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Rentrée scolaire maintenue "sauf exceptions locales" annonce Michel Blanquer


C.-V. M le Vendredi 21 Août 2020 à 07:49

Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a exclu ce jeudi 20 août un report de la rentrée scolaire du fait du rebond des contaminations de Covid-19 même si des « exceptions locales » pourront être envisagées. Le port du masque sera cependant obligatoire « systématiquement » à partir du collège.



À moins de deux semaines de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation a exclu son report malgré le rebond de l’épidémie de coronavirus, ce jeudi 20 août. Jean-Michel Blanquer a cependant estimé que des « exceptions locales » pourraient être envisagées, évoquant "l'échelle d'une école, d'un établissement, ou même d'un territoire". « L’éducation n’est pas une variable d’ajustement », a-t-il également estimé sur France 2.


"Le protocole élaboré mi-juillet prévoit tous les types de situations. Il établit un certain nombre d'éléments pour assurer deux objectifs : la protection de tous et l'éducation pour tous."
Un changement majeur a toutefois été annoncé par le ministre . Tous les élèves dès 11 ans devront finalement porter le masque de façon systématique quand ils sont en lieux clos, donc assis derrière leur bureau en classe.
Jusqu'ici, le protocole prévoyait que le port du masque uniquement si le respect de la distanciation sociale n'était pas possible. En extérieur, dans la cour de récréation par exemple, il n'y aura pas d'obligation nationale de port du masque pour les élèves. Cette décision est renvoyée à une "concertation locale". L'ensemble des acteurs adultes de l'école restent soumis au port obligatoire du masque.


En outre, le ministre de l'Éducation nationale a confirmé qu'un "reconfinement local" d'un établissement scolaire sera possible, "dès septembre en cas de nécessité, pour tenir compte situation spécifique des départements". Il a également précisé qu'un durcissement local du protocole pourrait être décidé si la situation locale l'exige. Pour s'adapter à un éventuel rebond local de l'épidémie, le ministre a également précisé qu'il serait possible de panacher un enseignement en présentiel à certains moments et à distance à d'autres moments, pour diminuer le nombre d'élèves par classe. "Nous sommes prêts", a-t-il assuré.


Jean-Michel Blanquer a également précisé qu'un élève dont un proche serait particulièrement vulnérable pourrait théoriquement ne pas revenir à l'école, s'il y a une raison médicale attestée par un certificat. "L'enseignement est obligatoire. Il faut arriver à une formule familiale qui permette quand même d'envoyer l'enfant à l'école, a-t-il néanmoins réaffirmé. On ne peut pas relativiser l'éducation scolaire."
Interrogé sur ce point, le ministre a assuré que "les cantines ont vocation à être ouvertes. Notre protocole sanitaire prévoit aussi cela. [Nous travaillons avec les collectivités locales pour des] cohortes bien espacées qui arrivent à la cantine. Il y a un enjeu d'alimentation de nos enfants."
Attendu sur cette question par les syndicats d'enseignants, le ministre a expliqué : "Nous allons avoir des discussions sur les augmentations de rémunération des professeurs et il y a l'idée d'une prime informatique pour les professeurs." Il a évoqué le début de l'année civile 2021, sans s'engager fermement.


Le ministre a également détaillé la procédure en cas de découverte d'un cas de Covid-19 dans un établissement, au lendemain de l'appel lancé par des associations de pédiatres à établir "des stratégies claires et précises" dans un tel scénario. "On fait immédiatement des tests sur la classe et sur l'école et à partir de là, on remonte la chaîne de contamination", a assuré le ministre, ajoutant que des fermetures de classe ou d'école pourront alors être ordonnées.

La France a dépassé ces dernières 24 heures les 4.700 nouveaux cas de Covid-19, une progression inédite depuis mai, selon les chiffres publiés jeudi par Santé Publique France.