Préservatif gratuit pour les jeunes : Une annonce bien accueillie en Corse

Emmanuel Macron avait annoncé jeudi 8 décembre la gratuité des préservatifs en pharmacie pour les 18-25 ans. Une gratuité qu’il a ensuite étendue aux mineurs. Si les modalités de cette prise en charge restent à préciser, le ministre de la Santé François Braun a assuré que le processus allait être très simple : "un remboursement à 100 % par la Sécurité sociale, sans ordonnance" à partir du 1er janvier. 

Une annonce salutaire face à la hausse des infections sexuellement transmissibles dans cette tranche d’âge saluée par Bianca Fazi, Conseillère exécutive en charge du social et de la santé "Cette décision du Gouvernement va dans le bon sens." se félicite l'élue qui souligne l'engagement de la Collectivité de Corse en matière de santé sexuelle. "Pour notre part, nous distribuons déjà gratuitement des préservatifs dans tous nos centres de santé sexuelle, répartis sur tout le territoire corse, aux mineurs et aux majeurs. Les centres de santé sexuelle (anciens « centres de planification et d’éducation familiale » - CPEF) sont là pour accompagner, renseigner, conseiller sur les moyens de contraception qui existent. Ils distribuent également la pilule gratuitement, y compris aux mineurs."

Sur l'ile les centres de santé sexuelle font par ailleurs de nombreuses interventions et distributions gratuites de préservatifs au cours de l’année scolaire dans les collèges, lycées, CFA, Missions locales et pendant la saison estivale dans les lieux fréquentés par les jeunes et en octobre 2021, la CdC a organisé la première Semaine de la santé sexuelle en Corse, en partenariat avec l’ARS et d’autres acteurs locaux. "En octobre 2022, nous étions partenaire du Village de la Santé Sexuelle à l’Università di Corsica, avec les directions Promotion de la Santé et Jeunesse. Avec ces manifestations, nous souhaitons que les jeunes osent parler de santé sexuelle et de certains sujets tabous. Une bonne santé passe par une bonne santé sexuelle et c’est d’ailleurs un des objectifs portés par le réseau RIMANA. Ce réseau mène des actions de prévention en santé sexuelle sur tout le territoire et l’accès à tous les moyens de contraception et de protection." conclue Bianca Fazi.
 

Si des préservatifs sont déjà remboursés par la Sécurité sociale sur prescription d’un médecin ou d’une sage-femme depuis fin 2018, la délivrance sans ordonnance en pharmacie est pour le gouvernement "un outil supplémentaire pour lutter contre le sida et les infections sexuellement transmissibles."  Pour Lauda Guidicelli-Sbraggia, Conseillère exécutive en charge de la jeunesse, des sports, de l'égalité femmes-hommes, de l'innovation sociale et du handicap la gratuité des préservatifs pour lestions de 25 ans "est évidemment une bonne nouvelle". Selon l'élue "Toutes les raisons qui peuvent empêcher les jeunes d'accéder aux moyens de se protéger doivent être levées. Rendre le préservatif gratuit pour eux, c’est se donner la chance d’atteindre une meilleure protection de ces publics. Mais également démocratiser la question des protections lors des rapports sexuels. Avec la gratuité du préservatif jusqu’à 25 ans, dans les pharmacies, c’est donc rappeler aux jeunes l’impératif de se protéger, se protéger soi-même et son partenaire."

"Se protéger est essentiel. Il faut le dire et ne jamais s’arrêter de le répéter." martèle l'élue engagée sur les questions de santé des jeunes. "À la Collectivité de Corse, nous assurons une mission d’information et de prévention. Nous multiplions les intervention vers le public jeune, lors d’événements dédiés à la santé sexuelle et lors d’interventions dans les établissements ."

Dépistages gratuits 
En plus de la gratuite des préservatifs, Emmanuel Macron a indiqué que, au-delà du VIH, le dépistage gratuit sera élargi à d'autres pathologies, d'autres virus, "parce que c'est aussi notre politique de prévention".

Ces dernières années, le nombre de nouveaux diagnostics d'infection au VIH n'a pas baissé en France, stagnant autour de 5000 en 2021. En outre, selon Santé publique France, 15% des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2021 étaient âgées de moins de 25 ans, et la part de cette classe d'âge ne baisse pas depuis 2017.