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Qui sont Julie et Arnaud, les deux Corses qui participent à The Voice 2023 ?


le Jeudi 16 Mars 2023 à 19:09

Julie Negroni et Arnaud Belmudes, respectivement originaires de Bastia et Borgo, seront samedi soir à l’affiche des auditions à l’aveugle du télé-crochet de TF1 où ils tenteront de séduire les coachs. Très proches, ces deux amis qui se sont rencontrés dans une école de musique à Nancy, ont au quotidien lié leurs talents à travers un duo. Pourtant, malgré la grande complicité qu’ils ont tissé, c’est bien séparément que ces jeunes artistes de 23 ans ont choisi de participer à l’émission. Interview.



Julie Negroni et Arnaud Belmudes participent ce samedi 18 mars aux auditions à l'aveugle de The Voice (Crédit Photos : Alex Sarmiento – ITV – Bureau233 – TF1)
Julie Negroni et Arnaud Belmudes participent ce samedi 18 mars aux auditions à l'aveugle de The Voice (Crédit Photos : Alex Sarmiento – ITV – Bureau233 – TF1)
- Quelle est votre histoire avec la musique ?
 
Julie : Je fais du chant depuis que je suis toute petite. Je suis d’abord passée par le conservatoire de Bastia. Ensuite, je partie faire mes études sur le continent, puis j’ai fait une école de musique à Nancy, où j’ai rencontré Arnaud. Nous avons commencé à travailler et à écrire des chansons ensemble. Et depuis nous avons monté un petit duo pour animer des soirées. Mais nous maintenons également nos projets solos, c’est pour cela que nous avons décidé de faire The Voice séparément. 
 
Arnaud : J’ai appris la guitare quand j’avais 8 ans et à partir du collège j’ai commencé un petit peu à chanter, mais dans mon coin. Au lycée j’ai rejoint un groupe avec deux autres amis et nous avons commencé à faire quelques soirées l’été pour se faire un peu d’argent de poche, et cela m’a donné envie de faire de l’animation, d’écrire des musiques et des chansons. Après j’ai fait des études de génie civil à Corte. Mais cela ne me plaisait pas du tout et je voulais changer. Ma passion était vraiment la musique. J’avais entendu parler de cette école à Nancy et j’ai décidé d’y aller. 
 
 
Comment s’est créé votre groupe ?
 
Arnaud : J’avais déjà un groupe en Corse avec des amis. Julie cherchait quelqu’un pour monter un duo, elle m’a demandé et j’ai accepté il y a un an. 
 
Julie : Et puis dans notre école de musique à Nancy, tous les mois nous devions présenter un morceau sur scène. Pour une évaluation, j’avais envie de présenter une composition. Comme nous faisions pas mal de musique ensemble avec Arnaud, je lui ai proposé d’écrire à deux une chanson qui parle de notre amitié. C’est de là que tout est parti. Cette chanson s’appelle La non fin de notre histoire et nous allons essayer de la sortir très prochainement. Pour le moment, nous ne chantons pas encore nos chansons sur scène, nous faisons surtout de l’animation. Nous avons pour projet de sortir un EP, et d’essayer de faire des premières parties un peu à droite à gauche, en privilégiant bien sûr les scènes corses. Nous sommes fiers de nos origines et si nous pouvions faire nos premières scènes ici ce serait un grand bonheur.
 
 
- Quelles sont vos influences musicales ?
 
Arnaud : Pour moi c’est vraiment la variété française. Je suis le plus grand fan de Francis Cabrel. Et puis j’adore aussi John Mayer au niveau musical. 
 
Julie : Mes influences sont aussi beaucoup tournées vers la variété française. C’est ce qui fait aussi que l’on se rejoint beaucoup tous les deux. Je suis très inspirée par des artistes comme Clara Luciani, Juliette Armanet, Vianney, Francis Cabrel, Véronique Sanson ou encore Michel Berger. 
 
 
- Qu’est-ce qui vous a poussé à participer au casting du casting de The Voice ? 
 
Arnaud : Tous les ans, le producteur de The Voice, Pascal Guix, fait passer des auditions dans notre école. Il y a deux ans, j’ai eu la chance de faire l’audition finale avec un ami, mais je n’ai pas été pris. On m’a fait retenter l’audition cette année en même temps que Julie. 
 
Julie : Moi je tentais The Voice depuis déjà plusieurs années, mais je n’avais pas passé ne serait-ce que la première étape. Là c’est une belle revanche d’arriver jusqu’aux auditions à l’aveugle. En fait, en plus de l’étape que nous avons fait à l’école de musique à Nancy, il y a ensuite trois étapes à Paris qui ne sont pas enregistrées et qui sont avant les auditions à l’aveugle. À chacune de ces étapes, ils ont compris que nous sommes amis et ils nous ont donc toujours calé en même temps. Nous avons passé ces étapes tous les deux jusqu’aux auditions à l’aveugle.
 
