à venir.
Des dispositifs identiques sont aujourd’hui mis en œuvre ou envisagés par de nombreux territoires insulaires à forte vocation touristique, et sont notamment soutenus par l’Organisation Mondiale du Tourisme au titre de l’émergence d’un nouveau modèle de tourisme durable dans un monde frappé par la pandémie.
Soit le Gouvernement considère que cette proposition mérite d’être travaillée et approfondie, avec l’ensemble des acteurs, y compris pour la faire évoluer et ainsi définir, entre toutes les parties prenantes, une mise en œuvre opérationnelle rapide et satisfaisante au plan de la sécurité sanitaire comme sur celui de l’attractivité touristique.
Soit il décide de l’écarter, et il lui appartient alors de préciser par quels moyens la sécurisation sanitaire de la Corse en période estivale sera assurée, en garantissant que les dispositifs envisagés sont de nature à éviter toute saturation des structures hospitalières de l’île et tout rebond épidémique.
Dans les deux cas, il conviendra que soient actés dès la première semaine du mois de juin, après concertation de toutes les parties concernées :
- Les dispositifs, modalités et protocoles de sécurisation sanitaire par activité et corps de métier des flux de population estivale ;
- Les plans de réouverture et de déploiement, dans le respect de cette sécurisation sanitaire, du réseau des lignes maritimes et aériennes, y compris dans le cadre du service public ;
- Le cadre de soutien aux pratiques vertueuses des professionnels du tourisme insulaire et de lutte contre le para-commercialisme et le tourisme informel ;
- Le calendrier resserré de discussions des mesures d’urgence, ainsi que de court et moyen terme concernant le volet territorial du plan de soutien, de relance et de transformation du tourisme insulaire dont le principe a été acté par le Gouvernement ;
Le Conseil exécutif de Corse a d’ores et déjà travaillé à des propositions fortes dans ces différents domaines, dans le cadre de sa stratégie d’ensemble de sécurité sanitaire, de construction d’un tourisme durable et de sauvegarde et de relance de l’économie insulaire. »