Porto-Vecchio : un primeur a ouvert, on peut enfin acheter des fruits et légumes en ville

Depuis bientôt deux mois, les Porto-Vecchiais qui vivent en haute-ville n’ont plus besoin de prendre leur voiture pour acheter leurs fruits et légumes. Cette révolution de quartier, ils la doivent à Teresa et Guillaume Angeli. Le couple habitait déjà en ville et il est parti d’un constat imparable : « On s’est rendu compte que, quand on était invités quelque part, on ne pouvait pas acheter quelque chose de frais », s’en étonne encore Teresa. La Porto-Vecchiaise travaille dans la restauration et l’événementiel, mais elle a toujours souhaité exercer une activité en lien avec les fleurs : « J’étais attirée par la décoration », et dans les mariages qu’elle organisait, son péché mignon c’était de « fleurir les tables », confie-t-elle. Son mari Guillaume dirige, lui, un hypermarché en Suisse : « Les fruits et légumes, ça a toujours été mon rayon préféré », sourit-il. 

Les fleurs d’un côté, les fruits et légumes de l’autre. Sans abandonner leurs activités respectives, les époux âgés d’une trentaine d’années veulent se diversifier, tout en venant combler un vide chez les Porto-Vecchiais. Leur idée en tête, il leur faudra très peu de temps pour trouver un local idéalement situé, à deux pas de l’église et de la place. A Nepita est née. Cette plante aromatique, endémique de notre maquis,  les a inspirés : « On trouvait qu’entre les légumes et les fleurs, ça se mariait bien », confirme Guillaume. 

Circuits  courts

L’endroit n’est pas bien grand (30 m2), mais les produits, nombreux, sont élégamment achalandés derrière des colonnes blanches. Les fruits et légumes varieront selon les saisons et en ce moment, les oranges et pomelos dominent. Quand c’est possible, les arrivages viennent de Corse : « On a trois producteurs dans la région de Porto-Vecchio, précise Guillaume Angeli. On voit que nos clients sont très attachés aux produits corses. La question revient à chaque fois ! »
 

Des fruits, des légumes, et donc des fleurs. Les compositions présentes en vitrine viennent pour la plupart de Hollande. « Au final, on se définit comme des primeurs, puisqu’on vend tout ce qui vient de la terre », note Teresa. Avant de partir, on croise Virginie et Janine sur le pas de porte. De nouvelles habituées : « Nous sommes enchantées ! On vit en ville et on vient pratiquement tous les jours. Là, on est passées devant, on a vu des tulipes, eh bien on a acheté des tulipes », s’enthousiasment-elles, comme si elles découvraient le bonheur d’entrer dans un commerce de proximité. D’ailleurs, avant l’ouverture d’A Nepita, où allaient-elles ? Virginie sourit : « On n’allait pas ! »