 
- Avoir été sélectionnés pour les auditions à l’aveugle, après ces nombreuses étapes du casting, est donc déjà une première victoire ?
 
Arnaud : C’était l’objectif. D’arriver jusque-là c’est incroyable. Je crois qu’au départ nous étions 55 000. Aux auditions à l’aveugle il ne reste que 102 personnes.
 
Julie : Le but aussi c’était d’y aller ensemble. Pas en tant que groupe, mais vivre cette aventure tous les deux. Il n’y a rien de plus beau, c’est notre victoire.
 
 
- Même si vous concourrez chacun de votre côté, est ce que vivre cette aventure à deux vous donne de la confiance 
 
Julie : Oui. Je pense que cela n’aurait rien eu à voir si nous avions été seuls. Surtout que chaque étape c’est beaucoup de stress, beaucoup de coups de mou.
 
Arnaud : À chaque fois, on s’est tiré l’un et l’autre vers le haut.
 
 
- Est-ce que The Voice est un programme dont vous êtes fan à la base ou le considérez-vous avant tout un tremplin ?
 
Arnaud : C’est plus un tremplin pour moi. The Voice est l’émission la plus populaire de France, mais je ne suis pas un fan. Je regarde quelques fois, mais je ne suis pas toutes les personnes qui participent à cette émission.
 
Julie : Personnellement, je regarde The Voice depuis toute petite, et j’ai toujours eu une part de moi qui rêvait d’y participer. C’est un très beau tremplin. Grâce à lui, on a pu connaitre pas mal d’artistes qui font aujourd’hui partie de la scène musicale française. C’est sûr que cela fait rêver et qu’on espère connaître le même succès.
 
 
- Un des coachs avait-il votre préférence avant les auditions à l’aveugle ?
 
Julie : Je suis très fan de Vianney, donc quand je suis allée aux auditions à l’aveugle c’est celui qui avait ma préférence. Mais après les 5 coachs sont tous des grands artistes, chacun avec leur univers et leur sensibilité.
 
Arnaud : J’avais une petite préférence pour Zazie parce que c’est une très grande artiste, une très grande compositrice qui a écrit de très belles chansons. Et en plus que je crois qu’elle aussi est très fan de Cabrel. 
 
 
- Chanter devant des sièges retournés met-il une pression supplémentaire ?
 
Julie : Oh oui ! Je pense que sur cela on est d’accord tous les deux. C’est vraiment quelque chose qui n’arrive que là-bas. Même si nous avons déjà chanté dans des salles ou des restaurants où on ne nous écoutait pas forcément, dans ces fauteuils retournés sont installés des artistes de dingue. Et puis il a un enjeu : cela reste un concours de chant, même si c’est une belle aventure. Le fait de voir un fauteuil se retourner fait du bien, et on peut vite être déçu si les fauteuils ne se retournent pas. C’est vraiment très impressionnant de vivre cela.
 
 
- Si vous arrivez assez loin dans cette aventure, il se peut qu’à un moment ou l’autre vous vous retrouviez un peu en concurrence. N’est-ce pas un horizon un peu difficile à imaginer quand on est amis et qu’on a un groupe ensemble ?
 
Arnaud : C’est sûr que cela était dans nos pensées. Mais nous nous sommes toujours dits que si cela arrive, c’est le jeu. 
 
Julie : Tout artiste a un égo. Mais quand il y a de l’amitié en jeu, il faut savoir à un moment donné mettre un peu de côté cet égo pour préserver cette relation. 
 
 
- Donc si l’un d’entre vous est pris et l’autre non, cela sera quand même une victoire pour vous deux ?
 
Ensemble : Bien sûr.
 
Julie : Même si nous sommes allés à l’aventure chacun de notre côté, nous restons quand même un groupe et la victoire de l’un est aussi celle de l’autre. Comme la défaite de l’un est la défaite de l’autre. On se soutient dans la défaite comme dans la victoire. 
 
 
- Avec quelle chanson comptez-vous défendre vos chances aux auditions à l’aveugle ? 
 
Arnaud : J’ai choisi Bravo tu as gagné de Mireille Mathieu qui est une reprise de The Winner takes it all du groupe Abba. C’est une chanson que j’aime beaucoup et qui a un très beau texte. Je l’ai reprise un peu à ma manière, un peu à la Cabrel.
 
Julie : Moi j’ai repris une chanson de Juliette Armanet qui s’appelle Je ne pense qu’à ça, parce qu’au moment où j’ai passé ma première audition pour The Voice elle me parlait beaucoup. J’aime beaucoup ressentir les paroles que je chante, il n’y a pas meilleur moyen pour être sincère sur scène. Et puis c’est une artiste que j’admire beaucoup.