Jean-Christophe Angelini, leader du PNC, conseiller territorial, président du groupe PNC-Avanzemu à l'Assemblée de Corse, maire de Portivechju. Photo Michel Luccioni.
C’était le seul parti nationaliste à ne pas s’être prononcé dans ce scrutin présidentiel. A l’instar de Femu a Corsica et contrairement aux Indépendantistes qui ont appelé au boycott des urnes, les Autonomistes ont jusqu’ici brillé par leur silence. Aucune prise de position publique avant le 1er tour, ni analyse à chaud des résultats : un choix politique que revendique, dans son communiqué, le PNC qui se présente comme « la seule formation nationaliste à n’avoir apporté aucune signature, ni soutien à une candidature au premier tour de ces élections présidentielles ».
Un scrutin amer
Le Parti de Jean-Christophe Angelini a, cependant, pris acte des résultats et tiré les enseignements d’un scrutin « qui a suscité une participation supérieure à celle des territoriales de juin dernier ». Pour lui, les faits saillants de cette élection, y compris en Corse, sont, « une nouvelle fois, l’élimination de la gauche et plus encore, la progression avérée de l’extrême droite, représentée par Marine Le Pen et Éric Zemmour. Si les suffrages portés sur ces derniers ne peuvent s’appréhender uniquement comme « anti système » ou être assimilés à un vote d’adhésion, nous constatons avec amertume que leurs idées occupent désormais le champ des médias et l’espace sociétal ». La candidate du RN, Marine Le Pen, a remporté le 1er tour dans l’île avec 28,59 % des suffrages, et le candidat de Reconquête, Eric Zemmour, a recueilli 12,80 %, soir, à deux, plus de 41 % des voix. En 2017, la même affiche de 2nd tour, Macron / Le Pen avait amené le PNC à « prendre ses responsabilités, avec d’autres nationalistes, en appelant à voter contre cette même Extrême-droite. Fort de l’élan suscité par le résultat historique de Pè A Corsica, en décembre 2015, le mouvement national voulait ainsi croire en un véritable dialogue avec à terme, une solution politique négociée avec l’Etat ».
Un espoir déçu
Le PNC revient, ensuite, sur cette espérance cruellement déçue par cinq ans de mandature macroniste. « Depuis, cette démarche, dédiée à l’engagement de notre pays sur la voie de l’émancipation nationale, a été constamment niée par Paris, tout comme fut nié le respect de l’expression démocratique d’un peuple, notamment en février 2018, lors de la visite du Président Macron. Cette volonté d’une grande majorité de Corses d’installer la paix s’est malheureusement heurtée à une mandature dont la disparition tragique d’Yvan Colonna a constitué le terrible épilogue ». Dans ce contexte incertain, le parti autonomiste réitère solennellement « son exigence d’une solution politique incluant la reconnaissance du peuple corse, la co-officialité de notre langue, la libération des prisonniers politiques et la mise en œuvre d’un processus d’autodétermination : nos revendications cardinales pour l’émancipation du peuple et son droit inaliénable à la vie ».
Ni soutien, ni consigne
Concernant le 2nd tour de l’élection, le PNC rappelle, tout d’abord, que « le mouvement national a, de tous temps et en tous lieux, combattu le racisme, l’antisémitisme et l’exclusion de l’autre ». Ensuite, « qu’au nom de ce combat pour la liberté et la dignité, la Corse ne peut opter pour des conceptions politiques qui condamneraient sans équivoque nos choix fondamentaux ». En conséquence, il « assume », comme au 1er tour, son choix « ni soutien, ni consigne » et appelle ses militants et soutiens, à la lumière de cette analyse, « à se déterminer librement, en conscience et en responsabilité ». Avant de renvoyer les enjeux que les élections législatives qui se tiendront les 12 et 19 juin prochain : « La nation corse aura un rendez-vous essentiel en juin prochain, il lui faudra bien sûr élire le plus grand nombre possible de députés nationalistes, pour porter les espoirs de notre jeunesse et continuer à revendiquer efficacement les droits de notre peuple ».
Un scrutin amer
Le Parti de Jean-Christophe Angelini a, cependant, pris acte des résultats et tiré les enseignements d’un scrutin « qui a suscité une participation supérieure à celle des territoriales de juin dernier ». Pour lui, les faits saillants de cette élection, y compris en Corse, sont, « une nouvelle fois, l’élimination de la gauche et plus encore, la progression avérée de l’extrême droite, représentée par Marine Le Pen et Éric Zemmour. Si les suffrages portés sur ces derniers ne peuvent s’appréhender uniquement comme « anti système » ou être assimilés à un vote d’adhésion, nous constatons avec amertume que leurs idées occupent désormais le champ des médias et l’espace sociétal ». La candidate du RN, Marine Le Pen, a remporté le 1er tour dans l’île avec 28,59 % des suffrages, et le candidat de Reconquête, Eric Zemmour, a recueilli 12,80 %, soir, à deux, plus de 41 % des voix. En 2017, la même affiche de 2nd tour, Macron / Le Pen avait amené le PNC à « prendre ses responsabilités, avec d’autres nationalistes, en appelant à voter contre cette même Extrême-droite. Fort de l’élan suscité par le résultat historique de Pè A Corsica, en décembre 2015, le mouvement national voulait ainsi croire en un véritable dialogue avec à terme, une solution politique négociée avec l’Etat ».
Un espoir déçu
Le PNC revient, ensuite, sur cette espérance cruellement déçue par cinq ans de mandature macroniste. « Depuis, cette démarche, dédiée à l’engagement de notre pays sur la voie de l’émancipation nationale, a été constamment niée par Paris, tout comme fut nié le respect de l’expression démocratique d’un peuple, notamment en février 2018, lors de la visite du Président Macron. Cette volonté d’une grande majorité de Corses d’installer la paix s’est malheureusement heurtée à une mandature dont la disparition tragique d’Yvan Colonna a constitué le terrible épilogue ». Dans ce contexte incertain, le parti autonomiste réitère solennellement « son exigence d’une solution politique incluant la reconnaissance du peuple corse, la co-officialité de notre langue, la libération des prisonniers politiques et la mise en œuvre d’un processus d’autodétermination : nos revendications cardinales pour l’émancipation du peuple et son droit inaliénable à la vie ».
Ni soutien, ni consigne
Concernant le 2nd tour de l’élection, le PNC rappelle, tout d’abord, que « le mouvement national a, de tous temps et en tous lieux, combattu le racisme, l’antisémitisme et l’exclusion de l’autre ». Ensuite, « qu’au nom de ce combat pour la liberté et la dignité, la Corse ne peut opter pour des conceptions politiques qui condamneraient sans équivoque nos choix fondamentaux ». En conséquence, il « assume », comme au 1er tour, son choix « ni soutien, ni consigne » et appelle ses militants et soutiens, à la lumière de cette analyse, « à se déterminer librement, en conscience et en responsabilité ». Avant de renvoyer les enjeux que les élections législatives qui se tiendront les 12 et 19 juin prochain : « La nation corse aura un rendez-vous essentiel en juin prochain, il lui faudra bien sûr élire le plus grand nombre possible de députés nationalistes, pour porter les espoirs de notre jeunesse et continuer à revendiquer efficacement les droits de notre peuple ».