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Présidentielle : pour ces jeunes corses, ce sera leur tout premier vote


Livia Santana le Lundi 4 Avril 2022 à 17:15

Dans moins d'une semaine, les Corses âgés de 18 ans et plus sont appelés à se rendre aux urnes pour élire le ou la future président(e) de la République.
CNI est allé à la rencontre de ces jeunes qui voteront pour la première fois aux élections présidentielles



Présidentielle : pour ces jeunes corses, ce sera leur tout premier vote
Claire, Andréa, Joseph, Dominique, Paul-Alexis, Claudia et environ 15 000* autres jeunes corses pourront se rendre pour la première fois ce 10 avril aux urnes pour élire le ou la futur(e) président(e) de la République. 
Mais s’y rendront-ils ? À moins d'une semaine du suffrage, la génération des années 1999 à 2004 s’intéresse-t-elle à cette échéance ?
 
Dominique a 22 ans, il est élève au lycée agricole de Borgo et ne porte aucun intérêt à la politique nationale. « Voter au niveau local pour les municipales ou les territoriales pourquoi pas, mais les élections présidentielles non. Je connais les principaux candidats mais je me suis penché sur la question. Quelquefois je vois des vidéos d’eux passer sur Tik Tok mais c’est tout, je ne connais pas leurs programmes », assure-t-il.
En 2020 et 2021, le jeune homme originaire de Morsiglia n’avait pas non plus voté pour les municipales et les territoriales. Toutefois, il n’exclut pas que le sujet l’intéressera « sûrement plus tard ».
 
Paul-Alexis a lui aussi 22 ans, il est musicien et chanteur à Bastia. Très intéressé par la politique, il ne pense pas se rendre aux urnes à cause des derniers évènements liés à l’assassinat d’Yvan Colonna. « Un fort taux d’absentéisme est un bon moyen d’asseoir nos convictions puisque le vote blanc n’est pas comptabilisé. Autant ne pas y aller », pose-t-il en avouant qu’avant le début du mois de mars il avait déjà une idée de qui il allait voter. « L’écologie et la culture sont deux sujets qui me préoccupent beaucoup. J’ai regardé les programmes des candidats via des vidéos sur les réseaux sociaux, quand j’avais un doute ou besoin de plus de renseignements, je me suis rendu sur leur site internet »poursuit le jeune homme qui avait voté lors des municipales et des territoriales.

Joseph, lycéen de 18 ans ne glissera pas non plus de bulletin de vote cette année. « C’est la première fois que je peux voter mais je n’irai pas car je ne me reconnais dans aucun candidat, dans l’Etat français. J’ai regardé un peu les propositions des candidats mais avec les évènements de ces dernières semaines, je ne me sens vraiment pas concerné. J’aimerais d’ailleurs que ces élections soient boycottées », déclare-t-il.
 
Influencés par les parents
 
Se rendre aux urnes, c'est une évidence pour Claudia 20 ans, étudiante en prépa maths à Ajaccio. Cela fait un an qu'elle ressent un véritable intérêt pour la question, notamment pour l'écologie et la cause animale, sujets abordés sur les réseaux sociaux à de nombreuses reprises. " Maintenant, on a plus d'excuses, nous avons toutes les informations à notre portée sur internet. En plus, avec la crise en Ukraine, on se rend vraiment compte de l'importance de choisir la personne qui gouvernera le pays."

Depuis qu’elle est en âge de le faire, Andréa 21 ans, étudiante en esthétique a toujours voté.  « C’est très important pour moi. Je ne porte pas vraiment d’intérêt à la politique mais c’est un droit alors je pense que j’irai toute ma vie. » 
Même si son intérêt pour les élections est moindre, la jeune femme s’informe sur les candidats via Tik Tok et Twitter. Finalement, elle confie que « ce n’est pas vraiment pour leur programme » qu’elle votera mais plus parce que ses choix sont « influencés par les parents ». 

Claire, 18 ans, étudiante à Corte avoue, elle aussi, être « en accord avec les opinions » de ses géniteurs. Elle participera aux élections mais estime que son vote sera donné « avec dépit » puisqu’elle émet une certaine défiance envers les politiques et leurs programmes qui selon elle « ne sont jamais tenus ». 
 
 
*calcul réalisé approximativement sur la base de l’année 2021 où environ 4000 jeunes ont été inscrits d’office sur les listes électorales.